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19 Adar II 5784‎ | 29 mars 2024

Comment Jérusalem a-t-elle été alimentée en eau durant l’Histoire ?

Depuis plus de 2000 ans les différents occupants de Jérusalem se sont heurtés à une question vitale : comment fournir de l’eau à la ville sainte de la manière la plus efficace. Pour répondre à cette question les Romains ont inventé une conduite ingénieuse considérée en son temps comme un véritable miracle technologique. Et par la suite les Ottomans et même les Britanniques ont apporté leur savoir pour permettre à la population de Jérusalem d’étancher sa soif. Arnon Segal dans le supplément du Makor Rishon, relate l’épopée de ces puiseurs d’eau.

Méïr Roter est spécialiste de l’histoire d’Israël et guide touristique. Il vient de publier, avec deux coauteurs, un livre sur les anciens aqueducs qui fournissaient la ville sainte en eau potable. Le titre de cet ouvrage édifiant : « De Bethléem – les piscines de Salomon, à Jérusalem – le Mont du Temple ».
Il y relate que les premières populations s’installent autour des sources du Gihon, sur une colline de Jérusalem, que l’on appelle aujourd’hui « la cité de David ». Cette petite colonie a connu un véritable essor à la période de l’âge de bronze, il y a 5000 ans. Depuis les premiers peuplements humains autour de la source du Gihon et jusqu’à aujourd’hui, alors que la société « Hagihon » est le fournisseur d’eau pour les 880 000 Hiérosolymitains, la ville a mené une bataille existentielle pour ne pas mourir de soif.
Au huitième siècle avant l’ère chrétienne, le roi Ézéchias (Hizkiaou) a exploité l’une des plus célèbres sources de Jérusalem, le « Shiloah » qui fournissait cinquante mètres cubes d’eau par jour aux habitants
alentours. Durant des milliers d’années, cette quantité a suffi. Mais la source du Shiloah n’était pas particulièrement fiable. Elle pouvait parfois regorger d’eau, mais à d’autres moments, elle se réduisait à un simple filet inexploitable. Lorsque le Premier Temple fut érigé sur le Mont Moriah, une cinquantaine de puits furent creusés pour recueillir les eaux de pluie. Certains de ces bassins qui se trouvent aujourd’hui dans le quartier musulman, au nord du mont, ont été créés pour compléter la quantité d’eau fournie par le Gihon, à cette même époque. Au deuxième siècle avant l’ère chrétienne, Jérusalem se trouva confrontée à une grave pénurie d’eau. En effet, à l’époque du Second Temple, la ville se développa
fortement, et de très nombreux pèlerins la visitaient. Les mikvés (bains rituels), et bassins de purification se multipliaient autour du Temple, consommant de grandes quantités d’eau. La recherche de nouvelles sources se poursuivit pour fournir en eau la capitale du royaume. « Il existe près de cent sources autour de Jérusalem, rappelle Meir Roter, mais il y a deux problèmes : d’abord, elles sont plus
basses que le niveau du Mont du Temple et ensuite, elles ne sont pas très abondantes, et s’assèchent complètement en été. Il fallait donc trouver une source en hauteur pour permettre à l’aqueduc d’acheminer l’eau vers le Mont du Temple. Les connaissances en matière de conduite de l’eau n’existaient que dans la culture helléniste. Mais ceux qui excellaient dans la construction des aqueducs étaient les Romains, eux-mêmes inspirés par les outils égyptiens et grecs. » La littérature romaine
est riche en descriptions des aqueducs et de leurs techniques de construction. Les Romains inventent les Corovates, instrument de mesure des pentes qui permettait de construire les aqueducs. Grâce à ce simple outil, ils parvenaient à obtenir une inclination d’un centimètre tous les 140 mètres.
