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19 Adar II 5784‎ | 29 mars 2024

Les Juifs de France à la veille de la guerre

Au moment du déclenchement de la seconde guerre mondiale, la communauté juive de France compte entre 300 et 320 000 âmes. On peut légitimement la diviser en deux principales sous-communautés :

Il y a ce qu’il est convenu d’appeler les «Français israélites» qui, dans leur immense majorité, sont pleinement et consciemment engagés dans un irréversible processus d’assimilation. Ce sont, avant tout, des Français qui considèrent le judaïsme, non pas comme un mode de vie, mais comme une religion dont ils conservent les aspects «folkloriques». Ils sont près de 120 000. Ces Français de religion mosaïque appartiennent parfois à l’aristocratie française. Ils habitent souvent Paris et se retrouvent pour les grandes solennités, comme les fêtes de Tichri ou de Pessah, dans les grandes et splendides synagogues consistoriales construites au 19ème siècle. Ils se plaisent à écouter les discours flamboyants des rabbins consistoriaux qui, souvent, se focalisent autour des thèmes récurrents de Religion et Patrie. Et ce n’est pas par hasard car beaucoup de ces rabbins ont servi fièrement leur patrie durant la Grande Guerre… A noter qu’il y a parmi ces Français juifs, l’importante communauté des Juifs alsaciens qui sont redevenus français à part entière après la défaite de l’Allemagne en 1918. On les chiffre à environ 30 000. Ceux-ci ont plus scrupuleusement conservé la tradition dans les nombreuses petites communautés d’Alsace et de Lorraine, tandis que les rabbins alsaciens forment encore à cette époque l’ossature principale du corps rabbinique français.

La seconde grande partie de la communauté juive de France d’avantguerre, celle qui va devenir majoritaire, est composée d’émigrés qui ont afflué dans le pays des Droits de l’homme par vagues successives entre 1918 et le début de la Seconde Guerre : il y aura d’abord, les Juifs qui ont fui la révolution soviétique de 1917, puis ceux qui ont quitté dans les années 20 la Pologne dans l’espoir de devenir Français, et nombreux le deviendront effectivement avant d’être ensuite déchus de leur nationalité par les Lois de Vichy en septembre 40. Beaucoup de ces Polonais s’installeront dans les vieux quartiers juifs de Paris, le Pletzel(rue des Rosiers) mais également le Mercaz de la Butte Monmartre. Ils seront ensuite rejoints par des Lituaniens et même des Russes La coexistence entre ces émigrés juifs «Polaks» et autres et les Français juifs assimilés ne sera pas toujours simple, comme l’explique Jean Pierre Schilli, le fils du grand rabbin Henri Schilli qui sera rabbin de ce quartier au milieu des années 30 du XXème siècle: « La majorité des membres de la communauté étaient arrivés au milieu des années 20 et ils avaient quitté la Pologne devenue indépendante en raison de la dramatique situation économique dans ce pays… Ces immigrés ne se reconnaissaient pas pour la plupart dans le judaïsme consistorial éloigné de leurs fortes traditions religieuses, tandis que les ressortissants français et juifs étaient réticents envers ces coreligionnaires au fort accent. Il faudra le doigté du rabbin Schilli, pur produit du judaïsme alsacien traditionnel, pour savoir rapprocher ces deux composantes du judaïsme français de ces années 30. » (Voir «De la tourmente à la reconstruction, biographie du grand rabbin Henri Schilli, p. 43)

Comme en Allemagne la crise économique de 29 va engendrer une recrudescence de l’antisémitisme en France . Et, avec la montée du péril nazi, ce sont les Juifs allemands et autrichiens qui tenteront de trouver un refuge provisoire ou permanent en France. Sans que l’on puisse faire de recensement précis, il y en avait en septembre 1939 près de 200 000 ! Ces refugiés sont le plus souvent démunis, et des dizaines de milliers se retrouveront très vite parqués dans les camps d’internement du Sud du pays(Agde, les Milles, Rivesaltes) et ils seront malheureusement les premiers à être déportés durant la Shoah vers les camps de la mort. Enfin il ne faut pas oublier que l’Algérie est française et qu’elle compte alors quelque 70 000 Juifs qui, dans leur immense majorité, seront épargnés par la Shoah.

Il est incontestable que les épreuves de la Guerre vont considérablement rapprocher les Français Juifs qui se pensaient déjà assimilés et la masse des réfugiés venue de l’Est, à tel point que lorsque l’on recense les 76 000 Juifs de France qui ont péri dans les camps ou durant la Shoah, on ne fait plus la distinction entre ceux qui possédaient la nationalité française et ceux qui étaient considérés comme des émigrés en fuite. Et ce n’est là que justice. Daniel Haik.

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