Sur les traces de Sarah Attal-Halimi zal
Shalom Malachi, gendre de l’ex-directrice de la crèche du rav Rottenberg chlita, a décidé avec son épouse Elisheva, fille de la victime du terrible meurtre antisémite d’avril 2017, de poursuivre en Israël le travail éducatif de sa belle-mère.
Comment poursuivre et pérenniser l’œuvre pédagogique de Sarah Attal-Halimi zal, assassinée dans les conditions barbares que l’on sait il y aura bientôt un an ? Rappelons que cette fidèle de la kehila du rav Mordekhaï Rottenberg chlita – située rue Pavée, au cœur du Marais parisien – a dirigé la crèche de cette communauté orthodoxe pendant des décennies. Sa fille cadette, Elisheva Malachi, souhaite honorer la mémoire de sa mère et s’inscrire dans son sillage spirituel. A cet effet, elle a créé en mai 2017 l’association Netza’h Sarah. Une initiative dont l’inspirateur et le fondateur fut surtout son mari, Shalom Malachi, qui encadrait alors les ba’hourim étudiant dans le cadre des Institutions Yad Mordekhaï du rav Its’hak Katz chlita, dont le siège est rue Pavée lui aussi. Dans un premier temps, le couple a pris conseil auprès de hauts rabbanim israéliens, dans la mesure où leur ambition consistait à soutenir les enfants d’olim de France rencontrant des difficultés scolaires dans leur nouveau pays. Ils ont notamment contacté le rav Ron Chaya chlita et le rav Réouven Elbaz chlita, tous deux raché yéchivot à Jérusalem. Ils se sont également mis en rapport avec le rav David Yossef chlita (frère du rav Its’hak Yossef chlita, grand rabbin d’Israël et Rishon Letsion), roch kollel à Har Nof, un quartier de la capitale, et responsable d’un prestigieux réseau d’écoles orthodoxes de tradition séfarade. Rien de concret n’a été réalisé jusqu’à l’alya de la famille Malachi, en août 2017, essentiellement motivée par le meurtre antisémite de Sarah Attal-Halimi zal. Le frère d’Elisheva résidait déjà en Erets. Le rav Yonathan Halimi anime aujourd’hui une communauté francophone à Haïfa, dans le secteur de Neve Shaanan. Puis, les objectifs précis du couple ont pris corps et Shalom Malachi s’est beaucoup investi, pratiquement et financièrement, pour élaborer un programme pédagogique dont le lancement a été officialisé chez le rav et gadol hador ‘Haïm Kaniewsky chlita, qui parraine l’association – renommée en Israël Derekh Sarah. Cependant, l’existence de Netza’h Sarah dans l’Hexagone n’est pas remise en cause. Car le travail de Shalom Malachi et de son épouse, désormais, est double : aider les futurs olim, depuis la France, à préparer leurs enfants à entrer dans le système scolaire israélien dans des conditions optimales, en conservant et renforçant leur emouna et le souci de respecter la Halakha, quelques que soient les vicissitudes du lent processus d’intégration. Pour ce faire, le couple tente de constituer une équipe en mesure d’essaimer sur le territoire national. Il est plus avancé sur le second volet de son action : empêcher le décrochage intellectuel, social et spirituel des petits Français qui ont déjà posé leurs valises en Erets. Les directeurs d’écoles comptant une large proportion de nouveaux immigrants ont été approchés et ils signalent peu à peu à Derekh Sarah ces élèves particuliers nécessitant un sérieux soutien. Cinq éducateurs ont été embauchés par Shalom Malachi. Ils sont chargés de remettre en selle les enfants francophones concernés. Issus de milieux orthodoxes, leur mission consiste à prendre en main des jeunes en danger car déboussolés afin qu’ils suivent le meilleur chemin possible en Israël avec la Torah pour boussole et horizon constant. Une œuvre indispensable qu’il convient d’encourager. Pour joindre l’association : 00 972 53 314 71 01 (Israël) ou 06 15 62 01 31 (France)