Chaque année, le guimel Tamouz, date-anniversaire de la disparition du Rabbi de Loubavitch zatsal dans le calendrier hébraïque, donne lieu à des cérémonies de plus en plus suivies. Partout dans le monde, y compris dans l’Hexagone, les Baté Habad se mettent en quatre pour marquer l’événement.
Beaucoup de Français (environ trois cents) sont même partis en ce début d’été à Brooklyn, pour un pèlerinage désormais impressionnant. « Des milliers de gens des cinq continents étaient présents, raconte à Haguesher l’un des participants, le rav Yossef Pevzner, responsable des institutions scolaires Sinaï. Je n’avais pas effectué le voyage à cette période depuis une vingtaine d’années. Eh bien, tout a changé. La file d’attente pour accéder au mausolée dure deux à trois heures le jour de la hilloula. C’était le mardi 27 juin. Pour ce vingt-troisième anniversaire, je suis arrivé la veille peu avant minuit et j’ai patienté jusqu’à trois heures du matin. Tant mieux, puisque cela permet de lire des tehilim et de prier pour se préparer aux trois à cinq minutes qui suivent, temps réglementaire accordé à ceux qui veulent se recueillir (par groupes de vingt) devant la tombe. C’est un moment précieux et propice aux brakhot. Il faut reconnaître, dans ce contexte, que l’organisation parfaite du pèlerinage, presque gênante de prime abord, est un plus : la foule est bien canalisée, on peut regarder des vidéos du Rabbi tout au long du parcours qui mène au mausolée… »
Le rav Pevzner évoque une « ambiance indescriptible ». A son avis, il est difficile de comprendre comment une personnalité, aussi exceptionnelle soit-elle, peut provoquer une telle ferveur chez des jeunes qui ne l’ont pas connue.
« J’ai assisté à un farbrengen le 27 dans la soirée, ajoute-t-il. J’ai été émerveillé par tous ces chlou’him installés dans les endroits les plus improbables, les plus reculés, pour œuvrer dans le domaine si nécessaire du kirouv ».
Le rav Pevzner indique qu’un de ses amis, le rav Mendy Attal, vient de créer un Beth Habad à Marbella, en Espagne, une zone géographique où les Juifs sont en principe peu nombreux. Pourtant, l’espace communautaire comprend mille mètres carrés sur deux niveaux.
Axel Gantz