Pourtant, les premiers aqueducs en Israël datent d’avant l’arrivée des Romains. Les Hasmonéens repèrent certaines sources au sud de Jérusalem, dans la région du Goush Etsion, et construisent l’aqueduc du Biar, près d’Efrat d’aujourd’hui. Il a été construit selon des méthodes très modernes pour
l’époque, à la fin du deuxième siècle avant notre ère : « L’aqueduc du Biar représente une prouesse de construction, explique Meir Roter. Il s’agit d’une installation composée de deux tunnels et de deux sections d’aqueduc ouvertes. Depuis la source, l’eau est acheminée vers les piscines de Salomon
les plus élevées, dans trois bassins construits par les Hasmonéens. L’aqueduc acheminait les eaux du Biar, mais aussi celles de la source El Meara. La profondeur des tunnels et de l’aqueduc était de 8 à 11 mètres sous terre, ce qui laisse à penser qu’ils acheminaient aussi beaucoup d’eau des nappes phréatiques, soit un débit de 10,4 m³ par heure, contre 3,6 pour un autre aqueduc ! » La source de Bar Kochba L’aqueduc de Biar permettait aux rois Hasmonéens de fournir 250 m³ d’eau par jour, soit cinq fois plus que la capacité du Gihon. Grâce à des prouesses architecturales, comme une inclinaison modérée et régulière sur le flanc de la montagne, les Hasmonéens parvinrent à acheminer l’eau des Piscines de Salomon vers le Mont du Temple. La longueur de la conduite était de 23 kilomètres, mais la différence de dénivellation entre l’entrée de l’aqueduc dans le bassin le plus bas des trois et sa destination nation sur le Mont du Temple était seulement de 33 mètres, variant de 765 mètres au-dessus
du niveau de la mer à 735 mètres. « Seuls deux souterrains ont été creusés, l’un près de Bethléem et le second sur les versants d’Armon Hanatsiv, près de Jérusalem, » poursuit Roter.                                            « Le premier tunnel a été creusé afin d’empêcher l’appropriation et le vol de l’eau par les agriculteurs
locaux. Le second, d’une longueur de 400 mètres, a été creusé afin d’éviter le travail immense que représentait le contournement de la crête d’Armon Hanatsiv. La conduite passait le long du la rive sud du Hinnom et à proximité de la Piscine du Sultan, traversait la vallée par un pont où passe aujourd’hui une route. De là, l’eau continuait à couler le long du flanc nord, pour rentrer dans la ville près de la Porte de Sion et finir sa course dans le Temple. » Plus tard, avec le développement de la ville, l’aqueduc de Biar et les Piscines de Salomon ne suffirent plus à l’alimentation en eau de la ville. C’est ainsi qu’un nouvel
aqueduc fut construit, très long, qui acheminait l’eau vers les Piscines de Salomon depuis trois sources dans la région de El Arouv – Kyriat Arabia, évoquée dans les écrits de Bar Kochba. L’une de ces sources à Hirbat El Koziba, serait le lieu de naissance de Shimon Bar Kochba. La construction de cet aqueduc  daterait, selon Roter, de l’époque d’Hérode, soit cent ans après la construction des aqueducs Hasmonéens, même si la date reste controversée, certains l’attribuant à la période de Ponce
Pilate. Le nouvel aqueduc acheminait l’eau depuis les Piscines de Salomon, cette fois-ci du bassin supérieur, à une altitude de 800 mètres. Cet « aqueduc supérieur » était plus performant que ces ancêtres, il acheminait l’eau de façon plus directe et plus droite grâce à des tunnels et des ponts au lieu
de suivre le relief des monts et des vallées. Il mesurait 14 kilomètres. Cet aqueduc approvisionnait la ville supérieure, la région de la Tour de David et de la Porte de Jaffa. On peut encore en voir les vestiges
aujourd’hui le long de la route de Hébron à Jérusalem. Roter estime que celui-ci a également été construit du temps d’Hérode, alors que le palais de ce dernier se trouvait dans la ville haute. Selon certains historiens, il serait beaucoup plus récent, et aurait été construit par les Romains après la destruction du Temple et la conquête de Jérusalem par la légion romaine. On retrouve de nombreuses inscriptions tout au long de l’aqueduc et notamment le nom de la dixième légion. Pour Roter cependant,
