Un individu armé de deux machettes a fait irruption dans la galerie souterraine du carrousel du Louvre, dans la matinée du 3 février, et a agressé un groupe de militaires au cri de « Allah ou akbar ». La patrouille formée de membres du dispositif Sentinelle a ouvert le feu à titre préventif. L’assaillant, grièvement blessé, est un Cairote de vingt-neuf ans nommé Abdallah El-Hamahmy. Inconnu des services de renseignement, il est arrivé à Paris il y a peu, le 26 janvier, en provenance de Dubaï.
Pour le gouvernement, le caractère terroriste de l’attaque ne fait aucun doute. Des messages Internet sans équivoque ont été retrouvés sur le téléphone mobile de l’Egyptien. « Pas de négociation, pas de compromis, pas de pommade à passer et certainement pas de retour possible. Il n’y a pas de paix dans la guerre », a-t-il écrit quinze minutes avant de perpétrer son geste. D’autres messages, « aux accents religieux » selon une source policière, ont été « postés » les jours précédents. La référence à Daesh serait explicite.
Réaction du président François Hollande : « La menace est là, elle demeure ». Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l’Intérieur, l’a même estimée « plus forte que jamais ». Il s’est félicité, par ailleurs, du comportement rapide et efficace des forces de l’ordre, qui ont mis des centaines de personnes présentes à l’abri après l’attentat, le temps de sécuriser ce site hautement touristique.
Axel Gantz