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12 Nisan 5784‎ | 20 avril 2024

Quelques réflexions sur la situation d’Israël après les événements de ces derniers jours

L'Etat d'Israël vit actuellement des journées exceptionnelles : l'annonce du retrait américain de l'accord de Vienne ; la riposte israélienne massive aux tirs de missiles iraniens vers le Plateau du Golan ; l'ouverture de l'ambassade américaine à Jérusalem ; et enfin les émeutes provoquées par le Hamas le long de la barrière de sécurité entre Gaza et Israël… Cela paraît incroyable, mais tous ces événements se sont produits en une seule et unique semaine ! Des événements qui incitent à la réflexion.

U.S. President Donald Trump holds up a proclamation declaring his intention to withdraw from the JCPOA Iran nuclear agreement after signing it in the Diplomatic Room at the White House in Washington, U.S. May 8, 2018. REUTERS/Jonathan Ernst TPX IMAGES OF THE DAY - RC159D72AD90

Donald Trump, le leader le plus prévisible : Depuis que Donald Trump s’est engagé dans la course à la maison Blanche, il y a maintenant plus de deux ans, les observateurs les plus avisés aux Etats-Unis, en Europe, et en Israël, n’ont qu’un seul et unique adjectif pour le définir : imprévisible. Certains rajoutent : grossier et imprévisible. S’il faut bien avouer que le 45e locataire de la Maison Blanche n’est pas la délicatesse incarnée, force est également de constater que Donald Trump est devenu depuis son arrivée dans le bureau ovale, un modèle de prévisibilité et de constance politique. Comme l’a souligné l’expert en politique américaine qu’est Michel Gurfinkiel : « Il dit ce qu’il pense et il fait ce qu’il dit ». En effet, durant sa campagne électorale il avait promis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et il a tenu sa promesse. Il a ensuite promis de déplacer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, et en dépit de l’opposition d’une partie de son entourage, il s’est acharné à tenir parole comme on a pu le voir lundi après-midi lors de la cérémonie historique d’inauguration de l’ambassade dans le quartier de Arnona-Talpiot (voir notre article pages 8 et 9). Enfin, Trump a plus d’une fois qualifié l’accord de Vienne de dangereux et de mauvais et il a promis de le précipiter dans les oubliettes de l’histoire. Là encore, il a pris de court tous les analystes politiques non seulement en déchirant publiquement cet accord mais en imposant, peu après sa déclaration, des sanctions draconiennes contre Téhéran. Bref, aussi rustre qu’il est, Trump est donc un leader qui n’a pas froid aux yeux. Alors que la norme diplomatique est celle du double langage et de l’hypocrisie, Trump a choisi de parler vrai et en ne se cachant pas derrière des formules ampoulées et vides de sens. Et ce n’est pas tout : en un an au pouvoir, Trump a compris ce que Barack Hussein Obama n’a pas su intégrer en 8 années pleines à la Maison Blanche : que dans la diplomatie internationale, la seule démarche qui peut être comprise par les régimes dictatoriaux, c’est la force, la force et encore la force. En particulier au Proche-Orient. Le despote nord-Coréen Kim Jon en est le meilleur exemple : il y a quelques mois, Trump l’avait menacé fermement, ce qui avait suscité le mépris des observateurs. Mais aujourd’hui, ils doivent se rendre à l’évidence. Ce coup d’éclat a payé. Sans courber l’échine Kim s’est engagé dans un stupéfiant processus de réconciliation intercoréenne. Il a libéré les prisonniers américains détenus en Corée du Nord et s’apprête à rencontrer le 12 juin prochain le président Trump à Singapour ! Il faut admettre que Trump a vite compris que face à des leaders dangereux, il devait être, lui aussi, un peu « excité ». Comme l’a écrit Nahum Barnéa en forme d’aveu dans le Yediot A’haronot : « Nous avons peut-être sous-estimé la force de la grossièreté de Trump, avant de citer un extrait de l’enseignement de nos sages : ‘Avec un voyou, comporte toi comme un voyou’ ».

Mais ce n’est pas tout : Trump a également compris qu’après les incroyables faiblesses diplomatiques de son prédécesseur Barack Obama, il était indispensable de restaurer la crédibilité des Etats-Unis aux Proche et Moyen Orients tant face aux ennemis tels que l’Iran, que face aux alliés traditionnels des Américains que sont les Israéliens, les Saoudiens et les Emirats Arabes Unis.

