Selon le rapport alternatif de l’Association « Latet », 533 000 foyers
israéliens vivent en deça du seuil de pauvreté en Israël. Ce qui représente
une population totale de 2,3 millions de personnes, dont un million d’enfants. Ces chiffres sont beaucoup plus élevés que les données officielles
du Bitoua’h Léumi (les Assurances Nationales). Lors de la présentation de ce rapport, le directeur général de « Latet », Eran
Weintraub a mis en garde contre la hausse des prix annoncée le mois de janvier en particulier celle de l’électricité,de l’eau et des produits alimentaires . Ces augmentations vont lourdement peser sur le budget des familles israéliennes les plus nécessiteuses: « Les obstacles pour sortir de la pauvreté vont s’accentuer et la pauvreté va augmenter », a t- il affirmé.
Il faut souligner que c’est la cinquième fois que le taux de pauvreté ,calculé par l’association Latet, est publié dans son rapport annuel qui paraît deux semaines avant le rapport officiel du Bitoua’h Leumi. Selon l’association, ce dernier ne prendrait pas en compte tous les citoyens en grande précarité. En effet, il ne se base que sur leurs revenus, alors que l’enquête de Latet enregistre les manques dans cinq secteurs essentiels de la vie quotidienne : le logement, l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire, et la capacité à
faire face à l’augmentation de la vie. Selon le taux calculé par Latet, la pauvreté est plus importante de 30 % par rapport aux données du Bitoua’h Leumi! Il y aurait en Israël en 2017, 2,34 millions de pauvres, et non 1,8 million . 21 % des familles israéliennes sont pauvres, 22 % des adultes et 36% d’enfants, soit un total de 2,34 millions de la population en Israël. 16 % de la population ne mangent pas à leur faim et 6 % souffrent de malnutrition. 21 % des Israéliens souffrent d’un manque d’éducation,
suite au bas niveau éducatif de leurs parents et au coût des études dans le pays, ou encore en raison du décrochage scolaire pour entrer sur le marché du travail. 13 % ne reçoivent pas les soins nécessaires ou y renoncent par manque de moyen, ou encore parce qu’ils ne possèdent pas de mutuelle. 11% vivent dans des logements précaires, sans possibilité financière de les améliorer. Lors de la rédaction du rapport de l’association, Latet introduit un sondage réalisé auprès des personnes qu’elle aide. Selon celui-ci, 80 % des enfants qui sont soutenus par l’association, mangent principalement des féculents comme du pain et des pâtes à tartiner. 35 % des enfants sautent des repas ou ne font que grignoter. La plupart ne peuvent bénéficier de cours particuliers ou d’activités extra-scolaires, sans parler de soins médicaux ou de traitements. Weintraub a pis en garde contre une indifférence de l’Etat à l’égard de ces enfants. « L’Etat a de l’argent, mais il ne considère pas cette question comme essentielle. Ne pas donner à un tiers des enfants d’Israël l’espoir d’un avenir est une situation insupportable. » Avraham Groweiss