
Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée, dans la matinée du 4 janvier, les représentants des cultes afin de leur adresser ses vœux traditionnels en cette nouvelle année civile. Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, et le président du Consistoire, Joël Mergui, assistaient à la rencontre.
Le chef de l’Etat a prononcé une allocution d’une trentaine de minutes, sur le rôle de l’exécutif dans la cohésion et l’accompagnement des religions. Il a promis de consulter les responsables des diverses confessions lors des prochaines discussions sur les lois bioéthiques qu’il envisage. Il a aussi assuré que la réforme de l’organisation et de la représentation de l’islam était prioritaire. Vieux serpent de mer…
Il a plaidé par ailleurs pour une laïcité ouverte. « On a oublié le sens de ce mot, a-t-il dit. L’Etat est laïc et neutre, mais la population ne l’est pas. Elle est plurielle », a-t-il souligné, poursuivant : « La République ne demande à personne d’occulter sa foi, mais pour faire nation, il faut également savoir dépasser ses différences en les mettant au service de la communauté des Français et œuvrer quotidiennement pour ne pas créer l’irréconciliable dans la société (…). Je ne demanderai jamais à quelque citoyen que ce soit d’être modérément dans sa religion, ou de croire modérément ou comme il faudrait, en son dieu. Se rencontrer pour ces vœux, c’est aussi tenir compte du rapport de nos concitoyens avec leur religion, de leur expression dans l’espace public qui constitue une dimension de la civilité, de la manière dont chacun se présente et interagit avec les autres en participant à la communauté nationale ».
Les personnalités présentes ont salué le caractère « serein » et convivial des échanges informels qui ont suivi.
Axel Gantz