Décidément, c’est la campagne des alliances. Après avoir souligné la semaine dernière l’importance déterminante d’une alliance entre Benny Gantz et Yaïr Lapid, après avoir insisté dans ces colonnes sur les efforts entrepris à Droite pour rassembler les petites formations nationalistes et éviter ainsi d’inutiles pertes de voix, il s’avère désormais que l’on envisage,
même à gauche (ou dans ce qu’il en reste) de réunir le parti travailliste et le parti Meretz sous un seul et même étendard. Des pourparlers sont en cours, mais le plus intéressant est qu’ils se déroulent sans implication directe du président travailliste Avi Gabbay. Ce qui signifierait que Gabbay ne pourrait pas prendre la tête de ce bloc qui, selon les sondages, pourrait obtenir autour d’une douzaine de mandats. De facto, ce sont certains candidats à la
députation, travaillistes, qui ont enclenché cette démarche dans l’espoir qu’une union Meretz- Travaillistes renforcerait un parti travailliste considérablement affaibli dans les sondages. Une telle initiative est d’autant plus étonnante qu’Avi Gabbay a obtenu un succès important lundi, lors des élections primaires, puisqu’il a réussi à faire introduire à des places très élevées ses principaux soutiens, comme Sheli Yéhimovitz et Amir Peretz, et qu’il est parvenu à reléguer à une place non-réaliste son plus sérieux rival et contestataire, Eitan Kabel. Ces primaires ont vu la victoire très nette de la jeunesse de protestation, puisque les deux premiers dans la liste électorale travailliste derrière Gabbay seront deux des principaux artisans de la vague de protestation sociale de l’été 2011, Itzhik Shmouli et Stav Shafir. Daniel Haïk