Le rav Michel Gugenheim, grand rabbin de Paris, s’est rendu le dimanche 19 février (23 Chevat), comme chaque année, à la synagogue Rabbi Haï Taieb Lo Met de la rue de Pali Kao (20e arrondissement), pour participer à la journée de jeûne – et de jeûne de la parole – organisée par cette communauté à l’occasion de la dernière semaine des chovavim ; cette période de techouva située traditionnellement entre les chabbatot Chemot et Michpatim, et qui concerne notamment les fautes commises dans nos années de jeunesse. C’est le président de la communauté, Gaston Sayada, qui est à l’origine de l’événement. Rappelons que Rabbi Haï Taieb zatsal était un éminent kabbaliste tunisien né au 18e siècle et si vénéré qu’il est surnommé aujourd’hui encore Lo Met, autrement dit « le non mort ». Après la récitation des Tehilim et de Min’ha, le rav Gugenheim a expliqué la signification de la séquence cultuelle commencée le jeudi précédent avec la séoudat Yitro, suivie parle chabbat Yitro où sont lus les Asseret Hadibrot (« Dix commandements ») et achevée par ce grand dimanche de recueillement. Il a aussi souligné que si la paracha portait le nom du beau-père de Moché, c’est parce que celui-ci « a inculqué aux enfants d’Israël le sens de la gratitude », qualité puissante seule à même de générer la volonté sans faille de se soumettre à Hachem et à ses lois – dont le Décalogue est la matrice.
Axel Gantz