Binyamin Nétanyaou ou lorsque l’obsession anti-iranienne porte enfin ses fruits
Depuis près de 20 ans, les observateurs anti-Nétanyaou, -ils sont légions dans les milieux journalistiques israéliens et internationaux- se moquent du Premier ministre et raillent son « obsession » anti-iranienne. Depuis 20 ans, ces analystes, au parti pris évident, s’esclaffent lorsque le Premier ministre israélien ose comparer l’Iran et l’Allemagne nazie. Il y a 3 ans, lorsque Bibi a eu le toupet de mettre en garde le Congrès américain et à travers lui l’administration Obama face aux dangers de l’accord de Vienne, on l’a accusé de tous les maux et en particulier celui d’avoir causé un tort irréparable aux relations israélo-américaines. Avec le recul du temps, il s’est avéré que Bibi avait raison. Le Mossad l’a brillamment prouvé en récupérant les milliers de documents du programme nucléaire iraniens au cœur de Téhéran. Car même si ces documents ne révélaient pas de violation flagrante de l’accord de Vienne depuis l’été 2015, ils prouvaient que depuis 1999, les Iraniens avaient sciemment menti en prétendant n’avoir développé qu’un programme nucléaire civil. Et comme dit un certain proverbe : « Qui ment une fois ment toujours ». On peut imaginer que mardi soir dernier, en suivant à la télévision le discours de son ami Donald, le Premier ministre a dû se frotter les mains. Après tant d’années passées à gouverner sous l’œil critique de Bill Clinton puis de Barack Obama, il pouvait savourer le plaisir d’adhérer à chaque mot prononcé ce soir là par le président américain. De facto, il aurait pu lui-même écrire le discours présidentiel de retrait de l’accord de Vienne. Mais ce n’est pas tout : dans ce qui restera probablement l’une des meilleurs semaines de sa carrière politique, Mr Nétanyaou est probablement le seul leader au monde à avoir applaudi à tout rompre le discours de Donald Trump mardi soir dernier, et à être le lendemain aux côtés du Président russe Vladimir Poutine sur la Place Rouge comme invité d’honneur du défilé marquant la victoire des Alliés le 9 mai 45. Le tout en gérant impeccablement une opération militaire d’envergure contre les installations iraniennes en Syrie… Comme nous l’a dit l’ancien ambassadeur d’Israël à Washington Zalman Chouval : « Binyamin Nétanyaou est un véritable homme d’Etat, visionnaire qui avait compris avant tout le monde le danger du nucléaire iranien ». Chapeau, Bibi.

La stupide vengeance des Iraniens
Kassem Soulimani est considéré comme un officier supérieur doué. C’est lui qui commande de longue date la brigade d’élite d’El Qods des gardiens de la Révolution. Mais mardi soir dernier (8 mai) et mercredi soir (9 mai) il a commis l’erreur à ne pas commettre : cela fait plusieurs semaines que les Iraniens menaçaient de venger le bombardement le 9 avril dernier de la base militaire iranienne T4. On a compris ces derniers jours pourquoi : cette base secrète renfermait des dizaines de missiles iraniens sophistiqués destinés au Hezbollah et encore sous nylon… Le camouflet était trop dur. Les Iraniens n’admettent pas que l’on porte atteinte à leur honneur. Et parfois cela les conduit à s’égarer dangereusement. Explication : mardi soir 8 mai, après que Donald Trump a annoncé son retrait de l’accord de Vienne, les pays européens ont immédiatement dénoncé ce départ américain et ont affirmé aux Iraniens qu’ils resteraient fidèles à l’accord. Rohani dans l’après midi avait lui aussi déclaré que l’Iran resterait dans le cadre de l’accord. C’était sans compter sur Soulimani. Celui-ci a trouvé judicieux de préparer pour ce soir-là une attaque massive des forces iraniennes contre Israël. Dès que les services de Renseignements israéliens ont découvert que les missiles iraniens s’apprêtaient à être tirés, ils ont donné l’ordre de les détruire avant même qu’ils n’aient pu être armés… Et le lendemain, Soulimani a récidivé : obnubilé par sa vengeance, il a attendu le lendemain soir pour tirer cette fois une vingtaine de médiocres roquettes qui pour la plupart se sont abattues en territoire syrien et les autres, 4 au total ont été interceptées par les « Patriots » avant même d’avoir franchi la frontière. En d’autres termes, une vengeance au solide goût d’échec. Conséquence directe : ces même pays européens qui avaient critiqué Trump pour sa sortie de l’accord de Vienne ont bel et bien dû reconnaître qu’Israël avait le droit de se défendre face à l’agression iranienne. Et ces mêmes pays européens ont bien dû admettre que Messieurs Trump et Nétanyaou avaient raison lorsqu’ils qualifiaient l’Iran de pays voyou et menteur, responsable de l’instabilité régionale…
Après la déculottée qu’il a subie, dans la nuit de mercredi à jeudi avec la destruction de la quasi-totalité des infrastructures iraniennes sur le sol syrien, Soulimani ferait bien de présenter sa démission au leader spirituel Khamenaï. Mais il ne faut pas se leurrer. Cela n’arrivera pas.
Encore un mot à propos de la riposte israélienne contre l’Iran en Syrie : elle a eu le mérite de prouver deux choses importantes : que les Iraniens étaient moins puissants qu’on ne le pensait, mais aussi que les Israéliens étaient certainement bien plus puissants et bien renseignés qu’on ne l’imaginait.

Les applaudissements des pays arabes « modérés »
Dans ce Proche-Orient ou les ennemis d’hier sont les alliés de demain, la réaction la plus inédite mais pas la plus inattendue aux bombardements israéliens a été celle de la diplomatie du Bahreïn qui a affirmé, après les bombardements ratés de Téhéran et la riposte massive de Tsahal que l’Etat d’Israël avait le droit de se défendre : du jamais vu ! De facto, ces pays arabes, en l’occurrence l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis qui redoutent l’expansionnisme iranien ont discrètement applaudi les frappes israéliennes en Syrie. D’une certaine manière, les Israéliens ont fait pour eux le « sale boulot de nettoyage ». Et cela n’a pas l’air de leur déplaire particulièrement.
Daniel Haik