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15 Nisan 5784‎ | 23 avril 2024

« Hachem ne te doit rien… » Récit de Koby Levy

Je fixai trois gros classeurs pleins de documents et de lettres, qui comportaient le diagnostic médical accablant : « Vous êtes irrémédiablement stérile ». Tous sont là, professeurs, experts d’Israël et du monde entier… Leurs verdicts sont recensés, classifiés d’après des dates chronologiques, dans ces classeurs où sont enregistrés des soins et essais qui n’ont pas réussi. Dix ans de mariage, et on n’entend pas un pleur de bébé… De façon naturelle, disent-ils, il n’y a aucune chance.

Il est dix heures du soir, mon mari a pris son dîner et est allé dormir. Je reste seule à la cuisine, désespérée et brisée. Notre dixième anniversaire de mariage tombe cette nuit… Certes, je remercie Hachem qui m’a envoyé un mari avrekh, craignant D.ieu, et d’une rare sensibilité, qui n’a jamais exprimé une plainte, un brin de déception, ni de désespoir. Mais la maison est vide d’enfants, aucun gribouillage ne colorie les murs, aucun jouet ne se cache sous un lit ou derrière la porte… Une femme stérile. J’ai entendu que d’après la Halakha un mari peut divorcer de sa femme après 10 ans de mariage… Je n’ai pas peur de cela, je sais que chez mon mari, le décret est partagé par nous deux, et il ne me fera jamais de la peine !!! Mais cette tristesse ne me laisse pas de repos, je suis préoccupée. Harcelée, triste, tourmentée. Un cercle vicieux sans fin…

Je consultai les Tefilot de Tich’a BéAv. La Chekhina (Présence Divine) en exil est comparée à une femme stérile, mais d’un autre genre de stérilité : “Apporte le réconfort, Hachem notre D.ieu, aux endeuillés de Sion et aux endeuillés de Jérusalem, et à la ville détruite, honteuse et déserte, assise sans ses enfants, sa tête est basse comme celle d’une femme stérile qui n’a pas eu d’enfant…” Néanmoins, me dis-je, il existe une grande différence entre moi et entre la Chekhina Qui souffre. Elle a des enfants qui ont fauté et lui ont été perdus, mais ils reviendront un jour. Son sentiment est
celui d’une femme stérile, mais Elle a un espoir qui se réalisera. Et moi ? Que vaisje devenir ? Une voisine tapa à la porte. Elle ne me demanda pas pourquoi je pleurais. Elle connaissait l’histoire. Soudain, une idée m’effleura l’esprit. Je composai le numéro d’un chauffeur de taxi religieux qui nous est familier et lui demandai de venir. Ma voisine était heureuse de m’accompagner, afin de me réconforter un peu. “Où voulez-vous aller ?” demanda le chauffeur. “Emmène-nous chez le Rav le plus tsadik de Jérusalem, je demandai, et attends-nous quelques minutes.” “Avec plaisir”, me répondit-il, “on voyage à 7 minutes d’ici vers le Sud, vers le quartier de Cha’aré ‘Hessed, et vous pourrez entrer chez le Guedol Hador (le Grand de la génération), le Rav Chlomo Zalman Auerbach.”

C’était l’hiver. Des pluies torrentielles, des éclairs et des tonnerres accompagnèrent le taxi sur son chemin, avec un chauffeur au bon cœur, une amie en prières et une âme en peine. Nous sommes arrivés. Je frappai délicatement à la porte. Le Rav ouvrit. Tout celui qui l’a connu a toujours été fasciné par son visage rayonnant et chaleureux. “En quoi puis-je vous aider ?” demandat-il. Je racontai sur mon mari tsadik, sur mon foyer paisible, et alors j’éclatai en sanglots incontrôlables. Dix ans de mariage, sans enfant, et les médecins qui prédisent : il n’y a aucune chance. Mes larmes coulaient à flots… Mon cœur essayait de se raccrocher à des bribes d’espoir… Et cette nuit tombe notre dixième anniversaire de mariage… Lorsque je me calmai un peu, j’entendis de sa sainte bouche des phrases terribles d’une part, et extraordinaires par ailleurs, des mots durs et aimants à la fois, comme le feu et l’eau qui se mélangent de façon surnaturelle.

“Je suis très désolé pour vous”, dit-il doucement avec des yeux compatissants, puis il éleva un peu la voix et ajouta : “Mais Hakadoch Baroukh Hou n’est pas tenu de vous donner des enfants… Il n’est pas tenu de donner la santé, Il n’est pas tenu de donner la parnassa, ni une maison ou une famille…” Puis, d’une voix ferme et tranchante, il résuma ses propos : “Hakadoch Baroukh Hou ne nous doit rien !!!” Je suis une femme simple, je pensais innocemment que j’allais entendre de lui des paroles de réconfort, d’encouragement, qu’Hachem est miséricordieux et que je serais exaucée, que peut-être il allait me donner une berakha particulière doublée d’une segoula, quelque chose d’optimiste… Et voici que j’entends : “Hakadoch Baroukh Hou ne te doit pas des enfants !!!” J’en éprouvai le vertige, je sentis que mon monde s’effondrait,
mais ce Rav spécial ne m’avait pas fait de moussar (leçon de morale), il m’avait tout simplement rappelé un message de base. Je ressentis soudain une chaleur intérieure provenant d’un dévoilement Divin douloureux, brûlant le cœur, mais vrai. Le plus vrai possible… Un silence régna, je compris qu’il n’avait rien à m’ajouter, et qu’apparemment il s’agissait d’un décret que je devais accepter avec amour. Je me préparai à sortir, balbutiant : “Merci, kevod haRav”. Je fis un pas vers la porte et soudain j’entendis le mot : “mais…”. Il avait dit “mais”. Je tournai la tête vers lui, me sentant comme une gazelle prise au piège qui trouve soudain une porte de sortie, et qui ne se sent plus menacée de mort. C’est alors que j’entendis la phrase si simple, mais si puissante, constructive et bouleversante : “Mais sache que si toi tu fais pour les gens ce que tu n’es pas obligée de faire, le Ciel fera pour toi ce qu’Il ne te doit pas. Tout celui qui prend en pitié les créatures, le Ciel le prend en pitié, et la règle de mida kénéguèd mida (Hachem agit avec nous mesure pour mesure) est toujours valable…”

Je commençai à me répéter cette phrase, en mettant l’accent sur chaque mot comme lors de la lecture du Chéma : “Si toi tu fais pour les autres ce que tu ne leur dois pas, le Ciel fera pour toi ce qu’Il ne te doit pas…” Je remerciai le Rav, et descendis les escaliers, pleurant de bonheur. J’avais reçu en cet instant une perspective pour toute la vie qui pénétra chacune des cellules de mon corps. Je sortis vers la pluie et la pénombre, je regardai le ciel et murmurai : “Maître du monde, j’ai tout compris, moi, ta fille aimante, je Te promets, que comme Toi tu donnes gratuitement à tout le monde, aux hommes, aux animaux et aux oiseaux, à toutes Tes créatures, moi aussi je donnerai de mon temps, de mon argent et de mes forces à Tes enfants. Je ferai énormément pour eux, même si je n’en ai pas l’obligation…”

La suite au prochain numéro…

TraduiT eT adapTé par S. Koen

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