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19 Adar II 5784‎ | 29 mars 2024

LA SYMPHONIE SUPRÊME

Souvenirs, souvenirs… À 47 ans, Clive Wearing est à l’apogée d’une brillante carrière. Né en 1938,
ce musicien, chef d’orchestre et ténor britannique ne compte en effet plus ses performances vivement acclamées au sein des plus prestigieuses chorales, concerts et autres événements musicaux faisant vibrer la Londres des années 1980. Courtisé par la célèbre station de radio nationale BBC 3, c’est à lui et personne d’autre que l’on confie la charge (et le privilège) d’assurer l’animation musicale de la retransmission des noces royales du Prince Charles et de feu Lady Di, le 29 juillet 1981. Pour la petite histoire,Wearing se met alors en tête de faire revivre les partitions de musique utilisées lors du mariage du prince héritier Guillaume de Bavière avec Renée de Lorraine qui, précisonsle, s’était déroulé à Munich en l’an 1568… Peu lui importe s’il doit pour cela effectuer d’innombrables fouilles dans d’innombrables archives. Peu lui importe s’il doit écumer antiquaires et restaurateurs d’instruments de musiques dans sa quête de pièces datant du XVIe siècle. Ce qui compte pour ce virtuose, c’est que la musique soit bonne. Et surtout, qu’elle ne triche pas. L’homme sans mémoire Mais le 27 mars 1985, cette musique d’exception va s’arrêter net. Du moins, momentanément. Car Clive Wearing est foudroyé par une encéphalite herpétique qui va le rendre totalement amnésique. Oubliées les gloires et les prouesses qu’il a enchaînées tout au long de sa carrière. Oubliés les visages des proches et collègues qu’il a côtoyés tout au long de sa vie. Ou qu’il côtoiera. Il s’avère en effet que Wearing ne souffre pas seulement d’amnésie rétrograde (perte de la mémoire des faits survenus avant le début de l’amnésie) ;
il est également atteint d’une forme très rare d’amnésie antérograde, l’incapacité à créer de nouveaux souvenirs. Forever Today Une pathologie qui aurait pu être comique si elle n’avait pas été tragique…
Ainsi, quand un ami vient lui rendre visite dans sa chambre d’hôpital, notre patient l’accueille comme s’il ne l’avait jamais vu depuis plusieurs années. Et il suffit que ce même visiteur quitte la pièce pendant un court instant pour mériter, à son retour, un accueil aussi fanfaronnant. Ou comme son épouse Deborah le confiera dans ses mémoires intitulées à juste titre Forever Today : « C’était comme si chacun de ses moments d’éveil était son premier moment d’éveil. » S’il était célèbre jusqu’à présent de par sa musique, Clive Wearing le devient encore sans doute davantage de par sa mémoire, ou plus exactement de son
absence quasi-totale de mémoire. La coqueluche de la BBC se transforme en un cas d’école qui fascine aussi bien les chercheurs en neurologie que les tabloïds du monde entier : The Man With the 30 Seconds Memory n’en finit pas de faire parler de lui. Quand la musique transcende l’amnésie Et puis il y a une autre singularité qui entretient sa célébrité. Voyez-vous, lorsque vous l’installez face à son orgue, ou lorsque vous lui confiez sa baguette de chef d’orchestre ou un micro, son amnésie n’est subitement plus
qu’un lointain souvenir ! Le voilà qui redevient le Clive Wearing d’antan, capable d’interpréter des morceaux extrêmement sophistiqués datant de ses heures de gloire. Mais aussi, chose encore plus stupéfiante, de suivre une partition de la première à la dernière note sans avoir à la reprendre depuis le début toutes les 30 secondes ! Et les plus éminents neurologues, interpellés par son cas, de s’interroger : qu’est-ce donc, dans le chant et la musique, qui a le pouvoir de transcender l’une des formes les plus sévères d’amnésie ? Les hypothèses ne tardent pas à se former, notamment celle arguant que la zone
du cerveau responsable du stockage des souvenirs musicaux avait la capacité – pour une raison qui dépasse les modestes prétentions de cette rubrique – de déjouer la perte de la mémoire.
