Après que Tsahal a refusé pendant des mois aux Israéliens l’accès au site archéologique des palais des rois Maccabées, dans la Vallée de Jéricho, l’interdiction vient d’être levée exceptionnellement pour le second jour de ‘Hanoucca. Ce site touristique exceptionnel se situe sur un territoire sous contrôle israélien (zone C), mais Tsahal s’est toujours refusé à autoriser les visites, pour des raisons de sécurité et de difficultés à surveiller le site. Ces derniers mois, plusieurs guides touristiques ont sollicité l’armée afin de pouvoir amener des groupes visiter le site durant la fête de ‘Hanoucca, mais sans succès. Jusqu’à ce que finalement les autorités militaires autorisent les visites uniquement le second jour de ‘Hanoucca.
Les palais constituent une découverte très rare de cette période de l’histoire, depuis le début du règne des Maccabées jusqu’à la fin de celui d’Hérode, roi de Judée. Ce site a fait l’objet de découvertes uniques au monde. Dix millions de shekels ont été investis pour la préservation de ce site et les travaux de rénovation se sont terminés, il y a un an, à l’initiative du ministre Zeev Elkin. Ce dernier a d’ailleurs visité ces derniers jours ce site, en compagnie des responsables du Bureau des Antiquités et de l’Autorité de la nature et des parcs, afin de vérifier les possibilités d’ouvrir le site au public. L’armée n’est pas favorable à une telle ouverture, une partie de la route menant aux palais se trouve sous contrôle de l’Autorité Palestinienne. « Lorsqu’une route de contournement sera ouverte, le site pourra être visité, » a expliqué le ministre Elkin. De nombreux guides exigent l’ouverture du site toute l’année, « D’un côté,
l’Etat investit des millions pour rénover les palais, d’un autre côté, il interdit aux citoyens de venir s’y promener. Ce n’est pas logique ! », protestent-ils. Ces derniers temps, le site a subi des dégradations de la part de Palestiniens de Jéricho, mais l’armée campe sur ses positions et, outre ce second jour de
‘Hanoucca, elle n’ouvrira le site qu’à Pessa’h et à Souccot, pour deux visites encadrées par l’armée.
Yaïr Kraus (Makor Rishon)