l’aqueduc porte l’empreinte architecturale d’Hérode. Un autre aqueduc servait à alimenter le palais d’Hérode à Hérodion. Mais Roter admet qu’il est difficile d’évaluer exactement la période de construction de ces aqueducs. La ville profitait alors d’une alimentation de près de 2700 m³ quotidiens, un million de mètres cube par an. Sur la route de cet aqueduc supérieur, le bassin de Mamilla a été créé, qui existe encore à ce jour. L’aqueduc alimentait les Mikvés et les nombreux puits de la ville supérieure, où séjournaient les grands prêtres. Ce système d’alimentation a fonctionné jusque dans les années 1930. C’est au 20e siècle qu’une question halakhique se posa aux Juifs de Jérusalem. Cette eau qui provenait du Saint des Saints était-elle autorisée pour la consommation courante ? Certains préférèrent prélever l’eau d’autres sources. Une conduite impropre Depuis la destruction du Second Temple, les aqueducs ont été plus ou moins entretenus et utilisés par les habitants de Jérusalem. Juste avant la destruction, les Zélotes avaient décidé de détruire l’aqueduc afin d’assoiffer les assiégés et les pousser à rejoindre la révolte. Une fois les rebelles vaincus, les Romains rénovèrent les aqueducs pour leurs propres besoins. Quelques temps avant la révolte de Bar Kochba, c’est la dixième légion romaine qui se chargeait de l’alimentation en eau de Jérusalem. Ce qui explique les nombreuses inscriptions romaines sur l’aqueduc, qui montrent que si les Romains ne l’ont pas construit, ils l’ont au moins entretenu. Une inscription a été découverte près de Bethléem dans laquelle les Romains menacent de mort les agriculteurs qui s’attaqueraient à l’aqueduc. A l’époque Byzantine aussi, les craintes de sabotage des aqueducs existaient. On a retrouvé d’autres mises en garde en grec contre tous ceux qui s’attaquerait aux aqueducs. Durant l’époque musulmane, les eaux continuaient à s’écouler par l’aqueduc inférieur vers le Mont du Temple et les palais des Omayades. Durant les croisades, l’aqueduc supérieur a été laissé à l’abandon. Il n’a plus été utilisé durant le Moyenâge, malgré le fait qu’il était beaucoup plus moderne et plus efficace. On en ignore la raison. En 1327, le sultan Mameluk rénove l’aqueduc pour alimenter le bâtiment de  purification. A la fin de l’hiver 1483, le sultan dépense une fortune pour rénover les Piscines de Salomon et l’aqueduc. Il construit un bassin supplémentaire sur le Mont du Temple, à l’extrémité de l’aqueduc. Il ne reste aujourd’hui de cela qu’un robinet dont la consommation d’eau n’est autorisée qu’aux
Musulmans. Alors que la population de Jérusalem grandit énormément aux 16e et 17e siècles pour parvenir à 15 000 habitants, c’est au tour des Ottomans de tenter d’améliorer l’approvisionnement en eau de la ville. Suleiman le Magnifique, en 1541, fait construire une conduite en argile qui ne fait que ralentir le débit de l’aqueduc. De plus, à cette période, plusieurs tribus essaient de détourner l’eau et s’attaquent à l’aqueduc, qui cesse de fonctionner. En 1902, la conduite est remplacée par un tuyau en métal. Les Ottomans tentent aussi une rénovation et font construire la « citadelle des bassins », gardée en permanence par des soldats. Mais sans aucune efficacité : les agriculteurs parviennent à détourner l’eau pour irriguer leurs champs entre Bethléem et Jérusalem. Les Bédouins aussi se servent laissant les autorités ottomanes impuissantes. Jérusalem revient à ses sources précédentes : Le Gihon, les puits privés et l’eau que vendaient cher les villageois à l’extérieur de la ville. Lorsque les Juifs commencent à s’installer en dehors des murailles, ils construisent dans les quartiers, un puits pour chaque maison
ou pour chaque cour commune. Sans ces puits, et malgré les immenses efforts, il était très difficile de vivre à Jérusalem. Les habitants des villages alentours, comme Silouan ou Motza, pour la plupart arabes,
