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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

Statut de Jérusalem : la solitude du judaïsme français

Les dirigeants communautaires se sont félicités du discours de Donald Trump – contrairement à la quasi-totalité des responsables politiques et leaders d’opinion de l’Hexagone. Ici, l’histoire millénaire de la ville sainte ne semble intéresser personne.

 

Le CRIF a salué dans un communiqué « la décision historique du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, et le transfert prochain de son ambassade ». L’organisation juive a appelé Emmanuel Macron à conduire Paris vers « la même démarche courageuse ».

Pour Francis Kalifat, président du CRIF, le discours de Donald Trump « représente la meilleure des réponses aux tentatives de falsification historique menées inlassablement par les pays arabes et les Palestiniens à l’UNESCO et l’ONU ».

Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a accueilli aussi « avec satisfaction, l’intention logique et naturelle » du locataire de la Maison Blanche, concernant le déménagement de son ambassade. L’association a qualifié d’« évidence incontestable » le statut de Jérusalem, « capitale unifiée de l’Etat d’Israël », désormais entériné par Washington. Le BNVCA a noté, en outre, que l’Arabie Saoudite elle-même estimait que la localité d’Abou Dis pourrait devenir la capitale du futur Etat palestinien. Et de conclure : « Contrairement à toutes les déclarations pessimistes des observateurs, nous considérons que cette mesure diplomatique peut favoriser la paix ».

Peu après, le président du Consistoire Joël Mergui s’est félicité de la reconnaissance du « lien plurimillénaire du peuple juif avec la ville sainte. J’espère voir, demain, la France et les pays démocratiques, s’engager dans cette même voie, a ajouté Joël Mergui, rappeler cette vérité et continuer à soutenir la paix sans enlever à Israël sa légitimité sur sa capitale ». Enfin, il a souligné que « depuis la construction du premier Temple, toutes les prières des Juifs du monde sont restées tournées fidèlement vers Jérusalem ».

Fidélité, évidence… ? Pour les dirigeants communautaires, la cause est entendue. Mais ils n’ont  trouvé quasiment aucun appui dans l’Hexagone, et leur solitude idéologique semble insurmontable. Plusieurs commentateurs et éditorialistes en vue (dont certains Juifs) ont d’ailleurs vilipendé ces dirigeants avec des arguments déjà avancés en d’autres circonstances : ils ne seraient ni représentatifs, ni vraiment… français, car « strictement alignés » sur les positions du gouvernement Nétanyaou. Le philosophe Alain Finkielkraut lui-même, habituellement pro-israélien, a jugé « catastrophique » le discours de Donald Trump et a reproché au Premier ministre israélien de pousser les Palestiniens au « désespoir ».

Côté politique, Emmanuel Macron a « regretté » la décision américaine et appelé à « éviter les violences ». En déplacement à Alger, il a réitéré son attachement à « la solution à deux Etats dans des frontières internationalement reconnues », avec Jérusalem comme capitale commune. Il l’a redit à Binyamin Nétanyaou, qui a déjeuné à l’Elysée le 10 décembre. Les deux hommes ont pris acte de leurs divergences. Le chef d’Etat a demandé à son invité un « geste courageux ». Réponse de « Bibi » : « Paris est la capitale de la France comme Jérusalem est la capitale d’Israël depuis plus de trois mille ans ».

La droite a globalement condamné l’initiative du numéro un américain. Les partis de gauche se sont montrés particulièrement virulents : le PS s’est déclaré « vigoureusement opposé à une action unilatérale qui fragilise les acteurs de la réconciliation en Israël et en Palestine, mine les chances de reprise des négociations et accroît dangereusement les tensions » dans la région. Les communistes ont exigé de l’exécutif, la traduction concrète et immédiate du « vote positif de l’Assemblée nationale sur la reconnaissance de l’Etat palestinien ».

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a carrément préconisé la rupture avec les Etats-Unis : « Au mépris de l’ONU, a-t-il lancé, Trump décrète Jérusalem capitale d’Israël. Que fait-on dans une alliance militaire avec ce type ? »

Ces réactions à l’emporte-pièce ne signifient pas que Paris ait renoncé à jouer un rôle diplomatique dans le conflit proche-oriental. Au contraire : comme l’a remarqué le géo-politologue Frédéric Encel, le Quai d’Orsay estime que la supposée « perte de crédibilité » de Washington dans le monde arabe, lui permettra peut-être de « s’engouffrer dans la brèche ». Selon l’universitaire, l’espace serait d’autant plus vacant que « Londres est focalisé sur le Brexit (le retrait de l’Union européenne – NDLR). Berlin, de son côté, n’assume toujours pas son rôle de puissance internationale ».

Enfin, les manifestations propalestiniennes du 9 décembre n’ont rassemblé que trois à quatre cents militants place de la République, dans la capitale, légèrement moins à Lyon et très peu ailleurs. C’était Chabbat, et la contre-manifestation parisienne, à cinquante mètres du rassemblement anti-israélien, n’a réuni que quelques dizaines de personnes. La police était déployée en masse et les heurts ont été évités.

 

Axel Gantz

 

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