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11 Kislev 5785‎ | 12 décembre 2024

La bénédiction Hatov Véhamétiv

Rav Yé’hiel Brand

Nous avons vu dans la paracha de la semaine dernière, Ekev, qu’après chaque repas, nous devons remercier D.ieu, comme le prescrit la Torah : « Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras D.ieu pour la bonne terre qu’Il t’a donnée » (Devarim 8, 10). On Le remercie pour la nourriture, la terre d’Erets Israël qui produit la nourriture, et pour le fait que cette terre soit particulièrement bonne.

Quatre bénédictions

Les bienfaits de la terre d’Israël se manifestent au niveau matériel comme au niveau spirituel : la terre produisait des fruits énormes et succulents, et une aura de sainteté régnait sur le pays grâce au Temple. De même, dans le désert, les juifs se rassasiaient avec la manne, l’excellente nourriture qui tombait du Ciel, et ils Le remerciaient en prononçant la première bénédiction du Birkat Hamazon. Après avoir conquis la terre au temps de Yehochoua, ils Le remerciaient pour la terre avec une seconde bénédiction, et lorsque Chlomo y édifia le Temple, ils en ajoutèrent une troisième. La quatrième bénédiction fut instaurée par le tribunal de Rabbi Chimon ben Gamliel à Yavné, l’un des rares survivants du drame de Bétar.

En effet, vers l’an 135 de l’ère vulgaire, la population de cette ville fut entièrement anéantie par l’armée de l’empereur romain Hadrien, à la suite du soulèvement de Bar-Kokhba et de la terrible guerre qui s’ensuivit. L’empereur ordonna alors de disposer les millions de cadavres comme une rambarde, debout autour de son vignoble d’une surface de 18 miles sur 18 miles. Quelques années plus tard, son successeur Antonin le Pieux autorisa leur inhumation. Pendant tout ce temps-là, un miracle se produisit : les cadavres ne se décomposèrent pas ! Le tribunal rabbinique de Yavné instaura alors de prononcer une quatrième bénédiction après le repas, appelée Hatov VéHamétiv (Talmud de Jérusalem, fin de Taanit). En voici le texte : « Béni Toi, Hachem notre D.ieu, Roi à tout jamais, D.ieu Tout-Puissant, notre Père, notre Roi, Plein de Majesté, notre Créateur, notre Sauveur, notre Saint, Saint de Yaacov, notre Pasteur, Pasteur d’Israël, Roi du bien, Bienfaiteur envers tous Qui, jour après jour, nous a fait du bien, nous fait du bien et nous en fera encore ; Il nous a prodigué, Il nous prodigue, Il nous prodiguera éternellement faveur, grâce, miséricorde, largesse, salut et toutes sortes de biens. »

Pourquoi ont-ils instauré de réciter cette bénédiction justement après un repas ? En fait, chacune de ces quatre bénédictions met en lumière les bienfaits dont les juifs profitaient durant une époque spécifique. La première époque correspond à la période que les Hébreux ont passée dans le désert avec la manne, la deuxième à celle de la conquête de Canaan et de leur vie sur leur terre, qui dura jusqu’à la construction du Temple. La troisième fait référence aux bienfaits dont ils jouissaient à l’époque du Temple. Après sa destruction et celle de la ville de Bétar, les juifs se retrouvèrent au bord du désespoir. C’est alors que D.ieu leur montra Son affection intemporelle : même leurs cadavres ne se sont pas putréfiés ! Il leur adressa ainsi un clin d’œil magnifique, leur assurant que même aux moments les plus sombres de leur existence, Il ne les abandonnerait pas. Les Sages, comprenant Son message, ont alors instauré la bénédiction Hatov VéHamétiv après chaque repas, pour Le remercier de tous les bienfaits qu’Il produira durant cette quatrième époque que traversera le peuple juif !

Une « clôture » pour le vin

La bénédiction Hatov VéHamétiv existe aussi en version abrégée : « Béni Toi Hachem, notre D.ieu, Roi à tout jamais, Qui est bon et Qui fait le bien ». On la prononce généralement lorsqu’on entend une bonne nouvelle, comme par exemple quand la pluie tombe après une sècheresse (Michna Bérakhot 9, 1). Après le miracle des morts de Bétar, les Sages de Yavné ont instauré de la réciter aussi dans un cas particulier : lorsqu’un groupe de personnes déguste du vin et qu’on apporte une nouvelle sorte de vin, particulièrement s’il est meilleur que le premier, on dit la bénédiction Hatov VéHamétiv.

Les Tossafot s’interrogent : pour quelle raison les Sages voulaient-ils rappeler l’événement de Betar justement lorsqu’on déguste plusieurs sortes de vin ? Ils répondent : « Car Hadrien utilisait les cadavres comme clôture pour son vignoble » (Tossafot Meguila 31/a). Ce commentaire est surprenant et ne semble aucunement répondre à la question (voir une explication dans Michna Beroura 175). Peut-être peuton l’expliquer en tenant compte de quelques notions relatives au vin et à sa dégustation : « Tant que du vin était offert comme oblation sur l’Autel, les vins d’Erets Israël étaient d’excellente qualité et ceux des romains de piètre qualité. Après la destruction du Temple, les choses se sont inversées » (Pessa’him 42/b). La dégustation de vin rapproche les cœurs et les repas ainsi arrosés peuvent conduire à la conclusion de mariages. Pour cette raison, lorsque le premier Temple fut détruit et que les juifs furent dispersés à travers le Proche-Orient, Daniel et son tribunal, craignant les mariages mixtes, interdirent de goûter un vin touché par un non-juif.

Après la destruction du Temple et la nouvelle dispersion des juifs, les Sages ont sans doute éprouvé les mêmes craintes, d’autant que le vin romain était devenu de bien meilleure qualité… Mais, D.ieu y veillait… La bestialité qui caractérisait les Romains, et tout particulièrement celle d’Hadrien lorsqu’il déshonora les morts de Betar, accrut sans doute l’aversion des juifs à leur égard et freina ainsi les mariages mixtes. Les cadavres juifs qui, dans un premier temps, constituaient physiquement une clôture autour du vignoble d’Hadrien, devinrent in fine une barrière psychologique entre les juifs et les romains, grâce à laquelle ces deux peuples ne se mélangèrent pas. Les Sages demandèrent alors à chaque groupe de juifs qui déguste du vin et qui en apporte ensuite une meilleure qualité, de dire Hatov vehamétiv. Cette bénédiction nous rappelle ainsi le drame de Betar et Son respect visà-vis des cadavres de nos ancêtres, ce qui nous incitera à nous abstenir de consommer du vin non-juif.

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