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11 Kislev 5785‎ | 12 décembre 2024

Le CJM commémore le 75ème anniversaire de la révolte du Ghetto à Varsovie

« Ce que nous n’avons pas pu transmettre par nos cris et nos hurlements, nous l’avons enterré... » Citation de Dawid Graber, 19 ans, dans ses dernières volontés et testament, 3 Août 1942 Varsovie

Lorsqu’on atterrit le 18 Avril 2018 à Varsovie, pour célébrer pour la « première fois officiellement » avec le Président polonais Douda, le 75e anniversaire du soulèvement du Ghetto de Varsovie, on se rend vite compte que la plupart des informations que nous possédons sur le ghetto proviennent en fait… de la propagande nazie. Cela est très troublant. En effet, ce sont ces mêmes images que les bourreaux ont prises, (images vidéo que vous retrouverez sur le site www.haguesher.com) qui ont « été servies » durant des décennies au monde entier, et ont contribué à construire le narratif de l’histoire de la révolte. Pourtant, lors de cette visite, nous découvrons un « scoop » vieux de 40 ans : celui de l’existence au sein du Ghetto, d’un groupe composé de quelque 40 juifs intellectuels : poètes, artistes, rabbin… dirigés par l’Historien Emmanuel Ringelblum. Ce groupe de résistants, nommé Oneg Shabbat (les délices du Shabbat) se donne pour but de consigner, conserver et dissimuler pour les générations futures, des archives dans quatre énormes cartons et deux pots de laits étanches en fer (en photo), dans des caches secrètes où ils dissimulent des milliers de documents, afin de témoigner de la résistance sous toutes ses formes de la population juive du Ghetto du point de vue juif. Et ça change tout ! Cette opération incroyable de récupération et de restauration dans les décombres de ces milliers de témoignages originaux est connue sous le nom d’archives Ringelblum, et bien qu’elle fut sujet à des dizaines d’expositions dans le monde, (dont celle du mémorial de la Shoah à Paris de 2006 à 2007), la portée historique de cette découverte exceptionnelle est restée relativement limitée. Elle n’a eu ni le pouvoir de s’installer dans le narratif de la révolte, ni dans la mémoire collective mondiale, ni, et c’est beaucoup plus grave dans celle du peuple d’Israël. « Qui va écrire notre Histoire? » un documentaire exceptionnel ! Comme souvent, c’est le judaïsme américain qui va se charger de remédier à cela et va porter à la connaissance du monde cette opération ahurissante. En effet, Nancy Spielberg (la sœur de Steven, le célébrissime réalisateur de la Liste de Schindler) a co-produit avec Roberta Grossman, un film documentaire historique exceptionnel s’inspirant du livre du Docteur Samuel Kassow : Who will write our history (Qui va écrire notre histoire ?) qui relate l’incroyable histoire du
« Oneg Shabbat » de Ringelblum. Ce film exceptionnel nous a été présenté en avant-première mondiale à Varsovie au sein du Musée Polin de Varsovie, qui expose 600 ans de Judaïsme polonais dans un bâtiment magnifique architecturalement, en plein cœur de Varsovie. Ronald Lauder, le président du Congrès juif mondial, un des principaux donateurs du musée, a profité de cette commémoration pour faire coïncider l’avant première de ce documentaire mêlant des images d’archives et des scènes historiques reconstituées avec de vrais acteurs. Haim MESSIKAMembre (Koulanou) du bureau directeur du Congrès juif mondial

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