Mille notes, une seule mélodie Mais c’est surtout la position du neurologue Oliver Sacks que
nous aimerions relever. Dans son ouvrage Musicopholia, Sacks suggère que le propre de la musique
n’est autre que propension presque magique à réunir des sons distincts et disparates pour n’en faire plus qu’une seule et même mélodie. Chaque note se voit donc intimement liée à la précédente et la suivante, car la notion de continuité constitue la quintessence de toute mélodie. Comme l’écrit le musicologue Viktor Zuckerhandl qu’il cite : « Écouter une mélodie, c’est à la fois écouter, avoir écouté et être sur le point d’écouter. Chaque mélodie nous déclare que le passé peut être là sans qu’on ne s’en souvienne, le futur sans qu’on ne le prédise. » C’est donc en se rattachant au pouvoir transcendant de la musique, cet art qui relève l’exploit fou de marier passé, présent et futur, que Clive Wearing réussit à surmonter son amnésie. Du moins, le temps d’un morceau… L’ultime Chira de Moché Rabbénou. Pour le grand rabbin d’Angleterre Lord Jonathan Sacks (aucun lien de parenté avec le neurologue éponyme…), cette définition inédite de la musique va jeter un éclairage nouveau sur le thème central de la section Haazinou : la Chira entonnée par Moché Rabbénou. Eh oui, chères lectrices ! Il était grand temps d’introduire un peu de Torah dans ces lignes… Dans la Paracha que nous lirons cette semaine, le dirigeant d’Israël offre à son peuple son « cadeau d’adieu » ; un condensé du message prophétique qu’il s’est efforcé de leur transmettre tout au long de sa vie. À première vue, il peut paraître paradoxal qu’un homme sachant sa fin proche ait le coeur d’entonner un chant. En réalité, nous explique
le grand rabbin Sacks, ce choix inattendu va permettre à Moché Rabbénou d’inculquer à ses frères l’ultime message de foi que voici : Au cours de sa vie, chaque individu traverse immanquablement toutes
sortes d’événements dont il ne parvient pas toujours à dégager le sens. Les uns sont simplement désagréables, les autres peuvent malheureusement s’avérer accablants, r’l. Au moment où
il les vit, ces expériences peuvent évoquer le son discordant produit par un néophyte qui enfoncerait les touches d’un piano de façon totalement arbitraire. Déceler la musique au sein de la cacophonie En réalité, nous rassure Moché Rabbénou, l’ensemble de ces moments s’inscrit dans une symphonie magistrale orchestrée par le Compositeur Suprême. Quelle que soit leur teneur, tous les instants que nous avons vécus, que nous vivons et que nous vivrons b’h, sont autant de notes qui forment la mélodie de notre vie. Ou pour reprendre les mots éloquents du grand rabbin Sacks : « Tout comme la musique relie une note à l’autre, la Foi relie un épisode à l’autre, une vie à l’autre, une époque à l’autre dans une mélodie intemporelle qui défie le temps. D.ieu est le compositeur et le librettiste. Chacun de nous est appelé à être les voix dans la chorale, les chanteurs de la chanson de D.ieu. » À l’instar de Clive Wearing, nous sommes parfois frappés par une forme d’« amnésie » sévère. Une perte de mémoire spirituelle qui nous fait oublier le bien constant dont D.ieu nous comble. Par conséquent, lorsque les choses ne vont pas comme nous l’aurions souhaité, nous avons subitement l’impression que notre vie n’est plus que dissonance et disharmonie. C’est à ce moment que la Chira de Haazinou nous supplie de lui prêter oreille… Car c’est à ce moment que seule la Magie de la Musique aura le pouvoir de vaincre notre amnésie, celle de la Foi en un D.ieu bienveillant et miséricor dieux… Certes, c’est là une Mélodie qu’il
n’est pas donné à tous de reconnaître comme tel. Une Mélodie qui ne s’offre qu’à ceux qui lui sont sensibles. Mais pour peu que nous exercions notre oreille musicale, là où le reste du monde criera à la cacophonie, nos oreilles auront la finesse de déceler la Symphonie Suprême…

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