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13 Tishri 5785‎ | 15 octobre 2024

Les Juges et les Rois

Rav Yé’hiel Brand

Pour diriger le peuple, la Torah demande de nommer des Juges et des Rois. Dès leur entrée dans le pays et durant quatre siècles, les Juges dirigeaient le peuple, puis les Rois prirent le relais. Par rapport aux Rois, les Juges n’exerçaient pas une forte coercition, comme dit le texte : « Durant ces jours il n’y avait pas eu de Roi chez les juifs, et chacun faisait ce que bon lui semblait. » En revanche, concernant le Roi, le texte dit : « Tu t’imposeras sur toi un Roi » (Devarim 17, 15), de sorte que « sa crainte soit sur vous, le peuple » (Sifri), et que « celui qui s’oppose au Roi mérite la mort ».

Le régime des Juges

Généralement, il suffisait aux Juges d’administrer aux contrevenants les châtiments fixés par la Torah, et ce n’est qu’exceptionnellement qu’ils ont dû avoir recours à des châtiments extrêmes ou collectifs. Ceci arriva pendant l’affaire dite de « la concubine de Giva », un drame d’une extrême violence. En effet, la Torah a prévu des sanctions extraordinaires et ponctuelles, appliquées selon l’appréciation des Juges : « Respecte et écoute toutes ces choses que Je t’ordonne aujourd’hui… si tu fais le bien et ce qui est droit aux yeux de D.ieu » (Devarim 12, 28) ; « “Que Je t’ordonne” : ce sont les lois fixées par la Torah ; “le bien et ce qui est droit aux yeux de D.ieu” : ce sont les lois qui surpassent la loi fixée » (Sifri). Voici ce qu’écrit le Rachba (cité par le Bet Yossef ‘Hochen Michpat 2) à ce sujet : « Si les témoins jouissent de la confiance des Juges, ces derniers peuvent infliger des châtiments selon ce qu’ils pensent nécessaire, afin de ramener la morale publique (Sanhédrin 46). Si l’on s’en tenait à appliquer uniquement les châtiments prévus par la Torah, la société pourrait être pervertie par des escrocs, qui eux, agiraient hors de la portée de la loi… »

La génération qui entra en Erets-Israël était parfaitement fidèle à la Torah : « Le peuple servait D.ieu durant tous les jours de Yehochoua et tous les jours des anciens qui vécurent encore après Yehochoua, qui ont vu les grandes œuvres que D.ieu avait faites aux juifs » (Choftim 2, 7). A partir de la deuxième génération, un relatif relâchement a vu le jour : « Une nouvelle génération se leva après eux, qui ne connaissait pas D.ieu et Ses œuvres qu’Il avait faites aux juifs, et ils pratiquèrent le mal aux yeux de D.ieu… » (ibid. 2, 10-11). Toutefois, grâce à leur proximité avec la génération de Moché, la crainte du Ciel était plus répandue parmi eux que chez les générations futures, et on voyait rarement des groupes de pécheurs sévir. D’ailleurs, on ne trouve personne qui osa mystifier au Nom de D.ieu. Le premier faux prophète dans l’histoire du peuple juif est celui de Bet-El, à l’époque du Roi Yéroboam, après la construction du Temple. La Torah aussi (Devarim 13, 26) n’aborde le thème du faux prophète qu’après avoir relaté la construction du Temple (Dévarim 12, 14).

Mais après quatre siècles, une certaine inclinaison vers la corruption a vu le jour. Les Sages craignirent alors une prolifération des gens incivilisés, pour qui les répressions ordinaires ne suffiraient plus. Les Juges, n’étant pas entourés d’une armée de protection, pourraient à leur tour devenir victimes des délinquants, comme ce fut le cas de Chimon ben Chéta’h lorsqu’il pendit 80 sorcières (Sanhédrin 45/b). Les Sages demandèrent alors à Chmouel de nommer des Rois qui, grâce aux impôts collectés, entretiendraient une armée et seraient craints par le peuple.

Une paix toute relative

L’exigence d’un Roi est encore motivée par un autre besoin : celui de construire le Temple. Ce dernier ne peut être construit que lorsque les juifs vivent dans leur pays en état de « béta’h » – de sécurité : « D.ieu vous laissera tranquilles de tous vos ennemis autour et vous habiterez béta’h ; alors vous apporterez vos sacrifices vers l’endroit que D.ieu choisira » (Dévarim 12, 10-11). Bien que les juifs aient plusieurs fois joui d’une certaine tranquillité (Choftim 5, 31), ils n’ont pas vécu « en sécurité » avant que les Rois Chaoul et David s’imposent. Chaoul défit l’empire d’Amalek, et David soumit tous les peuples environnants (Chmouel II 7, 1-2 ; Chmouel II 8). C’est alors qu’il prépara la construction du Temple. Il est de l’honneur de D.ieu que tout le monde vienne prier dans la « Maison de Prière pour tous les peuples » (Yechaya 56, 7). Ainsi, pour sa prière d’inauguration, le Roi Chlomo les a invités à venir y prier, le nom Chlomo venant du mot Chalom, « car à son époque la paix régnait » (Divré Hayamim I 22, 9).

Une question apparaît dès lors : étant donné que la Torah exige la construction du Temple, pourquoi, durant l’époque des Juges, les Sages ne s’attelèrent-ils pas à nommer un Roi qui soumette les nations environnantes et qui construise le Temple ?

En vérité, ils préféraient, tant que la situation le tolérait, être dirigés par des Juges. Ces derniers se conduisent modestement : ils n’encaissent pas d’impôts, ils ne construisent pas de palais ni ne jouissent de tous ces privilèges royaux. En dehors du cas d’Avimelekh, on ne trouve pratiquement pas de dispute autour de la nomination d’un Juge. En revanche, concernant le Roi, ce dernier est mis en garde de « ne pas multiplier les chevaux… ni de femmes… afin que son cœur ne se détourne pas… et qu’il n’amasse pas trop d’argent… afin qu’il craigne D.ieu… afin que son cœur ne s’élève pas au-dessus de ses frères et qu’il ne renonce pas à la mitsva… » (Devarim 17, 16-20).

En fait, l’exercice de la royauté n’est pas exempt de problèmes, comme le prouvent amplement les nombreuses guerres fratricides entre les adeptes de Chaoul et ceux de David, ou chez certains enfants de David pour la succession. Par la suite, Chlomo et Yéroboam se sont chamaillés jusqu’à ce que ce dernier se sauve en Égypte. Puis une contestation s’établit entre Yéroboam et Ré’havam, jusqu’à ce que la royauté se divise et qu’une guerre provoque des centaines de milliers de victimes (Divré Hayamim II, 13). Puis, certains Rois cherchèrent à consolider leur trône avec le soutien de faux prophètes, jusqu’à ce que les juifs partent en exil. Craignant ces évolutions, les Sages de l’époque des Juges préféraient vivre sous le régime de Juges. Ils craignaient sans doute aussi que leur demande d’un Roi afin de consolider la moralité, bien qu’elle fût justifiée, ne soit corrompue par une autre demande injustifiée de la part du petit peuple. Cela arriva lorsque les sages demandèrent à Chmouel de leur nommer un Roi, et que le peuple demanda un Roi pour mener des guerres « comme faisaient les autres nations ». Cette raison n’était, quant à elle, pas justifiée (Sanhédrin 20).

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