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12 Heshvan 5785‎ | 13 novembre 2024

Mieux comprendre la « crise du Chabbat » qui a provoqué la démission de Yaacov Litzman

Minister of Health Yaakov Litzman speaks at the Israeli parliament in Jerusalem during a special session on September 18, 2017. Photo by Miriam Alster/Flash90 *** Local Caption *** מליאה כנסת שר הבריאות יעקב ליצמן נכים

La crise politique qui a secoué le gouvernement Nétanyaou et qui a entraîné le départ du ministre de la Santé Publique, a permis au moins de mieux saisir l’importance de certains dilemmes religieux auxquels les formations orthodoxes sont confrontées dans l’Etat d’Israël d’aujourd’hui. Analyse et explications de Daniel Haïk.

 

Rappel historique incontournable

Pour tenter de comprendre les raisons qui ont conduit l’ex-ministre de la Santé Publique Yaacov Litzman à présenter, dimanche, sa démission du gouvernement Nétanyaou, il convient de procéder à un rappel historique incontournable, assorti d’une remarque importante : les journalistes israéliens qui ont prétendu, ces derniers jours, que Litzman était le premier ministre orthodoxe à quitter un gouvernement israélien, n’ont pas dit toute la vérité. En effet, le leader de l’Agoudat Israel, le grand parti orthodoxe au moment de la création de l’Etat d’Israël, rav Itzhak Meir Levin avait siégé dans le gouvernement provisoire et dans les trois premiers gouvernements de David Ben Gourion, occupant les fonctions de premier ministre à l’Aide sociale. Le rav Levin, qui a même été l’un des signataires de la Déclaration d’Indépendance d’Israël, avait démissionné en septembre 1952 pour protester contre le service militaire des jeunes filles dans Tsahal, mais aussi contre le service national civil, le Cherout Léoumi, imposé alors aux jeunes filles religieuses. Comme Yaacov Litzman 70 ans plus tard, le rav Itzhak Meir Levin était l’un des hassidim les plus influents de la ‘hassidout Gour, puisqu’il était lui-même le petit-fils du célèbre Sfat Emet, Rabbi Yéhouda Arie Leib Alter de Gour zatsal.

Depuis le départ de rav Levin du gouvernement en 1952 et jusqu’en 2015, aucun dirigeant de l’Agoudat Israël, puis du Judaïsme unifié de la Torah qui rassemble (depuis 1992) les représentants politiques des mouvances hassidiques et lituaniennes au sein du monde orthodoxe, n’a siégé dans un gouvernement israélien. A une exception ponctuelle près : Binyamine Mintz qui représentait les Poalé Agoudat Israël, une tendance plus « sioniste » de l’Agoudat Israël, a occupé pendant 10 mois, entre 1960 et 1961, les fonctions de ministre de la Poste.

Motif du refus des ‘harédim de siéger dans les gouvernements israéliens : leur désir de ne pas endosser de responsabilité ministérielle dans un Etat d’Israël qui ne repose pas sur les fondements de la Torah et qui revendique fièrement sa laïcité. Pour résumer, les leaders spirituels de la Agouda, réunis dans le Conseil des Sages de la Torah, ne voulaient pas être associés à des mesures prises par l’Etat, qui pourraient aller à l’encontre de la Halakha. Ceci était vrai en particulier durant les 30 premières années de l’état d’Israël, à l’époque des gouvernements travaillistes et très laïcs. L’arrivée au pouvoir en 1977 de la Droite israélienne, plus proche de la tradition juive et d’un Menahem Begin qui est Chomer Chabbat, va conduire les orthodoxes à nuancer leur positionnement envers l’Etat juif et à accepter, d’abord, la présidence de Commissions parlementaires importantes, comme la puissante commission des Finances longtemps présidée dans les années 80 par le député Agouda Avraham Shapira. Par la suite, les ‘harédim accepteront d’occuper la fonction de vice-ministre, parce qu’elle les rapprochait du gouvernement sans pour autant les obliger à endosser cette fameuse responsabilité ministérielle. C’est ainsi que Yaacov Litzman a été longtemps vice-ministre de la Santé avec les pleins pouvoirs d’un ministre. Et ce jusqu’à ce que la Cour Suprême s’en mêle, à la suite d’un recours du parti laïc Yech Atid, en 2015, et invalide pour des raisons de « constitutionnalité » cet arrangement. Saisi par ce changement, le Conseil des Sages de l’Agoudat Israel prendra alors la décision « révolutionnaire » d’accepter l’entrée de Yaacov Litzman au gouvernement avec le titre de ministre, entrée qui sera officialisée le 2 septembre 2015.

