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12 Nisan 5784‎ | 20 avril 2024

La paracha au féminin : Yolo

Le flan des tire-au-flanc

Que vous viviez en Israël, ou que vous comptiez parmi les « frequent flyers » des vols CDG-TLV-CDG, vous vous êtes peut-être déjà laissé tenter par les clins d’œil aguicheurs décochés par la toute dernière gamme de gourmandises lactées élaborée par la coopérative laitière Tnouva : les flancs et crèmes desserts signés YOLO. Et tandis que vous plongiez impunément votre cuillère dans la concoction scandaleusement sucrée et chocolatée (pensez : 180 calories par 100 grammes/219 par pot de 122 grammes…), vous vous êtes sans doute interrogée sur le sens de ces quatre mystérieux caractères latins qui s’étalent fièrement sur l’emballage dudit péché mignon. Le problème, c’est que si vous vous entêtez à le savoir, vous risquerez d’en perdre l’appétit… En effet, comme l’a découvert non sans stupéfaction l’auteure de ces lignes sur l’opercule de l’une ou l’autre de ces bombes caloriques, ce sigle n’est autre que l’abréviation d’un slogan très populaire chez les moins de vingt-cinq ans : You Only Live Once. Autrement dit : On ne vit qu’une fois ! Alors, inutile d’être versé dans les secrets du marketing promotionnel pour deviner les raisons qui se cachent derrière le choix d’un tel nom, tout comme leurs flagrantes implications épicuriennes. C’est un peu comme si la pancarte suivante était affichée en tête de gondole du rayon laitage de votre supermarché : « Chère consommatrice, cher consommateur ! Veuillez noter que votre passage sur terre est court, unique et irremplaçable. Notre conseil : Prenez soin de l’exploiter au maximum en raflant tous les petits et grands plaisirs offerts par ce monde-ci. À commencer par les flancs YOLO by Tnouva… » Allez, avouez ; ça a de quoi vous couper l’appétit. Ou, du moins, vous encourager à vous rabattre discrètement sur les traditionnels yaourts « Guila » commercialisés par la même firme. Avec leurs 3 % de matière grasse, c’est la bonne conscience assurée aussi bien sur le plan philosophique qu’énergétique…

Un bouillon de lentilles… à la loupe !

La section que nous lirons cette semaine, celle de Toldot, nous livre, elle aussi, une illustration précoce du slogan YOLO. Ici, il n’est pas question d’un entremets chocolaté gourmand au nom provocateur, mais d’un modeste bouillon de lentilles servi au menu d’un repas d’endeuillés. Toutefois, cela n’empêchera pas un certain protagoniste de notre Paracha d’en faire l’incarnation d’une philosophie de vie qui privilégie incontestablement le Plaisir sur l’Effort. L’Envie sur le Devoir. Et, en substance, l’Éphémère sur l’Éternel. Quant à l’autre protagoniste, il se servira au contraire de ce même logo pour mener une vie placée sous le signe du progrès, du changement et du perfectionnement. C’est ce que nous allons découvrir en observant ce fameux plat de lentilles biblique… à la loupe ! La Torah nous raconte les circonstances entourant la vente du droit d’aînesse d’Essav à Yaakov. Comme le précisent nos Sages (traité talmudique Baba Batra p. 16/b), Avraham Avinou décéda ce jour-là, et Yaakov entreprit de confectionner le plat de deuil traditionnel pour son père Its’hak : un bouillon de lentilles. C’est alors qu’Essav revint du champ, aussi exténué qu’affamé. Apercevant son frère jumeau affairé autour du fourneau, il demanda à engloutir au plus vite ce plat. Mais avant d’assouvir la gloutonnerie de son frère, Yaakov en profita pour négocier un bien juteux contrat ! C’est bien le cas de le dire puisque le voilà qui proposa à Essav d’échanger son droit d’aînesse contre le contenu du chaudron qui mijotait sur le feu. Le marché fut conclu sous serment, comme le souligne l’Écriture : « Il [Essav] lui jura et vendit son droit d’aînesse à Yaakov. Et Yaakov donna à Essav du pain et un plat de lentilles, il mangea et il but, il se leva et s’en alla ; et Essav dédaigna le droit d’aînesse ». (Béréchit 25, 33-35)

