Agnès Buzyn, cinquante-quatre ans, a été nommée ministre des Solidarités et de la Santé dans le gouvernement du nouveau Premier ministre Edouard Philippe. Hématologue, professeure de médecine, elle présidait jusqu’à présent la Haute autorité de santé (HAS), qui chapeaute l’ensemble des établissements hospitaliers et cliniques.
Son père est bien connu dans notre communauté : militant de la mémoire de la Shoah, Elie Buzyn, ancien chirurgien orthopédique, a été enfermé dans le ghetto de Lodz (Pologne) de 1941 à 1944 et déporté à Auschwitz vers la fin de la guerre. Aujourd’hui âgé de quatre-vingt-huit ans, il a vécu dans le yichouv après la Libération et connu l’Etat d’Israël à sa création avant de s’installer en France en 1956. Etty Buzyn, mère de la ministre, est psychologue et psychanalyste spécialisée dans les déséquilibres affectifs de la petite enfance. Née dans l’Hexagone mais d’origine polonaise elle aussi, elle était réfugiée dans l’Ain sous l’Occupation. L’oncle d’Agnès Buzyn a été fusillé par les SS en 1940 et ses grands-parents ont tous péri dans les camps de la mort.
Elle est mariée à Yves Lévy, né à Casablanca, directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Elle a trois enfants.
Axel Gantz