L’accord concernant l’exportation de gaz entre Israël et l’Europe constitue un pas historique et une avancée très importante pour le marché israélien. Mais d’autres projets sont aussi discutés dans le plus grand secret pour la construction de voies ferrées, de routes et d’autoroutes entre les pays du Golfe Persique vers les côtes de la Méditerranée, ainsi que l’installation de conduites de gaz et de pétrole qui pourront acheminer des produits et des marchandises, des gens et tout ce qu’il est possible de transporter d’un pays à l’autre, rapidement et à peu de frais. Au centre de tous ces projets, se trouve Israël, point stratégique vers les côtes du monde entier. La combinaison entre l’Israël de la technologie, le pays du High Tech et du cerveau juif, et la volonté du monde à investir et les capacités du monde arabe à mettre en place ces projets, et à employer des millions de travailleurs, constituent ensemble une révolution unique en son genre.
La visite du premier ministre, Binyamin Nétanyaou à Oman le mois dernier, les discours de ces derniers jours sur l’avancée des relations avec le Bahreïn, le Koweït et le Soudan, la venue du président du Tchad et les rumeurs secrètes sur des relations avec les dirigeants d’Arabie Saoudite, tout cela témoigne du développement des relations diplomatiques et économiques israéliennes avec le monde arabe et musulman. La conduite de gaz à laquelle pourrait se relier un pipeline pétrolier géant devrait changer totalement la face du Moyen- Orient et faire d’Israël un Etat-clé dans cette partie du monde. Il ne fait aucun doute que nous nous trouvons à la croisée des chemins et à l’aube d’une nouvelle ère pour le marché israélien. Amir Poster, directeur du département de recherche de l’Union du gaz, décrit un « projet coûteux et complexe, mais son application représenterait une avancée des plus significatives pour le développement
du marché. » Il s’agit des mêmes conditions obtenues par Israël avec la Grèce, l’Italie et Chypre pour un contrat unique en son genre de l’installation d’une conduite de gaz qui relierait Israël à l’Europe et qui
permettra l’exportation de gaz vers les pays de l’Est et du centre du continent. L’accord signé avec le soutien de l’Union Européenne devrait poser les bases pour le pipeline sous-marin le plus long du monde, de 2000 km. Cela devrait également ouvrir les portes à de nouveaux marchés, alors que les besoins en gaz sont particulièrement importants en Europe qui veut casser sa dépendance au gaz russe. Ce projet titanesque représente un défi sans précédent pour Israël et pourrait ouvrir de nouvelles possibilités vers le continent asiatique, et ses marchés immenses de premiers importateurs d’énergie. Un représentant spécial pour l’énergie a été nommé par le ministère des affaires étrangères et le ministère de l’énergie, Ron Adam, chargé de tisser des liens diplomatiques pour promouvoir l’exportation du gaz et ses aspects stratégiques et politiques, trouver de nouveaux marchés potentiels, et de nouvelles sociétés internationales qui pourraient s’installer en Israël. Israël possède 900 milliards de mètres cubes de gaz naturel, mais serait assise sur 2000 milliards supplémentaires. Les géants asiatiques pourraient trouver un intérêt dans le gaz israélien et Israël met en place toutes sortes de stratégies afin de les attirer dans la région en leur accordant des droits de forage et de recherche. Les quantités de gaz découvertes le long des côtes d’Israël ces dernières années, les technologies avancées permettant d’extraire le gaz en eaux profondes et les décisions prises par le gouvernement d’ouvrir l’espace maritime, ont imposé une nouvelle réalité au potentiel immense pour le marché israélien. S.T.