La roue de la vie

Ce qui est étonnant dans cet épisode, c’est que Yaakov se soit permis d’entamer de telles négociations quelques heures seulement après l’enterrement du premier patriarche. N’aurait-il pas été plus approprié de sa part que de reporter « ces discussions d’affaire » aux lendemains de la semaine des Chiva ? Connaissant la gloutonnerie de son frère, Yaakov aurait parfaitement pu attendre quelques jours pour le surprendre, à son retour d’une journée de chasse, avec un repas gastronomique et lui proposer ce même échange ? Nos Sages nous enseignent que les lentilles sont servies aux endeuillés parce que leur forme arrondie évoque la « roue de la vie » qui tourne dans le monde. Elles leur rappellent que la mort, et par voie de conséquence le deuil, constituent des réalités inexorables de la vie humaine. Or à première vue, on pourrait avoir l’impression qu’un tel message ne fait qu’ « enfoncer le couteau dans la plaie » de l’endeuillé. Mais le Beth Avraham, cité par le Rav Yissakhar Frand, est d’avis qu’il est porteur d’une formidable leçon d’espoir. En effet, souligne-t-il, c’est paradoxalement la mort d’un être proche (D.ieu nous en préserve) qui exhorte l’individu à prendre pleinement conscience de la vie, et de la sienne en particulier. Secoué de l’illusion d’immortalité qui le berçait – et le bernait – jusque là, le voilà qui prend conscience de l’urgence d’exploiter au maximum le restant de ses jours. Mais reste à savoir quelle est la manière idéale de tirer le meilleur parti de sa vie. C’est là que va se creuser toute la différence entre Yaakov et Essav. Visa vers l’éternité Pour ce premier, la vie est une perpétuelle invitation au progrès spirituel, au changement et au dépassement de soi. Et dans cette optique, chaque nouveau jour véhicule son lot de devoirs et de responsabilités. Quant à la mort, elle n’est pas synonyme de fin, mais de commencement. Celui d’une vie entièrement placée sous le signe de la proximité divine. Dans une telle vision des choses, le décès d’Avraham ne fait que renforcer Yaakov dans ses convictions intimes : l’urgence d’investir dans les valeurs sûres dans l’espoir d’acquérir un visa vers l’éternité. Rien d’étonnant à ce que dès son retour de l’enterrement d’Avraham, notre troisième patriarche s’attelle immédiatement à acquérir ce droit d’aînesse. Avec toutes les responsabilités spirituelles qui l’accompagnent.

Game Over !

À l’inverse, Essav considère la vie comme une occasion unique d’assouvir ses passions. À ses yeux, la mort représente le proverbial « Game Over », cet instant inéluctable où l’homme perd sa toute dernière chance de goûter aux plaisirs si variés offerts par ce monde. Et si telle est la vision de la vie – et surtout de la mort – le droit d’aînesse ne représente qu’un fardeau dont il doit se débarrasser au plus vite puisqu’il l’empêchera de mener la sienne au gré de ses désirs. Il n’est donc pas surprenant que la toute première réaction d’Essav face au marché proposé par Its’hak soit une référence explicite à la mort : « Voici, je vais mourir, et de quel avantage m’est un droit d’aînesse ? » (Ibid., 32) Et il n’est de même pas surprenant que l’un des cinq péchés capitaux qu’il commet au moment même où son illustre grand-père est porté en terre consiste à renier la résurrection des morts ! (traité talmudique p. 16/b)

Le slogan invisible

En conclusion, Yaakov tout comme Essav croient tous deux fermement au slogan « You Only Live Once »… Ils savent tous deux que le passage de l’homme sur terre est court, unique et irremplaçable. Là où se situe toute la différence entre ces deux hommes qui n’ont de jumeaux que le nom, se situe au niveau des supports respectifs où ils choisiront d’inscrire ce slogan. Essav, lui, choisira de le tracer sur les parois embuées d’un chaudron où bouillonne un vulgaire plat de lentilles… Quant à ses adeptes, ils suivront sa trace en l’imprimant sur l’opercule d’un succulent entremets chocolaté… Et le message véhiculé est on-ne-peut-plus clair : on ne vit qu’une seule fois. Alors ne perdons surtout pas le moindre petit instant pour faire bonne chère ! De son côté, Yaakov s’évertuera à inscrire ce même sigle en lettres d’or, quoiqu’invisibles à l’œil nu, sur les murs de la maison d’étude où il passe le plus clair de son temps… Et nous-mêmes, ses descendants, nous efforcerons de reproduire ces mêmes quatre lettres à la porte d’entrée de nos foyers juifs, sur la couverture de nos livres de prière, à l’entrée de nos synagogues, de nos écoles juives, de nos Yéchivot et de nos séminaires… YOLO !, s’écrient en silence ces lettres invisibles. On ne vit qu’une seule fois. Alors prenons la peine de transformer chaque seconde en une éternité !

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