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2 Kislev 5785‎ | 3 décembre 2024

Responsabiliser notre enfant

Ta chambre est toujours en désordre ! » / « Tu n’es jamais à l’heure ! » Ces deux exemples vous semblent-ils familiers ? Combien de fois nous arrive-t-il de critiquer l’attitude irresponsable de notre enfant ?! Or, à qui incombe « la responsabilité de le rendre responsable » si ce n’est au parent ?! Assurément… mais, comment y parvenir ?

Adina Socolof, dans un article diffusé par Aish Hatorah, nous livre cinq astuces pour y arriver. Avant de vous les présenter, accordons-nous une brève entrée en matière. En ce mois d’Eloul où Hachem nous offre la chance de revenir vers Lui, rappelonsnous qu’il revient à l’homme de franchir le premier pas, de se prendre en mains. Ses efforts porteront alors leurs fruits grâce à l’aide du Ciel toute particulière qui nous est accordée en ce moment propice. Ce principe fondamental nous est enseigné par nos Sages à travers différentes références liées au mois d’Eloul telles que לי ודוד לדודי אני ») Je suis pour mon bien-aimé et mon bien-aimé et pour moi ») Ce verset nous insinue qu’il n’y a pas lieu de « rester dans l’attente pour que les choses se passent… ». Ressaisissonsnous pour entreprendre la première démarche. Ceci s’applique à tous les niveaux, aussi bien dans notre relation avec Hachem, qu’avec notre prochain ou… avec nos enfants !

1.Servir d’exemple

Le premier conseil consiste à effectuer un examen de conscience ! Qu’on le veuille ou non, nos enfants s’inspirent de nos actes bien plus que de nos discours. Ils nous observent attentivement et analysent en permanence chacun de nos gestes. Donc, la première question à poser devrait être : « Est-ce que j’assume mes responsabilités convenablement ? Ai-je tendance à être en retard ou à reporter au lendemain certaines tâches / à ne pas donner suite aux appels ou aux messages que je réceptionne ? » Certes, il n’est pas aisé de changer toutes nos habitudes du jour au lendemain. Néanmoins, si la sonnette d’alarme a été tirée en prenant note de la nécessité de fournir des efforts et / ou en exprimant le souhait de fonctionner différemment, on se sera déjà engagé dans la bonne voie. Et ce sera encore mieux si cette prise de conscience est immédiatement suivie d’une résolution, aussi mineure soit-elle.

2.Se focaliser sur les aspects positifs

L’être-humain a une fâcheuse tendance à repérer le mal, à voir ce qu’il ne va pas… Et si nous développions une approche différente ? Au lieu de relever les failles et les oublis, mettons un point d’honneur à notre enfant lorsqu’il fait correctement ses devoirs, arrive à l’heure à l’école… En pointant du doigt ses bonnes attitudes, nous l’aiderons à progresser.

3.Exploitons les points forts de l’enfant pour l’aider à se construire

Mettons en exergue les situations où l’enfant a été à la hauteur de nos attentes pour découvrir ses points forts. Ainsi, à titre d’exemple, si une fille est en mesure de s’occuper de son petitfrère, rendons-la responsable en lui confiant « la garde » du cadet pendant un certain moment (sans être trop exigent non plus). C’est elle qui choisira le jeu ou l’activité qui lui plaît… On pourrait citer des champs d’application dans des domaines biens variés : pâtisserie, bricolage, jardinage… Tout comme pour l’adulte, il est bien plus aisé à l’enfant d’assumer ses responsabilités pour des activités qui lui procurent un certain plaisir. Commençons à développer ses points forts et peu à peu, cela se répercutera sur son attitude générale.

4.Féliciter l’enfant

Il n’est pas suffisant de remarquer les bonnes attitudes de l’enfant mais il faut aussi les complimenter de façon claire et explicite. En prenant le pli de valoriser les bons comportements de l’enfant (y compris ceux qui semblent être, à nos yeux, une évidence), il est fort probable que ceux-ci deviendront, à terme, une seconde nature !

5. Orientons notre discours vers la bonne solution

Essayons de bannir de notre registre les critiques adressées directement à l’enfant qui sont à même de le briser. Remplaçons les par des phrases interrogatives qui nous dirigent vers des solutions envisageables. Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour te rappeler de prendre ta clef ? Qu’est-ce qui pourrait t’encourager à te lever plus tôt le matin ? Dans cet esprit, l’enfant sera conduit à réfléchir avec son parent pour trouver la solution à son problème !

Yokheved Levy

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