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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

A Lyon, les nostalgiques de Vichy ont le vent en poupe

Un procès pour « reconstitution de ligues dissoutes » vient de se tenir dans la ville à l’encontre de deux chefs de clans néo-fascistes et antisémites. Entre-temps, les bars « identitaires » et actions coup de poing se multiplient dangereusement ici.

Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac sont des figures de l’extrême droite radicale, néo-fasciste et antisémite. Le premier a présidé le groupe pétainiste L’Œuvre française et le second a fondé les Jeunesses nationalistes, deux mouvements violents dissous depuis 2013. L’un et l’autre avaient été exclus du FN peu après l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti. Motifs : Yvan Benedetti s’était ouvertement déclaré « antisémite, antisioniste et antijuif » tandis qu’Alexandre Gabriac s’était montré en photos, à plusieurs reprises, effectuant le salut nazi. Leurs opérations coup de poing ne sont un secret pour personne à Lyon, leur ville natale où ils sévissent régulièrement.
C’est dans la capitale des Gaules que se tenait ces jours-ci leur procès commun pour « reconstitution de ligues dissoutes ». Ils ont multiplié en effet les provocationsen réactivant ensemble des meutes de voyous ressemblant trait pour trait à celles que le ministère de l’Intérieur avait interdites pour troubles à l’ordre public. Ils ont également organisé des réunions militantes dans la région et même présenté une liste candidate aux élections municipales de 2014 à Vénissieux, une banlieue lyonnaise. Un local appelé « La maison bleue » a été loué par les deux hommes dans le centre de la métropole pour leur servir de QG.
A la barre, Yvan Benedetti a reconnu ne « pas respecter la loi » et « maintenir L’Œuvre française ». Alexandre Gabriac, en revanche, a nié les faits, invoquant de simples « négligences » pour non-respect des entraves imposées par le gouvernement à son agitation politique. Théoriquement, ils encourent jusqu’à trois ans de prison et quarante-cinq mille euros d’amende chacun. Le procureur a conclu son réquisitoire en s’interrogeant : « A quoi sert une dissolution si on a le droit d’utiliser le même drapeau, les mêmes locaux… ? » Le jugement sera rendu le 4 juillet.
Quel qu’il soit, l’interdiction de 2013 a eu un effet positif. Yvan Benedetti a admis qu’elle avait « découragé » quantité de sympathisants et mis à mal la structure qu’il dirigeait, précisant : « Cela a créé un gros trou d’air. Une grande partie de notre énergie est consacrée à lutter contre la répression et donc ça nous détourne de notre combat premier ». La dissolution aurait engendré, de surcroît, des querelles internes chez les « fachos » et autres « identitaires » qui pullulent à Lyon, mais heureusement en ordre très dispersé.
Cela dit, l’essentiel est bien la progression inquiétante des idées pétainistes et antisémites dans l’agglomération alors que les salafistes, côté musulman, ne cessent de se renforcer en périphérie. Un cocktail explosif pour les Juifs, qui se réfugient s’ils le peuvent, depuis quelques années, dans les quartiers cossus jouxtant le parc de laTête d’Or et à Villeurbanne, où ils ont l’avantage du nombre.
Dans le Vieux Lyon, certains groupes comme Bastion social se sentent en terrain conquis et le malaise est palpable dans la population. Ils distribuent aux Français « de souche » nécessiteux des repas caritatifs essentiellement composés de viande de porc. Ils ont ici leurs propres boutiques de vêtements (surtout militaires), leurslibrairies où foisonnent les brûlots négationnistes, leurs bars à bières… Génération identitaire a ouvert une salle de boxe et de musculation et des graffitis haineux sont fréquemmenttagués dans les parages.
L’environnement est historiquement favorable. L’Université Lyon III a hébergé des professeurs « néo-païens » comme Pierre Vial et/ou révisionnistes. Dans cette ville où Bruno Gollnisch, fidèle de Jean-Marie Le Pen au sein du FN, reste bien implanté, les différents courants de l’extrême droite sont portés par des traditions anciennes et quelques troupes de choc : catholiques intégristes, étudiants nationalistes, etc. Sans oublier les supporters de l’Olympique lyonnais (OL), un club de football qui compterait environ deux cents afficionados fascisants prêts à en découdre aumoindre incident, match après match.
Le verdict du 4 juillet ne changera rien à ce vent mauvais.

Axel Gantz

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