Le conseil municipal de Clermont-Ferrand a entériné fin décembre un vœu visant à «ne plus acheter de produits israéliens fabriqués dans les territoires palestiniens occupés ». Cette recommandation adressée à tous les habitants de la grande ville auvergnate a pourtant été désavouée par le maire socialiste, Olivier Bianchi. Mais il s’est heurté à une majorité d’élus composée des groupes Front de gauche, communiste et écologiste. « Il ne m’apparaît pas fondé, pour une municipalité comme la nôtre, de susciter d’inutiles voire dangereuses tensions », a réagi le premier magistrat de la commune. De fait, ce vote a provoqué immédiatement une violente polémique, sur la Toile et ailleurs, entre Auvergnats partisans ou détracteurs d’Israël. Olivier Bianchi a rappelé de son côté que le boycott, tel qu’il est préconisé par le conseil, restait illégal en France. C’est pourquoi il préfère « encourager les initiatives visant à fédérer les artisans et porteurs de paix par-delà les frontières et les communautés ». Avant Clermont-Ferrand, seules les villes socialiste de Bondy et communiste d’Ivry-sur-Seine, en région parisienne, ont voté contre l’importation de produits de Judée-Samarie ou du Golan. Axel Gantz