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22 Nisan 5784‎ | 30 avril 2024

Le chofar de Bergen-Belsen

Témoignage de la Rabbanite Esther Jungreis aléa hachalom (1936-2016)

Cette histoire s’est passée pendant la Seconde Guerre mondiale dans le camp de concentration de BergenBelsen. Mon père, le Tsadik, Rav Avraham Halevi Jungreis zatsal y avait été déporté et devait relever ce terrible défi de passer Roch Hachana dans cet enfer sur terre. Quelle est l’essence de Roch Hachana si ce n’est cet appel puissant du chofar ?! Les Juifs quels qu’ils soient, du plus jeune au plus âgé, accourent vers la synagogue pour écouter les sons vibrants du chofar qui résonnent, en ce grand jour, dans tous les lieux saints. Hélas… à Bergen-Belsen, il n’y avait pas de chofar ! Il n’y avait que des démons. Mais ces démons ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Ils ignoraient qu’aucune force au monde ne peut faire taire notre chofar, le chofar de la Torah, le chofar de notre Foi, le chofar du Machia’h. Tout au long de notre longue et douloureuse Histoire, chaque nation qui nous a haïs et qui a tenté de nous exterminer, a échoué. Nous avons triomphé avec le chofar en main, attendant la sonnerie de la Rédemption finale.

A Bergen-Belsen, mon père et d’autres Rabbanim se réunirent secrètement et conclurent qu’il fallait absolument se procurer un chofar. Déterminés à ne pas passer Roch Hachana sans chofar, ils élaborèrent un plan. Coûte que coûte, ils allaient se procurer des cigarettes (« une monnaie » bien forte dans les camps de concentration) pour les offrir à celui qui accèderait au monticule de déchets où avaient été jetés les objets de culte et qui leur ramènerait un chofar. Leur projet aboutit et avec une émotion indescriptible, les sons du chofar retentirent en ce jour de Roch Hachana, à Bergen-Belsen. Ce chofar fit trembler tout celui qui en perçut les sons. Non loin de nous, se trouvait le camp des Juifs polonais. Ces derniers se mirent à courir vers notre camp pour écouter le chofar de plus près. Les Nazis aussi coururent dans la même direction pour nous battre avec leurs fouets mais pas avant que la bénédiction ne soit proclamée et que nous nous écriâmes tous Amen !

Nous saignions et nos blessures étaient profondes mais nous nous tenions debout. Pour nous, Juifs, aucun fouet n’allait faire taire notre prière. Aucune menace n’allait nous inciter à renoncer à notre chofar ou à abandonner notre Foi. Des années plus tard, je m’étais rendu à Névé Aliza, dans un village de Samarie pour donner cours avant Roch Hachana et j’y avais rapporté ce récit. A la fin de la conférence, une des auditrices prit la parole : « Je sais exactement de quel chofar il s’agit car mon père était le Rabbin du camp polonais. Vous ne le savez peut-être pas mais votre chofar avait été introduit dans une grande poubelle et mon père l’avait récupéré ! » Je l’observais momentanément, bouche cousue… « Et ce n’est pas tout ! poursuivit-elle, ce chofar se trouve chez moi, ici, à Névé Aliza ». Quelques minutes plus tard, la femme se présenta avec le chofar qu’elle tenait en prenant mille précautions. Ainsi, deux rescapées de Bergen-Belsen se retrouvèrent en Israël, en compagnie de leur petit chofar qui avait, lui aussi, survécu à l’ennemi nazi. Le monde entier avait déclaré notre mort. Des millions de nos frères ont péri mais le chofar, symbole de notre soumission à Hachem, a résisté aux flammes. Hachem m’a accordé ce privilège de redécouvrir ce chofar dans une colline de Samarie. L’appel du chofar est éternel. Son attrait magnétique est indescriptible. Il nous réveille, il nous propulse vers le Mont Sinaï où il a pénétré dans nos âmes et est resté à tout jamais gravé dans notre mémoire collective, dans le cœur de chaque juif. Le récit de ce chofar de Bergen-Belsen qui a fait du chemin jusqu’en Erets-Israël serait suffisant pour que chaque juif se tienne face à son Créateur et proclame : « Hinéni, me voici prêt à servir mon D.ieu ! »

Source : Jewishpress.com – Yokheved Levy

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