« Ce qui m’a particulièrement marqué chez le Gaon rav Aharon Yéhouda Leib Steinmann, c’est la simplicité d’un grand homme. Tous ceux qui ont eu, comme moi, le privilège de lui rendre visite à son domicile, ont été frappés par l’extrême dénuement de son très modeste appartement. Il n’y avait là-bas aucun signe de la moindre richesse, mais il y avait le joyau de Torah qu’était le rav Steinmann, un joyau d’une valeur inestimable. J’ai toujours ressenti qu’il nous imposait, par son comportement d’extrême humilité, à notre tour, de la modestie dans la vie. Sa disparition est une très grande perte dans le monde juif. J’ai eu l’occasion de lui demander à plusieurs reprises, lors de mes visites à Bné-Brak, son avis éclairé sur la communauté juive de France et ses orientations, et j’en suis toujours ressorti avec une réponse claire. Je me souviens également de ses bénédictions à l’occasion d’élections pour la présidence du Consistoire Central. Je me souviens enfin de ses visites en France, et de l’engouement que sa venue suscitait auprès de milliers de Juifs de France qui, à chaque fois, se pressaient pour écouter son enseignement, un enseignement qu’il diffusait, malgré son grand âge, avec une impressionnante clarté. Il suscitait un immense respect dans la communauté. »