mais aussi certains Juifs originaires du Yémen, vendaient l’eau des sources dans les rues de la ville, particulièrement durant les années de sécheresse où la pluie ne suffisait pas à remplir les puits. Lorsque les Britanniques prennent Jérusalem, ils rénovent la conduite depuis les sources d’El-Arouv. Pourtant, le manque d’eau se fait de plus en plus cruellement ressentir. Les sources du Goush Etzion ne suffisent pas à approvisionner la ville. Le 30 août 1928, le quotidien « Doar Hayom » met en garde contre une grave pénurie d’eau. Les Anglais décident alors de chercher de l’eau à l’ouest de la ville. De 1933 à 1936, une nouvelle conduite est mise en place. Alors que les Arabes s’en prennent à la conduite du Goush Etsion, Jérusalem est approvisionnée par les sources du Yarkon, près de Rosh Haayin, soit 60 kilomètres de tuyaux et 13000 m³ quotidiens. C’est cette même conduite qu’utilise encore aujourd’hui la société « Mekorot », responsable de l’approvisionnement en eau de Jérusalem. Les Britanniques construisent
également des bassins de récupération des eaux pour alimenter les quartiers de la vieille ville et de la ville moderne, ainsi que les villages alentours. Dans chaque quartier, est installé un robinet public où
les habitants viennent remplir leurs jarres. Jérusalem peut enfin étancher sa soif. Mais lorsque l’indépendance d’Israël est déclarée, et que les Britanniques quittent le pays, la légion arabe dans la région de Latrun, sabote la conduite d’eau vers Jérusalem. Les autorités israéliennes recensent alors près de mille puits dans la ville, qui contiennent ensemble un million de mètres cube, ce qui suffit à approvisionner la ville durant un mois seulement. La « brigade des distributeurs d’eau » se charge alors de la distribution pour chaque famille selon ses besoins. La radio hébraïque de la ville annonçait quotidiennement les recommandations pour économiser l’eau. Les habitants devaient se doucher au-dessus d’une bassine afin de récupérer l’eau et en faire un autre usage. Les forces de la toute nouvelle armée du jeune pays faisaient le maximum pour approvisionner la capitale en eau, alors que la route vers Jérusalem était coupée. L’ingénieur Simha Balas réussit à installer une conduite alternative sur
la Route de Burma en 28 jours seulement. Yona Cohen, habitant assiégé de Jérusalem décrit dans son livre : « le 22 juillet 1948, à 16 heures, l’eau a de nouveau coulé dans toutes les cuisines de la ville ». A la fin de la guerre, le réseau britannique est remis en activité sous la responsabilité de la société Mekorot. La partie ouest de Jérusalem est alors reliée au réseau national. Un deuxième réseau est mis en place
en 1953, puis un autre en 1979 qui fournit 38 000 m³ chaque jour à la ville réunifiée. Le quatrième réseau a été créé en 1994 avec une capacité d’un demi-million de m³ par jour. La consommation actuelle
de Jérusalem est de 340 000 m³ quotidiens. En 1996, la municipalité de Jérusalem a créé la société « Hagihon » pour l’entretien, la distribution et les services des égouts. Douze bassins de récupération d’eau fonctionnent aujourd’hui dans la ville. Jusqu’à il y a quelques années, Jérusalem était approvisionnée par le réseau national, c’est à dire principalement depuis le Kinneret. Depuis quelques années, elle passe peu à peu par les cinq usines de dessalement installées le long des rives de la Méditerranée. L’an prochain, un cinquième réseau devrait alimenter la capitale et ses environs, dont
les territoires de l’Autorité Palestinienne, et lui donner une totale autonomie d’ici 2065. Pour cela, Israël construira le tunnel souterrain le plus long du monde d’une longueur de 13 km. Afin de commencer
ce projet gigantesque, un énorme engin de 240 m est en construction. La machine
est équipée d’une tête de 170 tonnes pour creuser et repérer les espaces creux. Elle fonctionnera 24h/24 et sera capable d’avancer de trente mètres par jour.
ARNON SEGAL – MAKOR RISHON

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