Dans le monde ‘harédi en Israël, Its’hak Drexler est considéré comme une légende. Après avoir étudié dans un ‘heder à Bné Brak, il décide de s’enrôler en 1968 dans le Na’hal ‘Harédi (version initiale). Après avoir terminé son service militaire, il rejoint une unité de blindés de la réserve (Milouïm). C’est avec cette unité qu’il est mobilisé dès le début de la guerre de Kippour en 1973 et qu’il combat sur le plateau du Golan. Alors que son unité freine la progression de l’armée syrienne, son tank, un Centurion, est touché de plein fouet par un obus et il s’embrase. Its’hak parvient à s’en extraire mais il est grièvement brûlé sur tout le corps. Après de longs mois d’hospitalisation durant lesquels il va être opéré près de 70 fois (!) Its’hak Drexler subit une longue rééducation et sort de l’hôpital avec un dossier stipulant qu’il est brûlé à 90 % ce qui fait de lui l’un des blessés de guerre les plus durement atteints. Son origine orthodoxe rajoute à sa notoriété et il sera considéré comme un des héros de ces terribles combats. Depuis sa sortie d’hôpital, Its’hak Dexler a consacré une partie importante de sa vie à la perpétuation du souvenir des soldats orthodoxes tombés au combat durant les guerres d’Israël. Il a été également l’un des catalyseurs de la nouvelle version du Na’hal ‘Harédi et l’un des fondateurs de l’implantation d’Emmanuel dans le nord de la Samarie. Au cours des derniers mois son état de santé s’est dégradé progressivement des suites de ses profondes brûlures et il a été hospitalisé à l’hôpital Tel Hachomer près de Tel Aviv où il s’est éteint durant chabbat. Réagissant à sa disparition, le ministre israélien de la Défense a qualifié Its’hak Dexler de héros d’Israël. Plusieurs centaines de personnes l’ont accompagné dimanche vers sa dernière demeure à Jérusalem.