Quelques barrières semblent tomber en Égypte concernant Israël et les Israéliens.
Même si la paix entre Israel et l’Egypte conclue à la suite de la visite historique d’Anouar El Sadate à Jérusalem, il y a 40 ans n’a jamais été une paix particulièrement chaleureuse, il semble que les relations entre les deux pays traversent depuis l’arrivée au pouvoir au Caire du président Abdel Fatah une phase plus sereine et solide que par le passé. Certes l’Egypte n’a pas daigné dépêcher le moindre émissaire spécial aux commémorations de cet anniversaire marquées en Israël; certes Le Caire s’est refusé à célébrer l’événement. Mais on peut remarquer certains indices d’un rapprochement net entre Jérusalem et la capitale egyptienne. Un exemple: cette semaine une ministre israélienne Guila Gamliel a été le premier membre du gouvernement israélien a se rendre en visite en Egypte pour participer à une convention sur le statut de la femme au Proche-Orient. Mais l’un des indices encourageants a été le périple effectué la semaine dernière par l’ambassadeur d’Israel en Egypte Dvid Govrin et par des diplomates de son équipe sur des sites juifs historiques à travers le pays. C’est en effet la premiere fois qu’une délégation diplomatique israélienne participe à une telle visite. La première et la principale étape de ce périble a été le pélérinage sur le tombeau de Rabbi Yaacov Abouthatzira Zy »a à Damanhur. L’ambassadeur n’a pas caché son émotion en se recueillant sur la tombe du vénéré fondateur de la célèbre dynastie. « C’est un immense honneur pour moi de visiter la tombe du célèbre Abir Yaacov qui est saint pour tous les Juifs du monde entier ».L’ambassadeur a rappelé que le Abir Yaacov était décédé en 1880 à Damanhur alors qu’il était en route vers la Terre d’Israel. David Govrin a enfin émis l’espoir que les pelerinages de fidèles juifs sur cette tombe pourront rapidement reprendre. L’ambassadeur et son équipe se sont également rendus dans la grande synagogue Eliaou Anavi d’Alexandrie, la plus grande du pays qui est actuellement en travaux de rénovation financés d’ailleurs par les autorités égyptiennes et par des Juifs de Diaspora. par des Égyptiens du pays et de l’étranger
Alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de cette synagogue, l’ambassadeur a rencontré des ingénieurs et des ouvriers chargés de la rénovation du bâtiment, et il a également discuté avec des représentants de l’Office d’Archéologie égyptien dont certains parlaient un hébreu parfait Le président de la petite communauté juive d’Alexandrie, Yossef Ben Gaon, a remercié l’ambassadeur de sa visite et en a profité pour remercier le gouvernement égyptien, qui investit de gros moyens pour conserver l’ancienne synagogue. En effet, cent millions de lires égyptiennes, soit vingt millions de shekels, ont été consacrées aux travaux qui dureront encore six mois, avant que la synagogue ne soit rouverte aux fidèles et aux touristes. La presse égyptienne s’est largement fait l’écho de cette visite, précisant que de nombreuses forces de l’ordre encadraient la délégation israélienne durant tout leur périple.
La communauté juive égyptienne ne compte que quelques dizaines de membres qui se rendent à la synagogue que durant les fêtes. Le gouvernement égyptien a publié cette semaine un communiqué, annonçant la rénovation d’autres sites juifs anciens à travers tout le pays, lieux qu’il considère comme des sites égyptiens en tout point que l’état se doit de préserver en tant que tels.
Majda Aharon, présidente de la petite communauté juive d’Égypte, a salué cette annonce et réaffirmé les bonnes relations que la communauté entretient avec les autorités égyptiennes.
M.S.