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10 Nisan 5784‎ | 18 avril 2024

Pourquoi la Jordanie s’est alliée avec la Turquie d’Erdogan contre la « déclaration Trump »

Turkish President Tayyip Erdogan poses with Emir of Kuwait Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Jordan's King Abdullah and Palestinian President Mahmoud Abbas for a group photo during an extraordinary meeting of the Organisation of Islamic Cooperation (OIC) in Istanbul, Turkey, December 13, 2017. REUTERS/Osman Orsal - RC130D609DB0

Plusieurs facteurs ont poussé le roi Abdallah de Jordanie à accourir à Ankara pour emboîter le pas au président turc pro-islamiste, Recep Tayyip Erdogan, malgré ses péroraisons enflammées contre les Etats-Unis et Israël.

 

Quelques heures à peine avant que le président Trump n’annonce, le 6 décembre, qu’il considérait Jérusalem comme « la capitale d’Israël » avec toutes les conséquences qu’a entraînées cette prise de position historique dans le monde arabe, le roi de Jordanie a fait une surprenante visite en Turquie pour célébrer les 70 ans des relations entre les deux pays et s’entretenir en tête-à-tête avec Erdogan.

Assez étonnante dans le contexte régional actuel de la part du souverain hachémite, dont le pays était plutôt apparenté jusque-là au camp des Etats arabes dit « modérés » du Moyen-Orient comme l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les autres monarchies du Golfe toutes assez proches des USA, cette rencontre a porté sur les liens sécuritaire et économiques Amman-Ankara concernant deux sujets : la situation en Syrie avec laquelle les deux pays partagent chacun une frontière et dont ils ont reçu ces dernières années des millions de réfugiés ; et surtout le brûlant dossier de Jérusalem, Erdogan ayant déjà invité Abdallah au « Sommet extraordinaire » qu’il a organisé le 13 décembre à Istanbul « pour la défense de Jérusalem » en présence des pays et organisations arabo-musulmanes de la région fermement hostiles à Israël et à l’Amérique…

Allant dans le sens d’Erdogan, qui a mis en garde Washington « contre ses graves et iniques faux-pas en cours sur la question de Jérusalem », Abdallah – dont le pays reste encore théoriquement lié à la gestion des Lieux musulmans de la ville sainte – a évoqué les « grands défis auxquels doit faire face aujourd’hui la nation islamique » en confirmant que « seule la ‘solution à deux Etats’ [la Palestine et Israël-Ndlr] pourrait assurer la stabilité de la région ».

Face à Erdogan qui a si âprement soutenu, comme on l’a vu, la « cause palestinienne » depuis une décennie, cet euphémisme d’Abdallah a en fait illustré ses profondes craintes de voir la Jordanie entraînée dans les troubles palestiniens – potentiellement fauteurs d’une très dangereuse instabilité pour elle – qui ont aussitôt enflammé la rive-ouest du Jourdain après le 6 décembre…

 

Une alliance « sécurisante » pour le régime hachémite ?

 

D’autant que s’allier ainsi avec la Turquie – l’un des grands Etats stables et riches de la région – pourrait beaucoup apporter à la Jordanie au plan économique.

Voilà pourquoi Abdallah voit à présent dans la Turquie un allié essentiel sur la question palestinienne… malgré la virulence quasi-délirante d’Erdogan qui devait exprimer le 17 décembre son désir d’ouvrir bientôt, « avec l’aide d’Allah », une ambassade turque à Jérusalem-Est ! Parallèlement, Erdogan pourrait avoir trouvé en la personne d’Abdallah un allié inespéré lui permettant d’amorcer son retour au-devant de la scène régionale – dont il avait été quelque peu écarté du fait de ses propres excès – afin de « faire avancer » selon ses vues le dossier palestinien. Une « complémentarité » d’autant plus rassurante pour Amman qu’Ankara a montré qu’il savait rester loyal envers ses alliés, la Turquie n’ayant pas hésité à envoyer des troupes pour défendre le Qatar lors de la dernière crise provoquée voilà quelques mois par le boycott des Etats du Golfe…

Si Abdallah décidait de rejoindre ainsi cet axe « dur » Qatar-Ankara – aussi lié de près à Téhéran – il ferait voler en éclat son alliance avec les pays modérés du Golfe et l’efficace coopération sécuritaire toujours en place avec Israël et les USA.

Richard Darmon

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