Les évènements tragiques qui ont secoué Israël ces derniers jours n’ont
pas laissé pénétrer la joie du mois d’Adar dans nos coeurs. Les larmes encore brûlantes et le corps de la jeune Ori za’’l, cruellement mutilée, à peine enseveli, qu’a surgi le terrible accident de bus dimanche matin, venant de Modiin Illit en direction de Jérusalem avec ses 2 morts, deux jeunes femmes, et ses 45 blessés, dont certains dans un état grave. Le sang
et les larmes ont coulé à flot, laissant un évènement majeur dans l’ombre, un évènement qui, sans ces tragédies, aurait fait les gros titres, comme l’auraient malheureusement souhaité ses organisateurs. Cet évènement a eu lieu ce Chabat à Tibériade. A l’initiative du maire de la ville, Ron Kobi, et pour la première fois, un transport en commun municipal a sillonné la ville de Tibériade en plein Chabat. 5 fois, le bus a fait le trajet, transportant entre autres des personnalités politiques, telles que Oded Forer, du parti Israël Beitenou et Alex Kouchnir, ancien directeur général du ministère de l’Alya et de l’Intégration, venues soutenir cette initiative et l’encourager. Tous ceux qui ont vu les images de cette profanation du Chabat publique et arrogante n’ont pu que redouter ses conséquences. Le Chabat nous protège,
il est la source de toute l’abondance, que ferons-nous sans son indispensable protection ? Mais nous ne pouvions pas imaginer que les retombées seraient si rapides et si lourdes. Des personnes n’ayant même pas entendu parler des évènements de Tibériade ont payé de leur vie :
le bus de la mort pour le bus de la honte. Le Chabat piétiné avec arrogance
à Tibériade s’est fait ressentir à Kiriat Sefer, la ville où la Torah est l’unique préoccupation de ses habitants, où l’étude de la Torah est le quotidien de chacun. Car oui, nous sommes tous un même peuple, unis par les liens du sang et, bien plus encore, des liens éternels, dont aucun de nous ne peut se libérer. Nous le restons même quand un groupe de personnes tente de briser cette union, de se retrancher du peuple. Car, soyons bien d’accord, ce qui nous unit en Israël ou ailleurs, c’est notre chère Torah. Ce n’est ni un drapeau, ni une patrie, c’est la Torah. Notre terre est un bien précieux que l’on ne peut en aucun cas échanger contre la Torah. Sans celleci, la terre, comme le drapeau perdent leur sens. Alors, lorsque nous parlons d’union du peuple, ce n’est qu’autour de la Torah qu’elle peut se faire. Y a-t-il plus unifiant que le Chabat ? La joie et la sérénité qu’il apporte autour des repas en famille, loin des soucis du travail, libéré du téléphone portable et de l’ordinateur ? Le coeur est alors disponible pour se tourner vers les autres, se rapprocher de ses enfants, de son Créateur, se soulever un peu au-dessus du quotidien matériel si exigeant et se relier à la source, pour 24 heures… N’est-il pas écrit : Si vous observez les lumières de Chabat, Je vous montrerai les lumières de Sion ? Autrement dit, Je vous sortirai de cet exil ? Le Chabat n’est-il pas la clé de notre salut national ? Ceux qui tentent de briser cette alliance en appelant à une normalisation publique de la transgression du Chabat n’ont pas compris une chose : cette alliance est indélébile. D. ne renonce à aucun Juif. Que celui-ci se sente concerné ou non, son Chabat est précieux aux yeux de son Créateur. Israël, sa Torah
et son Créateur ne sont qu’un ! D. nous a montré que les habitants de Kiriat Sefer étaient concernés par le rejet du Chabat d’une cinquantaine de personnes à Tibériade. Nous sommes et resterons unis, que ce soit dans la joie ou… dans la peine !