Jusqu’à présent les relations entre Avigdor Lieberman et les généraux de l’armée israélienne paraissaient être au beau fixe. Mais ces derniers jours, ce « front commun » semble s’effriter en particulier autour de l’attitude à adopter face aux provocations du Hamas et au problème des cerfs-volants incendiaires. Avigdor Lieberman a exprimé son soutien à une opération militaire contre le mouvement terroriste afin de restaurer la force de dissuasion de Tsahal. Mais il s’est heurté à l’opposition du chef d’état-major et de plusieurs généraux qui estime que « l’on ne part pas en guerre à cause de cerfs volants ! ». Dans l’entourage du ministre de la Défense on n’admet pas cette approche trop nuancée et l’on rappelle qu’il ne s’agit pas d’innocents cerfs-volants mais d’engins offensifs qui ont provoqué des centaines de départ de feu dans les champs du pourtour de la bande de Gaza et détruit des milliers d’hectares cultivés. En attendant qu’une solution militaire soit trouvée à la menace des cerfs-volants, Nétanyaou et Lieberman ont décidé le même jour de durcir le ton envers le Hamas et de fermer jusqu’à nouvel ordre le poste de passage de Kerem Chalom au sud de la Bande de Gaza. Conséquence : les Palestiniens ne pourront plus recevoir des dizaines de tonnes de denrées alimentaires et de ciments. Avec une telle démarche, les autorités israéliennes espèrent exercer des pressions très incisives sur le Hamas afin qu’il accepte de restituer à Israël les corps des deux soldats Hadar Goldin et Oron Shaoul ainsi que les deux civils israéliens détenus par le mouvement depuis 4 ans. Certains responsables palestiniens dans la bande de Gaza ont qualifié cette décision, d’attentat terroriste contre la population palestinienne. Le ministre de la Défense a affirmé qu’il disposait d’un plan de restauration de la Bande de Gaza mais celui-ci ne sera pas mis en application tant que les corps des deux soldats et nos deux civils ne nous auront pas été restitués.
45 millions de dollars brûlés par le Hamas !
Cela peut paraître incroyable mais c’est vrai : au cours des trois derniers mois, c’est-à-dire depuis le 30 mars dernier, le Hamas a consacré plus de 45 millions de dollars aux manifestations qu’il a organisées le long de la barrière de sécurité ! Cette somme impressionnante a été consacrée à l’acheminement par autobus de dizaines de milliers de Gazaouis vers la frontière, à la construction de tentes et au développement de la « campagne des cerfs-volants ». Une donnée à partager sans modération, en particulier à l’intention des autorités françaises qui semblent toujours se soucier de la situation humanitaire à Gaza… Daniel Haïk