A l’occasion des Chlochim du Rav Steinmann zatsal, la Matséva a été posée sur la tombe du Gadol. Cette pierre tombale, à l’image de son mode de vie, a été un nouvel exemple d’humilité et de simplicité du guide spirituel de notre génération. En effet, conformément à ce que le Rav Steinmann avait demandé dans son testament, aucun titre honorifique n’a été juxtaposé à son nom. Les seules inscriptions qui figurent sur sa Matséva sont : son nom, celui de son père, sa date de décès et la mention « rédigé selon son testament ».
De plus, il avait précisé que sa place au cimetière devait être « parmi les gens simples ». A propos, rappelons comment la localisation de sa tombe a été choisie, en nous référant au témoignage du Rav Mordékhaï Orlantsik, membre de la ‘Hévra Kadicha du cimetière de Bné-Brak.
Lors du décès de la Rabbanit Tamar Steinmann, Aléa Hachalom, survenu le 25 Sivan 2002, le Rav Steinmann fut informé qu’un emplacement leur était réservé dans la partie du cimetière destinée exclusivement aux Rabbanim de Poniewicz. Ceci n’avait rien de surprenant, puisque le Rav Steinmann avait dirigé la Yéchiva Kétana de Poniewicz ainsi que le Collel affilié à cette même institution. Néanmoins, Rav Steinmann refusa d’accepter cette part qui lui revenait de droit. Il ne voulait pas de tombe située dans le carré des Rabbanim de la Yéchiva. Empreint d’une modestie inégalable, il opta délibérément pour un lieu de sépulture retiré, situé à l’extrémité du cimetière : un endroit ne risquant d’être envié par personne, et à propos duquel nul ne pourrait prétendre que le Rav lui ait pris sa place ! Ainsi, même après son décès, Rav Steinmann zatsal continue, par le biais de sa Matséva, à nous indiquer la voie à suivre.
Y.L