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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

Le Havre : un rabbin à demeure pour moins de cent familles !

L’inauguration d’un séfer Torah, le 3 juin, représente pour Victor Elgressy, qui préside cette petite communauté normande en déclin démographique, le signe d’un certain renouveau cultuel facilité par l’installation récente du rav Dov Lewin.

Victor Elgressy préside la communauté du Havre (Seine-Maritime) depuis 1998 et s’est installé dans la cité portuaire il y a… un demi-siècle ! « En cinquante ans, indique-t-il, nous n’avons inauguré que deux sifré Torah : il y a une dizaine d’années – si mes souvenirs sont exacts – et ce dimanche 3 juin 2018 dans l’après-midi, devant plus de cent invités. Le grand rabbin Haïm Korsia s’est déplacé de Paris pour l’occasion, ainsi que la plupart des responsables et rabbanim des kehilot normandes : Rouen, Caen et Deauville ». Le rouleau, calligraphié en Israël, a été offert par les familles Gabbay et Sevi, d’ailleurs apparentées, en mémoire de leurs aïeux. Toutes deux sont membres actives de la communauté. Rudy Sevi en est même le vice-président.
Moins d’une centaine de foyers juifs résident au Havre, contre environ quatre cents à la fin des Trente Glorieuses, avant la désindustrialisation et le lent déclin économique des villes moyennes de province. Le mouvement s’est accéléré depuis la crise de 2008, la montée du chômage des jeunes et, plus récemment, la vague d’alyah. Cela dit, les relations interethniques et interconfessionnelles sont plutôt apaisées ici. Le très affable Edouard Philippe, ancien maire devenu Premier ministre, y a largement contribué. Il a aussi assisté souvent aux fêtes et manifestations organisées par le judaïsme local. Du coup, les actes et incivilités antisémites sont rarissimes dans l’agglomération et les départs ne sont pas motivés par la peur ou le malaise identitaire qui pourrissent l’existence de nos coreligionnaires dans d’autres régions. « Au demeurant, notre faiblesse démographique nous rend quasi-invisibles », reconnaît Victor Elgressy.
En même temps, l’activité cultuelle reste étonnamment vivace. Elle serait équivalente à celle qui prévalait lorsque les Juifs étaient quatre fois plus nombreux, dans les années 70. Et un événement a dynamisé la kehila : l’arrivée d’un rav il y a un peu plus de deux ans. Le chalia’h Dov Lewin, du courant Loubavitch, officie désormais à la synagogue (consistoriale), située en plein centre. Les fidèles ne sont qu’une vingtaine, tout au plus, le Chabbat matin mais le talmud Torah compte quinze élèves. Ils n’étaient que trois ou quatre en 2013-2014. Un progrès… prometteur. Auparavant, Victor Elgressy faisait venir « au petit bonheur la chance » des rabbanim ou de jeunes militants parisiens de la ‘Hazac (dédiée aux communautés démunies en termes de services casher) pour les yamim tovim et/ou les Chabbatot, mais la régularité dont chacun bénéficie actuellement était inexistante. A présent, le rav Lewin délivre des chiourim tous les mardis et mercredis soirs, le kiddouch hebdomadaire attire du monde et un oulpan est en projet. Les plus pratiquants commandent de la nourriture livrée de la capitale ou se rendent dans les rayons casher des supermarchés de Deauville-Trouville mais dorénavant, ils peuvent également s’approvisionner près de chez eux : des produits conformes à la Halakha sont disponibles à Auchan-Mont-Gaillard depuis le printemps 2017.
Cela explique l’optimisme relatif du président, qui voit dans ce nouveau séfer Torah le signe de la pérennité du judaïsme havrais, « dont la chaleur humaine, la convivialité fraternelle frappent tous nos visiteurs », ajoute-t-il fièrement.

Axel Gantz

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