C’est une première. Nathalie Haddadi, qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir envoyé de l’argent à son fils en Syrie, mort dans les rangs de Daesh en 2016 à l’âge de vingt et un ans, a été condamnée le 28 septembre à deux ans de prison ferme. Motif : « Financement du terrorisme ». Cette femme de quarante-trois ans, d’origine algérienne et commerciale en Alsace, entend faire appel. « Je l’ai seulement aidé à manger », a-t-elle plaidé, faisant mine d’oublier qu’elle avait aussi caché aux autorités le passeport de son protégé et soutenu celui-ci lorsqu’il voyageait clandestinement à travers l’Asie pour y rencontrer des militants islamistes.