Depuis que les importations de produits en provenance de Gaza ont repris, certains Gazaouites ont su saisir cette opportunité. C’est le cas de Abou Shanab : propriétaire d’un atelier produisant des articles textiles, cet entrepreneur de 61 ans s’est engagé à fournir des kippot à un importateur israélien. Celui-ci en a déjà reçu 400, de toutes tailles, de toutes couleurs et de matières différentes. Il produit aussi des nœuds papillon qu’il exporte sur le marché israélien. Il explique : « Nous faisons toutes sortes de vêtements. Travailler pour des clients israéliens et coudre des kippot pour des juifs religieux ne nous pose pas de problèmes. Notre religion reconnaît la prophétie de Moussa [Moïse]. La différence de croyances n’est pas un obstacle. » Il ajoute être également en relation avec un importateur israélien pour produire les longues redingotes en faveur dans la communauté orthodoxe. Jusqu’à 2007, c’est-à-dire avant que le Hamas s’installe dans la bande Gaza, le secteur textile y était particulièrement actif, comprenant 900 petites entreprises et employant 40 000 personnes.
DAVID JORTNER