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12 Nisan 5784‎ | 20 avril 2024

Tirer à l’arc à Lag Baomer

Rabbi Chimon Bar Yo’haï fut l’un des plus éminents disciples de Rabbi Akiva(Yébamot 62/b) ; il s’est éteint le trente-troisième jour du Omer.Il enseignait : « La Torah ne sera jamais oubliée du peuple juif, comme il est écrit : “Car elle ne sera pas oubliée de la bouche de sa descendance” » (Chabbat 138/b). Ce qui permettra à la Torah de subsister éternellement est le fait que les juifs sont prêts à livrer leur âme pour elle. Cette affirmationcorrespond bien à la vie et l’œuvre de Rabbi Chimon,lui qui l’étudia et la pratiqua en toutes circonstances, parfois dans des situations extrêmement difficiles. Ainsi, lorsque son maître se trouvait en prison, il risqua sa vie pour le rejoindre et écouter ses paroles (Pessa’him102/a).
Le symbole de l’arc-en-ciel
Il existe une certaine coutumeselon laquelle les enfants s’amusent à tirer à l’arc le jour du LagBaomer, en souvenir de Rabbi Chimon. Il arriva en effet un jour queRabbi Yéhochoua Ben Lévi ne saisît pas le sens d’un certain enseignement de Rabbi Chimon,qui était alors déjà décédé.Il en demanda l’explication au prophète Elie, et celui-ci sollicita l’auteur de cet enseignement dans l’au-delà. Avant de répondre, Rabbi Chimondemanda si l’arc-en-ciel était apparu du vivant de Rabbi Yéhochoua. Bien que cela n’arrivât jamais, ce dernier répondit par l’affirmative, ne voulant pas se flatter. Rabbi Chimonrefusa alors de converser avec lui, car s’il avait été un juste intègre, son mérite auraitdû empêcher l’apparition d’arc-en-ciel toute sa vie. En effet, dans les générations du roi ‘Hizkiah, de la Grande Assemblée et de Rabbi Chimon Bar Yo’haï, ce phénomène ne s’est jamais produit (BéréchitRabba35,2 ; Kétoubot77/b, rapporté dans Rachi Beréchit9,12).
Le blanc face aux autres couleurs
L’arc-en-ciel est un signe que D.ieu ne détruira plusjamais le monde comme il l’avait fait durant le déluge (Beréchit 9, 8-17). Il conclut alors sept alliances et engagements vis-à-vis de l’humanité,comme quoi le déluge ne pourrait avoir lieu une seconde fois. L’apparition de l’arc-en-ciel est un phénomène naturel, en conséquence à un rayonnement de soleil traversant des gouttelettes de pluie, dans un ciel mi-couvert. En théorie, celui-ci aurait dû apparaître depuis la création du monde (Ramban Beréchit 9,12), mais il ne devint un signe d’Alliance qu’à partir du déluge. Apparemment,l’occasion ne se présenta pas, car le ciel était soit totalement ensoleillé, soit totalement couvert de nuages.
Ainsi, le Midrach (BeréchitRabba 34, 11) raconte que jadis, on semait seulement une fois tous les quarante ans, et la terre produisait avec une telle profusion que la récolte suffisait pour les quarante ans à venir. Période durant laquelle le climat était agréable comme au printemps, et ensoleillé sans aucun nuage. Cette vie facile rendit les hommes arrogants,ce qui les poussa à se révolter contre D.ieu,qui les fit engloutir par le déluge. Depuis lors, six saisons de deux mois se succéderont chaque année, et la terre aura constamment besoin d’être semée et récoltée, comme l’indique la Torah : « