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9 Adar II 5784‎ | 19 mars 2024

Les enjeux historiques de la confrontation Nétanyaou-Saar

Commençons par la fin : le 26 décembre prochain, à l’issue des primaires, Binyamin Nétanyaou devrait être réélu au poste de président du Likoud. Tout autre résultat aurait l’impact d’une bombe atomique sur un échiquier politique israélien déjà très sérieusement secoué ces derniers mois. Cependant, dans la conjoncture actuelle, ce n’est pas tant le résultat qui est important que la manière dont il aura été obtenu. Et de ce point de vue la confrontation entre le Premier ministre et son challenger, le député Gidéon Saar, promet d’être passionnante voire même déterminante pour l’avenir du grand parti de Droite. Analyse.

Avant d’évaluer le rapport des forces entre Nétanyaou et Saar, et pour mieux mesurer les enjeux d’un tel scrutin, un rappel historique s’impose : ce jeudi 19 décembre 2019, cela fera très exactement 14 ans que Binyamin Nétanyaou a été élu à la présidence du Likoud et 14 ans qu’il occupe cette fonction sans discontinuer, auxquels il faut rajouter les six premières années entre 1993 et 1999 durant lesquelles il avait déjà conduit au destin du parti. Mr Nétanyaou a donc présidé la grande formation de Droite pendant 20 des 26 dernières années ! Une donnée impressionnante, reflet de l’extrême stabilité du leadership du Likoud, surtout comparé, aux très nombreux responsables politiques qui se sont succédés durant cette même période à la tête du Parti travailliste… En effet depuis sa création en mai 1973, par Ariel Sharon, le Likoud n’a compté que 4 présidents : Mena’hem Begin, Its’hak Shamir, Binyamin Nétanyaou et Ariel Sharon et jamais dans l’histoire du Likoud un président en exercice n’a été destitué lors d’élections primaires ! Begin et Shamir ont démissionné de leur plein gré respectivement en 1983 et en 1992. Quant à Sharon, il a quitté le Likoud en claquant la porte pour créer en novembre 2005, Kadima. C’est dire donc si une victoire, pour l’heure très hypothétique, de Gidéon Saar jeudi prochain, serait un précédent historique pour le grand parti de Droite et un véritable tremblement de terre sur la scène politique. Binyamin Nétanyaou n’a pas fait, après sa traversée du désert (1999-2003), l’unanimité au sein des dizaines de milliers d’adhérents du Likoud qui sont mandatés pour élire leur président. Preuve en est : lors des primaires pour la présidence du parti en décembre 2005, après le départ de Sharon, Nétanyaou n’a obtenu « que » 44 % des suffrages devant Sylvan Shalom (33 %), Moché Feiglin (12 %), et Israël Katz (9 %). Il faudra attendre les primaires d’août 2007 et une victoire avec plus de 72 % des suffrages pour que Binyamin Nétanyaou consolide son leadership face à deux challengers relativement modestes, Danny Danon et, à nouveau Moché Feiglin. A partir de là, le Premier ministre sera toujours réélu à la présidence du Likoud par une très forte majorité : en 2012, avec 77 % des suffrages face à Feiglin et en 2014, avec 75 % des voix face à Danny Danon, actuel ambassadeur d’Israël à l’ONU. Un plébiscite tel qu’en janvier 2016, lors des primaires suivantes pour la présidence, aucun des chefs de file du Likoud n’osera se présenter contre lui et son mandat sera donc automatiquement reconduit. On comprend désormais mieux l’enjeu des primaires du 26 décembre. Certes Moché Feiglin et Danny Danon avaient été des challengers respectables mais ils savaient pertinemment qu’ils n’avaient aucune chance de l’emporter face à un Bibi porté aux nues par la vague populaire et nationaliste. Ce qui n’est pas le cas actuel de Gidéon Saar. En effet, Saar n’est pas le premier venu. Il a été ministre de l’Intérieur et de l’Education des gouvernements Nétanyaou mais surtout, par deux fois, en 2008 et 2012, il a obtenu la première place des primaires pour la liste électorale du Likoud, ce qui reflète la solide cote de popularité dont il disposait à l’époque auprès des militants Likoud. Mais ce formidable atout s’est transformé en handicap lorsque Saar a commencé à remettre en cause le leadership jusque là incontesté du