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18 Nisan 5784‎ | 26 avril 2024

Israël – Jordanie Abdallah fait les gros bras mais Nétanyaou peut le remettre en place

Jordan's King Abdullah is welcomed as he arrives to attend the Summit of South American-Arab Countries, in Riyadh November 10, 2015. REUTERS/Faisal Al Nasser - GF20000053320

La décision, annoncée dimanche, par le roi Abdallah II de Jordanie d’annuler les clauses annexes (1b et 1c) de l’accord de paix israélo-jordanien, signé il y a 24 ans, et de récupérer les régions de Naharaïm au Nord et Tsofar dans la Arava, a pris de court les dirigeants israéliens qui n’ont pas manqué d’exprimer leur profonde déception. D’autant plus qu’elle est intervenue en pleine journée de commémorations de l’assassinat d’Its’hak Rabin, l’un des artisans de cette paix israélo-jordanienne. Pourquoi la Jordanie a-t-elle pris une telle décision. Quelle peut être la réponse israélienne à une telle démarche ? Réponses et analyse.

Le traité de paix entre Israël et la Jordanie, ratifié le 26 octobre 1994, par le roi Hussein, Its’hak Rabin et Bill Clinton stipule, dans ses annexes liées à l’ilôt de Naharaïm (1b) et aux terres du mochav Tsofar (1c), que celles-ci « demeureront en vigueur pendant 25 ans et seront renouvelées automatiquement pour des périodes de même durée, sauf notification de dénonciation, par l’une ou l’autre partie, avec un préavis d’un an, auquel cas, à la demande de l’une quelconque des parties, des consultations seront ouvertes ». Le roi Abdallah a donc fait les choses dans les règles de la diplomatie puisqu’il a dénoncé ces annexes cinq jours avant la date limite (jeudi 25.10). Et dans l’absolu, il est impossible de prétendre que le roi remet en cause les termes du traité de paix ratifié entre les deux pays puisque cette option avait été prise en compte. Mais en dépit de son caractère « légal », cette démarche est incontestablement le reflet d’une tension sérieuse entre Israël et le royaume hachémite. Tension d’abord entre les leaders : ce n’est un secret pour personne : le roi Abdallah n’a guère d’atomes crochus avec Binyamin Nétanyaou et ce dernier le lui rend bien. On est bien loin de la belle époque des relations entre Rabin et Hussein dans les années 90, ou même entre Sharon et Abdallah dans les années 2000. Ensuite au niveau des Etats eux-mêmes : au cours des dernières années en particulier avec une radicalisation islamiste de la classe politique jordanienne, plusieurs crises ont ponctué les relations Jérusalem-Aman : la dernière probablement la plus grave, étant celle de l’agent de sécurité israélien qui a abattu en juillet 2017, deux civils jordaniens (dont l’un avait tenté de l’agresser) ; une crise qui a conduit au rappel à Jérusalem puis au remplacement de l’ambassadrice à Aman, Anat Shlein. De telle sorte que cette décision du roi s’inscrit dans le contexte d’animosité voire même de haine anti-israélienne qui s’exprime de plus en plus ouvertement, tant dans la classe politique que dans la rue jordanienne. En décembre dernier, à la suite de la décision du président Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, le parlement jordanien a réexaminé le traité de paix de 1994. Et il est probable que s’il en avait eu le pouvoir (uniquement détenu par le roi) il aurait voté à une nette majorité l’abolition de ce traité. Quant à la population elle manifeste régulièrement (la dernière protestation date de vendredi) en faveur du retour des « terres jordaniennes » de Baqura (Naharaïm) et Al Gharm (Tsofar) à la pleine souveraineté du
royaume. Concrètement en décidant de récupérer ces terres, le roi, dont on ne cesse de dire qu’il
