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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

La paracha au féminin Va, je ne te hais point !

Saga chidoukhesque
Il leur a fallu une douzaine de rencontres mouvementées, mais l’essentiel est là ; David et Déborah se sont (enfin) décidés à faire le grand pas. Après une séance de brainstorming nocturne en présence de son inséparable bande de la Yéchiva, notre futur fiancé met au point une demande en mariage qui devrait lui décerner la palme de l’originalité. Du moins, c’est ce que ses copains, visiblement fort expérimentés en la matière, lui promettent. Le plan est génial dans sa simplicité. David va réserver une table pour deux dans un restaurant huppé qui surplombe la mer. Ses amis, qui se font un plaisir de lui prêter main forte, vont persuader le serveur de remplacer la carte de menu par un message préalablement écrit par David pour demander sa main à l’élue de son cœur. Et quand elle l’ouvrira, il ne restera plus à Déborah qu’à prononcer le « OUI » tant espéré…

Drôle de déclaration d’amour !
Le lendemain soir, le plan fonctionne comme sur des roulettes. Du moins,les premières minutes. Déborah qui s’est mise sur son trente-et-unfait mine d’être terriblement surprise quand David insiste pour qu’ils se retrouvent à 20h sur la terrasse d’un palace cinq étoiles. À peine nos deux tourtereaux installés sur une banquette rembourrée que le garçon,qui a accepté volontiers d’être de mèche, accourt pour leur tendre à chacun un porte-menu en cuir.
Si notre charmante demoiselle n’était pas occupée à inspecter son reflet dans la grande baie vitrée, elle aurait sans doute remarqué le clin d’œil de connivence que le serveur émoustillé adresse au jeune homme tout endimanché qui l’accompagne.Mais passons.

Je t’aime, je (ne) te quitte (pas)
Comme le veut la coutumedans tout chidoukhqui se respecte, Déborah assure David qu’elle perd l’appétit depuis quelques semaines (tiens, donc ?) et que de toute façon, elle tient à surveiller sa ligne (tiens donc bis). Un brin paniqué, David la persuade d’ouvrir son menu, ne serait-ce que pour commander un Coca light. Déborah s’exécute docilement. Mais la carte qu’elle y découvre lui coupe le peu de faim qui aurait pu lui rester. Car au lieu des délices gastronomiques aux titres pompeux proposés par la maison, voici les mots qu’elle déchiffre :
Ma Déborah, veux-tu m’épouser ?
Je te promets de ne jamais me dégoûter de toi !
Signé, ton David…

Passons sous silence la réaction estomaquée de Déborah…Et contentons-nous de conclure ce débâcle tragi-comique en précisant que ce fameux dîner aux chandelles qui aurait dû marquer la fin de son célibat, David l’a finalement partagé avec sa très solidaire bande de copains. Et que le lendemain, à l’aube, le premier coup de fil qui l’a tiré de son sommeil peuplé de cauchemars a été celui d’une voix féminine fulminante lui annonçant que son nom avait été définitivement radié de l’Ordre des Chadkhaniot…

Un crime de lèse-romantisme ?
Laissons donc ce pauvre jeune homme ruminer son chagrin d’amour en paix, et penchons-nous en toute discrétion sur la carte de demande en mariage, qui d’ailleurs a échoué sur le rivage. À votre avis, son contenu rend-il David coupable d’un crime de lèse-romantisme ?
À première vue, la réponse ne laisse pas de place au doute ; promettre à sa future éventuelle de « ne jamais se dégoûter d’elle » semble le moyen le plus sûr de rester à tout jamais célibataire…
Mais à en juger par une déclarationénigmatique rencontrée dans la Paracha de cette semaine, la réponse est loin d’être évidente. Mieux encore, il semble même que Déborah ait commis la plus grande erreur de sa vie en claquant la porte du restaurant sans un regard pour son ex-prétendant. Voyons voir le passage en question d’un peu plus près.

D’abord la « carotte », après le « bâton »
La dernière Paracha du Livre de Vayikra, Bé’houkotay, n’a pas bonne presse. Et pour cause elle abrite une terrifiante énumération de malédictions qui attendent, D.ieu nous en préserve, les personnes qui bafoueraient la Volonté Divine. Ce qu’on oublie souvent, c’est qu’avant d’agiter Son « Bâton » céleste face aux infidèles, le Tout-Puissant privilégie d’abord l’approche dite de la « Carotte ».
Il la fait au moyen de treize versets contenant les plus belles promesses à l’adresse de ceux qui s’efforceront de suivre la voie – et la voix – de la Torah. Abondance et affluence ; fécondité et fertilité ; profusion et prospérité ; sécurité et sérénité – de toute évidence, le Maître du monde ne lésinera pas sur les bénédictions.