Premier ministre, en particulier en 2014, pendant et après l’opération Bordure Protectrice. D’allié, Saar est devenu le rival politique de Nétanyaou. Ce qui l’a conduit, avec son remariage avec la présentatrice Guéoula Even, à se mettre pendant trois ans, « en réserve de la nation ». Mais, Saar n’a jamais quitté le Likoud et il est resté proche de sa base. Depuis son retour en politique en 2017, il ne cache pas son ambition de remplacer Binyamin Nétanyaou. Sa déclaration de guerre « officielle », il l’a lancée en octobre dernier lorsque le Likoud a envisagé la tenue d’élections primaires : « Je suis prêt », a twitté Saar avant d’appeler, à la suite de la publication des chefs d’accusation contre Binyamin Nétanyaou, le Premier ministre à démissionner. Saar estime désormais que par deux fois Mr Nétanyaou a échoué dans ses tentatives de former un gouvernement et que lors des prochaines élections ses chances de parvenir à rassembler une majorité de 61 députés seront moindres en raison de ses inculpations. Pour Saar, une victoire de Nétanyaou aux prochaines primaires risque de projeter le Likoud et la Droite sur les bancs de l’opposition au lendemain des élections du 2 mars 2020. Pour l’instant, les mises en garde de Saar n’ont pas réellement ébranlé le très solide soutien populaire dont bénéficie encore et toujours Binyamin Nétanyaou. La candidature de Saar aux primaires n’a pas provoqué d’effet de boule de neige. Pour l’heure aucun des ministres Likoud ne l’a suivi. Et seulement 4 députés Likoud (Sharen Askel, Ety Attia, Michal Shir et Yoav Kich) qui ne sont pas parmi les plus influents l’ont rejoint dans cette campagne périlleuse pour la présidence du Likoud. Haïm Katz ancien ministre et actuel très puissant président du Comité Central devrait se joindre à Saar mais son soutien pourrait être embarrassant dans la mesure où il fait l’objet d’une procédure judiciaire… Les autres députés semblent faire front autour d’un Nétanyaou qui, tout en étant blessé et affaibli par ses inculpations, se défend avec force et détermination, allant même, comme un novice en politique, de meeting en meeting pour rassembler et dynamiser ses supporters ! Que doit-il donc se passer pour que ce rapport des forces nettement à l’avantage de Nétanyaou se retourne en faveur de Saar ? Il faut d’abord que les sondages martèlent de jour en jour que seul un Likoud conduit par Saar aura une chance de former une coalition de 61 députés au lendemain des élections. Cela pourrait conduire certains nombres de députés à reconsidérer leur soutien à Binyamin Nétanyaou. Ensuite le rôle des ministres sera prépondérant : au Likoud, on a remarqué le positionnement pro Nétanyaou de la plupart des membres du gouvernement comme Miri Réguev et Israël Katz. Mais on a surtout constaté le silence éloquent de Guilad Ardan. Depuis l’inculpation de Mr Nétanyaou, le ministre de la Sécurité Intérieure ne s’est pas exprimé. Et pour le Premier ministre, c’est la preuve incontestable qu’il est de mèche avec Saar pour le destituer. Cependant, il ne faut pas oublier qu’Ardan se considère lui-même comme un potentiel successeur de Nétanyaou et l’on ne voit pas ce qu’il pourrait gagner à devenir le No2 de Saar. Enfin, le président de la Knesset Youli Edelstein reste également dans une position de neutralité qui est favorisé par sa fonction « consensuelle ». Mais il ne fait aucun doute qu’il attend le moment opportun. Tant pour Nétanyaou que pour Saar, ces primaires seront donc déterminantes : si le 26 décembre au soir Binyamin Nétanyaou l’emporte largement par au moins 80 % des suffrages, cela signifiera non seulement qu’il reste pour le meilleur et pour le pire, le chef de file adulé de la droite nationaliste, mais cela signifiera que Gidéon Saar est parti trop tôt dans sa conquête du pouvoir et qu’il s’est fait sanctionner pour avoir voulu destituer le Leader. Par contre si Saar parvient à titiller Nétanyaou en obtenant 35 voire même 40 % des suffrages alors il se positionnera incontestablement comme le dauphin et celui qui succèdera, au Premier ministre.

Daniel Haïk

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