Arthur Jones, ex-salarié d’une compagnie d’assurance âgé de 70 ans, était le seul candidat aux primaires du Grand Old Party (GOP) dans le 3e district de l’Etat – qui comprend une partie de Chicago et de sa banlieue – dans l’optique des élections parlementaires de novembre.
Il a toutefois peu de chances de l’emporter face à l’actuel titulaire, le démocrate conservateur Daniel Lipinski, dans cette circonscription à majorité démocrate qui n’a pas envoyé de républicain à la Chambre des représentants depuis 1975.
Le GOP n’a pas soutenu M. Jones, ancien président du parti nazi américain, qui a obtenu 19.000 voix selon le quotidien Chicago Sun-Times.
« Arthur Jones n’est pas un vrai républicain, c’est un nazi dont les opinions dégoûtantes et intolérantes n’ont aucune place dans le discours de notre nation », a réagi le chef du parti dans l’Illinois, Tim Schneider, cité par le New York Times.
Dans un communiqué, la coalition des juifs républicains (RJC) a qualifié sa victoire de « honte », estimant que « la seule erreur a été de ne pas présenter de candidat dans ce district acquis aux démocrates ».
Ex-leader de l’American Nazi Party, Arthur Jones décrit l’Holocauste comme le « plus grand mensonge de l’histoire ». Il dirige aujourd’hui un nouveau groupe, l’America First Committee, ouvert à tout « Américain blanc aux origines européennes non juives ».
Selon le site patch.com, cet ex-employé d’une compagnie d’assurances avait soutenu Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle mais avait émis des réserves au sujet de la conversion d’Ivanka Trump au judaïsme, ainsi que sur le gendre du futur locataire de la Maison Blanche, de confession juive.
L’homme de 70 ans est un habitué des meetings où il fait entendre sa voix sans complexe, parfois avec agressivité.
Récemment, il a asséné que « les juifs contrôlent le pays, le Congrès, l’économie et les médias », lors d’une interview à CNN le 8 février.
Arthur Jones refuse de se qualifier lui-même de nazi, préférant le titre de « patriote américain ».