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9 Adar II 5784‎ | 19 mars 2024

Le lourd bilan de la répression des manifestations en Iran

Bien qu’Amnesty International ait estimé que 161 protestataires avaient été tués et plus de 7 500 autres arrêtés dans la répression des émeutes ayant débuté le 15 novembre après l’annonce d’une hausse du prix de l’essence sur fond de grave récession économique, tout porte à croire que le bilan réel des victimes sera en fait bien plus élevé…

Selon Amnesty – qui a recueilli « nombre de témoignages épouvantables de témoins et de proches des victimes » et avoir analysé des vidéos « prouvant clairement que les forces de sécurité ont utilisé intentionnellement des armes à feu contre des manifestants non armés ne représentant aucune menace mortelle »-, « cette forte hausse du bilan réel des morts est une indication alarmante de la brutalité avec laquelle les autorités iraniennes ont traité des contestataires non armés, ce qui révèle une attaque épouvantable contre la vie humaine ». Et d’ajouter que le régime des mollahs avait dissimulé délibérément le bilan des morts et des arrestations dans la répression des cortèges qui se sont étendus aux grandes villes et duré près de dix jours. « L’usage excessif de la force est devenu habituel face aux contestations populaires, a relevé Ra’ha Bahraini, d’Amnesty International. Mais le nombre élevé de morts en un temps si court laisse penser que la décision de tuer, face aux mobilisations hostiles au système, est devenue une politique d’Etat ».

Tirs à vue des milices islamiques sur les foules
Un exemple parmi tant d’autres : un protestataire habitant une ville à majorité kurde dans l’ouest iranien a décrit les horreurs perpétrées dans les rues lors du 15 au 18 novembre, dont des tirs continus sur les cortèges et le déploiement – aux côtés de la police – des brigades motorisées des Gardes de la Révolution islamique (les Pasdarans, véritable colonne vertébrale sécuritaire du pays) ainsi que des volontaires des milices islamiques (les Bassiji) qui tiraient à vue… Or il est sûr que le chiffre de 161 morts publié par Amnesty s’avèrera sous peu nettement en dessous de la réalité : on se souvient ainsi des polémiques jamais élucidées sur le nombre des tués lors
des émeutes très massives de juin 2009 contre les fraudes électorales ayant permis au président sortant Ahminadjad de bénéficier d’un 2e mandat. Mais des mois après, plus de 500 disparitions de citoyens avaient été recensées parmi les dizaines de milliers de protestataires brutalement interpellés puis conduits dans d’obscurs « centres de détention » où certains ont donc été exécutés sommairement…


« Un complot de la CIA ! »
Fidèle à sa théorie du « complot », le régime iranien a accusé la CIA d’avoir organisé cette révolte. « Les statistiques d’organisations internationales sur le nombre de tués sont exagérées », a dit Jamal Orf, le vice-ministre iranien de l’Intérieur. En fait, le pouvoir répète que cette révolte lors de laquelle des stations-service, des banques, des commissariats, des mosquées, des magasins et des bâtiments publics ont été attaqués n’est qu’un « complot de l’étranger ». Or chaque jour, la liste des noms des manifestants tués ou disparus – dont de nombreux jeunes – ne cesse de s’allonger. De plus, vu les menaces exercées par les autorités, peu de parents et de proches de ces jeunes osent s’exprimer dans les médias étrangers. Fait trahissant tous ces mensonges du pouvoir qui a mâté dans le sang et la terreur cette nouvelle révolte : bloqué dans tout le pays dès le 16 novembre, l’accès à Internet a peu à peu été rétabli en Iran, ce qui a aidé à évaluer l’ampleur, l’intensité et la rapidité encore mal cernées de cette féroce répression menée en quelques jours. Un événement majeur que le régime, se sentant à juste titre remis en cause, a choisi d’étouffer. Il faut dire que l’enjeu de ce soulèvement était pour lui crucial alors que d’autres révoltes en cours en Irak et au Liban mobilisent les foules contre la main-mise de la République islamique sur ces deux pays.

RICHARD DARMON

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