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17 Nisan 5784‎ | 25 avril 2024

L’interdiction du chaatnez, mitsva négligée ?

Le rav Chalom Lévy est le seul formateur de « bodekim » vérifiant l’absence de mélange laine-lin, le chaatnez, sur le territoire français. Venu d’Israël, il achève un cycle pédagogique à Marseille. Il nous explique que si ce précepte halakhique est quelque peu délaissé, c’est surtout en raison de la haute technicité que nécessite l’examen des vêtements contemporains.

« Les principes du chaatnez sont oubliés chez beaucoup de nos coreligionnaires… ou délaissés, y compris dans le monde orthodoxe », regrette le rav Chalom Lévy, spécialiste de la question et formateur de bodekim, autrement dit de vérificateurs de la non-mixité entre la laine et le lin dans les vêtements, chaussures, fauteuils, tapis… des Juifs souhaitant accomplir cette mitsva. Le rav Lévy est un Français d’origine marocaine qui a réalisé son alya il y a sept ans. Il étudie chaque matin dans un kollel de Jérusalem et consacre ses après-midis à la recherche et l’enseignement en matière de chaatnez. Il a même écrit un guide complet intitulé « Les lois du chaatnez », tiré à mille exemplaires, distribué régulièrement lors des multiples conférences qu’il donne sur le sujet en Israël et en Europe, surtout dans l’Hexagone où il a formé une vingtaine de bodekim depuis la saison 2014/2015. Il achève en ce moment, à Marseille, un cycle pédagogique qui a débuté en janvier et qui lui permettra d’octroyer à trois élèves un certificat de vérificateur. Il s’est déjà déplacé une dizaine de fois dans la cité phocéenne, en cette année civile 2018, pour des séances d’apprentissage hautement techniques. Ces élèves sont le rav Ygal Cohen (ex-rabbin consistorial de Pavillons- sous-Bois, en région parisienne) et le rav Yossef Banon, tous deux piliers du kollel du rav Shmuel Kohn, dans le 10e arrondissement marseillais, et Michaël Emsellem, de la communauté toulousaine du rav Yaacov Monsonégo. Ce fidèle de Haute- Garonne a fait spécialement le voyage pour assister aux cours délivrés par le rav Lévy dans la yéchiva du rav Réouven Ohana, grand rabbin de la métropole provençale. Le formateur – seul dans son domaine exerçant sur le territoire français – a été accueilli d’autant plus chaleureusement par le rabbinat local qu’aucun bodek n’est plus en  activité ici depuis 2016 : le rav Alain Meyer, qui se chargeait auparavant de vérifier l’absence de mélange laine-lin dans la région, s’est envolé alors pour Israël. « Depuis son départ, rapporte le rav Cohen, beaucoup d’entre nous étions dans l’attente d’un nouveau bodek. Aucun n’était disponible. J’ai donc décidé, comme le rav Banon, de me jeter à l’eau ». Un parcours difficile et ingrat : « Il faut décortiquer au microscope la composition des étoffes, indique-t-il. Cela nécessite une  attention soutenue et certains ont craqué… Nous sommes trois mais nous étions plus nombreux au début du cycle, cet hiver. C’est mon épouse qui m’a poussé à m’accrocher. Sans elle, peut-être aurais-je moi aussi
abandonné ». Précisons qu’une simple veste doit être examinée en une cinquantaine de points différents pour être assuré qu’elle ne contient aucun mélange interdit. Et que dire d’un costume ! Il faut souligner qu’au 19ème siècle, et jusqu’à la Première guerre mondiale, les habits ne contenaient que du lin, de la laine, du chanvre, du coton ou de la soie. Les « références textiles » des ateliers de couture étaient peu nombreuses et il était relativement facile de déterminer si une pièce de tissus était conforme à la Halakha ou si elle était composée de chaatnez et donc indésirable. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui : il existe désormais des milliers de « références », avec toutes sortes de fibres et produits industriels. D’où l’extrême complexité du métier de bodek, par ailleurs mal rémunéré. Cela explique pour partie le non-respect de la mitsva par certains. Une seule marque vend des vêtements garantis casher : Baggir, en Eretz. Les vérificateurs sont rares en Israël (quelques dizaines) et en France, même si cette pénurie est moins marquée dans l’Hexagone depuis que le rav Lévy dispense des chiourim accélérés. « Cela dit, reconnaît-il, ces déplacements m’ont épuisé et m’ont coûté cher. Je n’ai plus
les moyens de continuer et j’estime avoir rempli mon devoir. La relève se fera naturellement.
Les bodekim que j’ai formés en formeront d’autres… Je compte à présent me concentrer sur les besoins israéliens en ouvrant prochainement un centre d’étude sur le chaatnez à Jérusalem, vraisemblablement
dans le quartier de Kyriat Yovel ». Si la mitsva n’est pas toujours respectée comme elle devrait l’être, c’est aussi parce qu’il s’agit d’un ‹hok : une obligation en principe incompréhensible par l’être humain.
Mais cela n’empêche pas de la commenter. Ainsi, le Zohar relie le chaatnez à l’assimilation : ne pas mélanger la laine et le lin, c’est un peu comme empêcher les unions entre Juifs et non-Juifs. Une
interprétation qui dépasse le cadre symbolique. Les textes cabalistiques accordent une place fondamentale à l’interdiction en question. Le rav Lévy rappelle en outre que sa transgression ne serait-ce qu’une fois rend nos prières inopérantes pendant quarante jours. Il est donc essentiel, lorsque vous achetez un vêtement, de vous assurer qu’il est possible de le rendre contre un à-valoir et de le confier à un bodek pour examen avant de le porter. « La crainte d’Hachem est le fil directeur des cours du rav
Lévy, résume le rav Cohen. D’où la rigueur de son enseignement et sa volonté, que nous partageons,  d’éradiquer toute trace de chaatnez ». Il n’empêche que des discussions existent sur la manière d’accomplir la mitsva, comme c’est souvent le cas dans le judaïsme. Un possek médiéval, le Rivach, affirmait qu’un tissu contenant moins de 49 % de mélange laine-lin pouvait être utilisé sans
enfreindre la Halakha. Une chita suivie de nos jours par une partie des orthodoxes séfarades. Dans l’univers ashkénaze, on parle plutôt d’un maximum de 5 %… Mais 0 %, c’est encore mieux !

Axel Gantz

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