La « problématique » du Chabbat

Au cours des dernières années, les chemins de fer israéliens sont devenus pour des centaines de milliers d’Israéliens, une alternative à la voiture et aux lignes d’autobus qui se retrouvaient de plus en plus souvent pris au piège d’interminables embouteillages. L’augmentation de la fréquentation des trains a obligé la Compagnie Nationale des Chemins de Fer à se moderniser, et ce, en marge de l’aménagement de sa ligne « phare » qui doit permettre dès 2018 de relier Jérusalem à Tel-Aviv en moins d’une demi-heure. Ce développement du réseau ferroviaire israélien a conduit les responsables à procéder à de nombreux travaux d’aménagements pour le rendre performant. Il a alors été décidé que ces travaux de modernisation soient réalisés durant le Chabbat, afin d’éviter de provoquer des bouchons sur les routes. Très vite, les partis orthodoxes se sont dressés et ont dénoncé cette profanation du Chabbat. A plusieurs reprises, le gouvernement a pris conscience du problème et a ordonné le gel des travaux, qui ont donc été effectués en semaine. Il y a dix jours, Yaacov Litzman a durci ses mises en garde et menacé de démissionner si les travaux d’aménagements étaient effectués le Chabbat. Un compromis a été trouvé et ces travaux ont été alors réalisés par des ouvriers non juifs, ce qui a empêché une profanation de la journée sainte. Mais la semaine dernière, le ministre du Travail Haïm Katz a indiqué que durant le Chabbat Vayetzé, les travaux d’aménagement reprendraient, alléguant la nécessité de présence d’ingénieurs et d’experts juifs. C’est alors que Yaacov Litzman a lancé un ultimatum : soit les travaux sont gelés durant le Chabbat, soit il se verrait obligé de quitter le gouvernement, toujours pour le même motif : « Nous ne pouvons endosser la responsabilité ministérielle d’un tel ‘Hiloul Chabbat ». Et voilà donc pourquoi et comment Yaacov Litzman, qui est considéré comme le ministre le plus populaire du gouvernement Nétanyaou, a déposé ce dimanche sa démission du gouvernement.

 

Un accord d’apaisement qui replace en son cœur le statu quo

Il convient de préciser d’emblée que Yaacov Litzman avait tenu à rassurer Binyamin Nétanyaou : « Je quitte le gouvernement parce que je ne peux cautionner cette profanation du Chabbat, mais mon parti reste dans la Coalition ». Et de facto, il s’agit là d’une position logique, même si elle peut paraitre paradoxale : en effet, les différents gouvernements Likoud ont enfreint  régulièrement des règles de halakha alors qu’ils reposaient sur une coalition formée entre autres par les partis orthodoxes. Il n’y avait donc pas de raison que cela change, au-delà de la démission « ministérielle » de Yaacov Litzman. D’autant plus que ni le Judaïsme unifié de la Torah ni, à plus forte raison, le parti Chass ne veulent risquer de faire chuter un gouvernement Nétanyaou qui leur donne pleinement satisfaction dans de multiples autres domaines que l’aménagement « chabbatique » des réseaux ferroviaires. Qui plus est, l’accord conclu en début de semaine entre le premier ministre et les dirigeants des formations orthodoxes peut être considéré comme une véritable victoire du monde ‘harédi, puisqu’il renferme des clauses qui recadrent un statu quo en matière religieuse qui avait été ballotté ces derniers mois : ainsi la décision de la Cour Suprême permettant l’ouverture des superettes le Chabbat à Tel-Aviv ne sera pas élargie à d’autres municipalités et c’est désormais le ministre de l’Intérieur, et leader du parti Chass, Arié Derhy qui aura le dernier mot à ce sujet. Quant à Yaacov Litzman, il devrait, dans les prochains mois, retrouver une place au sein du Conseil des ministres après que la coalition gouvernementale aura validé un amendement à la loi fondamentale sur le gouvernement, permettant à un vice-ministre d’avoir la totalité des prérogatives d’un ministre sans en avoir le titre.

Daniel Haïk

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