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17 Nisan 5784‎ | 25 avril 2024

Sarah Attal-Halimi zal : pour la juge, c’est bien un crime antisémite (enfin !)

La reconnaissance de cette circonstance aggravante était attendue depuis longtemps. Mais la préméditation, la séquestration et les actes de torture restent en suspens – ainsi que la reconstitution des faits, toujours ajournée. Incompréhensible et inacceptable pour les parties civiles.

« Sof sof », comme disent les Israéliens : enfin ! Après neuf mois d’enquête, ou plutôt de dénégations et tergiversations successives, la juge d’instruction chargée de l’assassinat de Sarah Attal-Halimi zal a reconnu le caractère antisémite du drame datant d’avril 2017, au moyen d’une mise en examen dite « supplétive ». Anne Ihuellou a été convaincue à l’issue du deuxième interrogatoire du meurtrier, Kobili Traoré, le 27 février – le premier étant intervenu le 10 juillet. Entre-temps, l’islamiste s’est efforcé de faire passer son geste pour un accès de folie. L’expertise psychiatrique a certes relevé une probable « bouffée délirante » liée à une forte consommation de cannabis, mais insuffisante pour déresponsabiliser l’auteur de la défenestration sauvage de l’ex-directrice d’une crèche gérée par la communauté orthodoxe parisienne du rav Mordekhaï Rottenberg chlita. Au cours de ce nouvel entretien entre Anne Ihuellou et l’assassin, âgé aujourd’hui de vingt-huit ans, ce dernier
est resté confus mais a admis qu’il connaissait la victime (ils se croisaient depuis une dizaine d’années dans l’immeuble, Traoré résidant au deuxième étage et la défunte au troisième). Il a surtout démontré par son attitude que la vue d’un sidour et d’une ménora dans l’appartement où s’est nouée la tragédie l’avait rendu furieux – même si l’adjectif n’a pas été prononcé. Il a parlé d’un sentiment d’« oppression ». La magistrate « a énoncé l’évidence » en retenant la circonstance aggravante d’acte haineux à raison de la religion, commente pour Haguesher Maître Alexandre Buchinger, avocat des enfants de Sarah Attal-Halimi zal et élu du Consistoire. Cela dit, il reste fort à faire : Anne Ihuellou traîne encore les pieds s’agissant de la préméditation, de la séquestration de la victime et des actes de torture qu’elle a endurés. Aucun de ces chefs d’accusation, qui semblent aller de soi pour les parties civiles comme pour le parquet, n’est formulé pour l’instant.
Est-ce l’instabilité mentale de Traoré qui suscite une telle prudence confinant au déni ? Sans doute. Pourtant, les faits sont là. Comment « oublier » la préméditation alors que le meurtrier a volontairement pénétré par effraction dans l’appartement voisin de la famille Diara (d’origine malienne) parce que son balcon permettait de rejoindre sans effort le salon de la suppliciée ? Alexandre Buchinger précise que Traoré a lancé devant ses amis, en sortant de la mosquée peu avant le crime : « Il va y avoir un mort… » On ne saurait être plus explicite. Après la défenestration, il a hurlé : « J’ai tué le sheitan (« démon », en arabe) ». Comment « oublier » encore que la victime a été torturée et séquestrée chez elle pendant que son bourreau récitait des sourates du Coran ? Notons par ailleurs qu’Anne Ihuellou n’a toujours pas accédé à la requête élémentaire des avocats de la famille et du procureur de la République consistant à procéder enfin à la reconstitution du feuilleton macabre qui s’est déroulé dans
la nuit du 3 au 4 avril dernier. Certains chuchotent que ce refus, motivé par la supposée « fragilité » de l’assassin, serait lié en réalité à des pressions provenant des forces de l’ordre. Sans verser dans le complotisme, on sait en effet que la police, présente sur les lieux quelques minutes après l’entrée de Traoré dans le logement des Diara, n’est pas intervenue tout de suite – loin s’en faut -, attendant des renforts. Cette faute a coûté indirectement la vie à Sarah Attal-Halimi zal et c’est l’un des enjeux de la reconstitution sans cesse ajournée… Cependant, la chambre d’instruction saisie par les parties civiles et le parquet il y a quelques semaines, devant l’inertie de la juge, planche toujours sur cette affaire. Une pression qui se poursuit et qui émane d’une instance hiérarchiquement supérieure à la magistrate. Il faut donc garder confiance, même si l’enquête pénale paraît anormalement lente et laborieuse au regard des témoignages concordants contenus dans le dossier.

AXEL GANTZ

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