est affaibli et menacé, veut donc avant tout donner une réelle satisfaction nationaliste à la rue  jordanienne et aux élus du royaume et prouver, comme certains le lui reprochent à Aman, qu’il n’est pas à la solde d’Israël et des Etats-Unis. Il sait que toute décision allant en l’encontre d’Israël sera applaudie par ses sujets et il s’en sert pour consolider le nationalisme jordanien qui menace d’être affecté par les Frères Musulmans ainsi que par les centaines de milliers de réfugiés syriens au Nord. Mais à travers cette démarche, le roi Abdallah pourrait également vouloir adresser deux messages : le premier à Binyamin Nétanyaou afin qu’il oeuvre en vue d’une solution du conflit israélo-palestinien et le second à l’administration Trump à l’approche de la présentation (éventuelle) du « deal du siècle », le fameux plan de règlement du conflit israélo-arabe. Ce message est clair : « Si vous nous écartez de votre plan de paix, nous remettrons en cause le plan de paix que les Américains ont contribué à conclure entre les Israéliens et nous ». Quelle doit être la réponse d’Israël à ce développement ? Peu après l’annonce de la décision du roi, et en pleines commémorations de l’assassinat d’Its’hak Rabin, Binyamin Nétanyaou a affirmé qu’Israël et la Jordanie allaient négocier en vue de la prolongation de ces annexes au traité de paix. Concrètement c’est le Premier ministre lui-même qui va gérer ces négociations et il est probable
que d’emblée il rappelle aux Jordaniens qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner d’une remise en cause de l’accord de paix. Il est également probable qu’il alternera dans ces pourparlers la carotte et le bâton. Il faut admettre que Mr Nétanyaou ne manque pas de leviers de pressions pour persuader le « petit roi » de revenir sur sa décision: Levier sécuritaire : Ainsi, on a souvent tendance à l’oublier mais la Jordanie est sans aucun doute l’Etat arabe qui doit le plus sa survie à l’Etat d’Israël et il n’est pas nécessaire de revenir jusqu’en septembre 1970, lorsqu’Israël a sauvé le roi Hussein du putsch que les Palestiniens avaient préparé, pour en être persuadé. Aujourd’hui encore, il est de notoriété publique que les services de renseignements israéliens travaillent en étroite collaboration avec leurs collègues jordaniens et les aident régulièrement à déjouer des tentatives de déstabilisation du régime d’Aman orchestrées généralement par des Islamistes radicaux. Levier énergétique : Selon le même traité de paix de 94, Israël fournit chaque année à la Jordanie plus de 50 millions de m3 d’eau qui sont un besoin vital pour la population locale. En 2010 un nouvel accord israélo-jordanien a permis à la Jordanie de recevoir annuellement 50 millions de mètres cubes supplémentaires. Et au cours des trois dernières années, Israël aide la Jordanie à construire à Akaba une usine de dessalement d’eau de la mer Rouge qui devrait résoudre une partie des problèmes d’eau de la Jordanie. Si le roi Abdallah décide de récupérer les terres de Naharaïm et de Tsofar, Israël pourrait bien réagir en gelant ces accords d’acheminement d’eau. Levier commercial : Les ports israéliens de Haïfa et d’Ashdod servent de zone de transit à des milliers de tonnes de marchandises en provenance d’Europe et destinées aux Jordaniens. Binyamin Nétanyaou pourrait aisément expliquer à son interlocuteur royal qu’Israël pourrait entraver la poursuite des échanges commerciaux entre l’Europe et la Jordanie. Levier aérien : Depuis l’accord de paix de 94, les avions de ligne de la Royal Air Jordan ont considérablement réduit leur durée de vol. Là encore, il serait très facile pour Mr Nétanyaou de faire comprendre au roi, que sa décision pourrait avoir des répercussions négatives également dans ce domaine. Et au-delà de ces leviers, il y a fort à parier que le premier ministre Nétanyaou consultera son ami Donald Trump afin qu’ensemble ils puissent trouver une solution à la crise actuelle. Pour le bien d’Aman et de Jérusalem.

Daniel Haïk

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