Déclaration d’amour divine
Plus encore, Il va jusqu’à nous promettre de réaliser l’impossible pour nous, à savoir d’élire Son Céleste Domicile parmi nous, êtres de chair et de sang. « Je fixerai Ma résidence parmi vous… » nous annonce-t-Il.
Y a-t-il de plus merveilleuse « déclaration d’amour » que cet engagement à S’unir à notre destin ?! Sauf que la suite de ce verset est a priori très éloignée du champ lexical du romantisme relevé dans sa première partie : « et Je ne me dégoûterai jamais de vous », conclut l’Éternel.
Car quelle prétendante se réjouirait d’une promesse aussi sinistre ? Et quel prétendant oserait gâcher le fragile équilibre d’un amour naissant en évoquant l’éventualité rebutante d’un dégoût, ne serait-ce que pour l’exclure aussitôt ?

De l’amour à la haine : une douloureuse dégringolade
Le ravChemouëlChmelka Horowitz de Nicolsbourg, dans son ouvrageChémenHatov, se propose de résoudre ces énigmes avec une observation des plus pertinentes.
Il nous fait remarquer qu’il n’existe pas de haine plus virulente que celle d’un homme et une femme qui se sont mariés, se sont aimés, ont vécu ensemble durant de nombreuses années, mais qui, pour une raison ou pour une autre, ont décidé de se séparer.
En effet, lorsque l’amour qui unit deux personnes se détériore jusqu’à disparaître, il se crée entre eux un fossé émotionnel dont la profondeur n’a d’égale que de la proximité et de l’attachement qui les caractérisait autrefois. Or ce fossé ne va pas, et ne peut pas, rester tout simplement vide. Il va être aussitôt envahi par un déferlante d’aversion et d’animosité. De rancœur et de répulsion. De venin et de vengeance. À la mesure de l’attachement qui les liait autrefois.
Cette douloureuse dégringolade de l’amour à la haine ne vaut pas seulement pour une dislocation des liens maritaux ; elle l’est aussi pour une amitié avortée, un partenariat scindé ou n’importe quelle autre rupture de liens. Une idée illustrée non sans dramatisme par cette métaphore talmudique : « Quand notre amour était à son apogée, nous aurions pu dormir sur la lame d’une épée. Maintenant que notre amour s’est étiolé, aucun lit ne sera assez grand pour nous accueillir tous deux. » (Sanhédrin p.7/a)

Une promesse pas comme les autres
C’est en marge de ce constat si triste, mais si propre à la nature humaine, que la promessede D.ieu dans notre Paracha prend un caractère exceptionnel. Certes, il n’est de plus flamboyante déclaration que celle que le Tout-Puissant nous adresse par la promesse de « fixer Sa résidence parmi nous ». Mais qu’adviendra-t-il si par notre comportement nous trahissons la confiance qu’Il nous a accordée ? Les « feux de l’amour » vont-ils se transformer en « flammes de la haine » comme cela arrive dans n’importe quelle autre relation qui tourne au vinaigre ? Le « coup de foudre » va-t-il dégénérer en foudre tout court ?
Eh bien non, nous rassure le Saint Béni soit-Il dans Sa bienveillance. Quoi qu’Il puisse arriver entre nous, l’amour qu’Il nous voue ne se transformera jamais en aversion, et Sa proximité ne laissera jamais place à la répugnance. Loin de jeter un froid entre nous, l’engagement divin exprimé par les mots « et Je ne me dégoûterai jamais de vous » s’avère en réalité être la plus belle preuve d’amour à notre égard. Celle d’un amour inconditionnel. Ou pour reprendre les vers intemporels du Roi Salomon, celle d’un amour que « des torrents d’eau ne sauraient éteindre, des fleuves ne sauraient noyer »…

Fidèle ad vitam æternam
Alors en attendant que notre Déborah prenne conscience que le crime de lèse-romantisme dont elle accuse David n’était autre qu’une promesse de fidélité ad vitam æternam, contentons-nous de tirer nos propres conclusions de ce magnifique enseignement du ChémenHatov : réjouissons-nous de plus belle de la divine déclaration d’amour contenue dans notre Paracha. Et profitons des quelques semaines qui nous restent avant la fête de Chavouot, le mariage entre le Saint Béni soit-Il et l’Assemblée d’Israël, pour mériter à juste titre notre appellation de Kala.

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