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19 Nisan 5784‎ | 27 avril 2024

Quelques réflexions sur le chaos politique

Incroyable mais vrai ! A l’heure où nous mettions sous presse, mardi soir, la classe politique israélienne se dirigeait, avec résignation, vers de 3èmes élections législatives en moins d’un an. A moins d’un retournement de dernière minute qui paraissait bien peu probable, les Israéliens iront donc voter à nouveau le lundi 2 mars 2020. Mais quoi qu’il advienne cette situation sans précédent inspire plusieurs commentaires qui peuvent peut-être nous aider à comprendre comment Israël en est arrivé là.

1. Pour la première fois, les politiciens ont tenu leur promesse ! L’histoire de l’Etat d’Israël a prouvé maintes fois qu’en campagne électorale, les politiciens multiplient les promesses mais qu’une fois élus, ils se débrouillent souvent pour ne pas les tenir… L’étonnante réalité de ces derniers mois a prouvé le contraire : Bleu-Blanc a promis de ne pas siéger dans un gouvernement conduit par un inculpé… Il a tenu sa promesse. Liberman a promis de se focaliser sur la formation d’un gouvernement d’union libérale, et c’est exactement ce qu’il a fait ces dernières semaines. Amir Peretz a rasé sa moustache pour que l’on note clairement sa promesse de ne pas rejoindre un gouvernement conduit par Nétanyaou et il n’a pas cédé aux pressions. Les partis orthodoxes ont été approchés par Bleu-Blanc pour faire voler en éclats le fameux bloc des 55, mais ils sont restés fidèles envers et contre tout à Binyamin Nétanyaou. Quant à ce dernier, il n’avait pas pris d’autre engagement que de tout faire pour rester Premier ministre, et c’est précisément ce qu’il a fait. Même si certains considèrent qu’il a agi ainsi au détriment de l’intérêt du pays. Bref, et c’est probablement le paradoxe le plus stupéfiant de cette période folle : c’est probablement parce que les politiciens israéliens ont tenu leurs promesses électorales que l’Etat d’Israël est bloqué et qu’il se dirige vers de nouvelles élections. Comme si ces hommes politiques avaient oublié que la politique est l’art du possible, et qu’elle peut devenir parfois, comme l’avait dit Jacques Chirac, l’art de rendre possible ce qui est nécessaire… Et le second paradoxe étonnant de cette situation, c’est que c’est justement, parce que les politiciens sont restés solidement ancrés derrière leurs promesses que l’opinion publique israélienne les méprise de plus en plus et les rend responsables de ce qui se passe actuellement !

2. Loi ou morale ? Généralement ces deux grands piliers de la vie démocratique s’imbriquent. Mais parfois ils peuvent s’entrechoquer. C’est le cas dans les affaires judiciaires liées au Premier ministre. L’éthique
et la morale publique voudraient en effet qu’un chef de gouvernement qui vient d’être inculpé de chefs d’accusation aussi sérieux que corruption, fraude et abus de confiance démissionne et se consacre à prouver son innocence. Mais voilà, la loi est très claire : elle stipule qu’il pourra rester en fonction tant que toutes les instances juridiques ne l’ont pas condamné. Et si le législateur a statué ainsi c’est probablement afin que le Premier ministre ne soit pas destitué de ses hautes fonctions avant que sa culpabilité ne soit absolument prouvée. Si la classe politique se retrouve dans l’imbroglio actuel, c’est donc parce que Benny Gantz a, de son point de vue, raison de ne pas vouloir siéger sous Binyamin Nétanyaou mais c’est aussi parce que Mr Nétanyaou a raison de vouloir rester aux commandes du pays tant que sa culpabilité ne sera pas établie. Et il est faux d’affirmer que le Législateur n’avait pas imaginé qu’un jour un Premier ministre pourrait être inculpé. C’est au contraire parce qu’il a imaginé un tel cas de figure qu’il a, comme le confirme le commentaire d’Amit Segal publié dans nos colonnes la semaine dernière, établi qu’un Premier ministre pourra rester en fonction jusqu’au bout de la procédure juridique…

3. La belle heure des grands blocs : Ce qui s’est passé ces derniers mois a prouvé l’étonnante loyauté existant au sein des deux grands blocs politiques du moment : on a beaucoup parlé de la fragilité du Bloc Droite-Religieux des 55. Il s’est avéré que celui-ci était solide comme le roc et que la démarche presqu’anodine effectuée au lendemain des élections par Binyamin Nétanyaou n’était rien de moins qu’un coup de maître qui lui a probablement permis de rester aujourd’hui et donc pour les 5-6 prochains mois en fonction… pour le meilleur et pour le pire. Parallèlement, on a souvent évoqué la fragilité de Bleu-Blanc, les conflits d’intérêts qui existaient entre les 4 leaders du « cockpit ». La réalité a prouvé
que le ciment qui réunit les trois formations de Bleu-Blanc (Résilience, Yech Atid, et Telem) était bien plus solide que les égos de leurs dirigeants. Et Yaïr Lapid l’a confirmé en renonçant à une (hypothétique) rotation au poste de Premier ministre si Bleu-Blanc devait remporter les élections.

4. Liberman du faiseur de rois au juge de touche : entre ces deux blocs, un homme qui rêvait d’être roi. Ces derniers mois, il s’est contenté à défaut d’un titre de faiseur de rois : Avigdor Liberman est donc allé jusqu’au bout de sa stratégie mais il risque de le payer cher. Son action, dans la bourse politique actuelle, paraît en baisse. En effet à quoi cela sert-il d’être potentiellement un faiseur de rois si au bout du compte, il n’y a pas de roi à l’horizon… A force de se complaire dans ce premier rôle, Liberman risque peut-être d’avoir à un certain moment raté le coche en refusant de trancher en faveur de l’un des deux camps. Et de facto, le faiseur de rois trop gourmand est devenu juge de touche dans le bras de fer stérile entre Benny Gantz et Binyamin Nétanyaou. S’il n’a pas révisé sa copie avant mercredi minuit, le réveil électoral pourrait être pour lui relativement difficile. DANIEL HAÏK

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