Un fonds d’aide à la sécurité entièrement dédié aux communautés juives a été créé en 2012 par l’Agence Juive, peu après l’attentat de Toulouse contre l’école Ozar Hatora (Ohr Torah) qui a coûté la vie au rav Yonathan Sandler, à ses deux fils Arié et Gabriel, ainsi qu’à la petite Myriam Monsonégo zal. En effet, face à l’horreur et au sentiment d’impuissance, l’organisation s’est rapidement doté de moyens grâce à des donations privées et a entamé un vrai travail de sécurisation des écoles, synagogues, et centres communautaires. Au total, ce sont jusqu’à présent 600 institutions juives implantées dans 260 communautés différentes et issues de 60 pays qui ont pu bénéficier de cette aide concrète, pour un coût estimé à 13 millions de dollars, selon les chiffres rapportés par le Jérusalem Post : « Nous sommes fiers de contribuer à la défense et au sauvetage de vies juives dans le monde » a ainsi déclaré à la presse Mikhail Fridman, un des principaux donateurs avec German Khan et Peter Aven, deux autres philanthropes juifs. Parmi les bâtiments qui ont pu bénéficier de leur aide précieuse, figure la synagogue de Halle en Allemagne ciblée le jour de Kippour par un extrémiste de droite. Fort heureusement, les portes en bois de la synagogue venaient d’être solidement renforcées par de l’acier empêchant le tueur de perpétrer un véritable massacre ce jour-là, alors qu’aucune présence policière ne se trouvait à proximité. Il s’agit là d’une des mesures financée par l’Agence juive. Il en va de même pour l’installation de caméras de sécurité, du vitrage pare-balles, des murs antibalistiques, des barrières de sécurité, des pylônes de protection et des systèmes d’alarme. Ainsi, le fonds de l’Agence Juive vise essentiellement à renforcer la sécurité des communautés d’Europe (50 %) mais également dans les pays de l’Ex-union soviétique (12 %) et d’Amérique Latine (19 %). De plus, une cinquantaine d’institutions viennent de demander l’assistance de l’Agence juive en raison de la multiplication des actes antisémites et des menaces à travers le monde. Enfin, comme l’a souligné le donateur Mikhail Fridman : « Il est extrêmement préoccupant qu’en 2019 notre peuple ne puisse pas se sentir en sécurité, même au cœur des pays occidentaux les plus libres du monde. » I.A