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18 Nisan 5784‎ | 26 avril 2024

Bayonne : une communauté multiséculaire qui a de la ressource !

Déborah Loupien-Suares est la nouvelle présidente des synagogues consistoriales de Bayonne et Biarritz, héritières de la longue histoire des Juifs portugais installés ici depuis le 16e siècle. Après un épisode budgétaire difficile, le volontarisme et les projets sont de retour. Explications.

Déborah Loupien-Suares, avocate, est la nouvelle présidente de la communauté consistoriale de Bayonne-Biarritz (Pyrénées-Atlantique). Elue en mars, elle vient de recevoir à ce titre et pour la première fois, le 23 mai, le grand rabbin de France. Haïm Korsia devait profiter de l’occasion pour nommer délégué rabbinique le chalia’h tsibour, Michel Hazout, qui officie à Bayonne devant une vingtaine de fidèles le Chabbat matin. A Biarritz, la synagogue ne fonctionne que durant la saison estivale pour les vacanciers. Cette année, c’est le rav Mendy Matusof, fils du chalia’h’Habad de Toulouse Yossef Matusof, qui animera la choule.
La juriste, qui travaille aussi à Bordeaux, est une Bayonnaise de lignée très ancienne. Ses aïeux se sont installés dans la région après l’expulsion des Juifs portugais, au début de la Renaissance. Une origine partagée aujourd’hui encore par la majorité des quelque trois cents familles que compte la communauté et par d’illustres figures historiques : l’ex-chef du gouvernement Pierre Mendès-France zal, René Cassin zal, père de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les frères Pereirezal dont on connaît le rôle moteur dans le décollage industriel du Second Empire, oules Furtado, célèbre dynastie de mécènes.
« Nous n’avons quasiment jamais quitté la ville depuis des siècles, explique Déborah Loupien-Suares, à l’exception de la période tragique de l’Occupation : mon grand-père s’activait dans la Résistance depuis Londres, l’une de mes grands-mères était réfugiée à Pau… »
Cette ancienneté exceptionnelle en diaspora s’accompagne d’un certain dynamisme. Contrairement à ce que l’on observe un peu partout en province, les Juifs bayonnais se sentent sécurisés dans un environnement économique et social (et géographique !) privilégié : comme ceux de Bordeaux, ils n’ont guère envie de fuir et projettent au surplus d’attirer de jeunes couples au cours des prochaines années. L’intégration des séfarades d’Afrique du Nord n’a d’ailleurs posé aucun problème, en dépit du rite particulier, strictement portugais, qui perdure ici. Les minhaguim et la prononciation des prières seraient même, aux dires de certains rabbanim, très proches de ceux qui prévalaient dans le second Temple de Jérusalem !
La nouvelle présidente mise sur le volontarisme. « Nous avons pâti des travaux à répétition engagés dans notre synagogue classée monument historique et érigée sous Louis-Philippe, en 1837 (les minyanim étaient répartis auparavant dans de petits oratoires). A telle enseigne que la tefila s’effectue depuis 2015 dans une salle jouxtant la choule, indique-t-elle. Mais heureusement, nous allons pouvoir la réinvestir pour les offices dès la fin du printemps, car l’électricité sera enfin aux normes. Tout cela a coûté cinq cent mille euros aux pouvoirs publics, à hauteur de 70 %, aux Fondations Safra et pour la mémoire de la Shoah, à nos donateurs locaux…et il faudra dépenser quatre cent mille euros supplémentaires pour que le bâtiment du 19e siècle retrouve sa splendeur. Je précise que des particuliers bayonnais non-juifs contribuent à la rénovation, parce qu’attachés à notre patrimoine commun ».
Un centre de loisirs devrait ouvrir cet été et des activités sont prévues pour les troisième et quatrième âges. Toujours au chapitre du volontarisme, une épicerie casher est en cours d’installation et Michel Hazout, qui est cho’het, envisage de lancer son propre abattage rituel – puisqu’il existe un Consistoire strictement bayonnais. Cela devrait permettre aux Juifs du cru d’éviter de se déplacer systématiquement à Bordeaux pour leurs achats alimentaires. Le dernier séder collectif de Pessa’h a attiré quatre-vingt-dix personnes et la présidente espère que la période de disette budgétaire, qui a provoqué le départ du rav Yossef Ohayon en août 2017 – la communauté n’ayant plus la possibilité de le rémunérer -, est « derrière nous. D’autant plus, ajoute-t-elle, que nous allons organiser aussi une série d’événements à destination des étudiants en BTS ou de notre faculté de Droit, qui dépend de l’Université de Pau, afin de les inciter à rester ici après l’obtention de leurs diplômes. Ce n’est pas du tout illusoire puisque de jeunes Juifs bayonnais inscrits à l’académie de Bordeaux décident de revenir dans leur ville natale pour y construire leur avenir ».

Axel Gantz

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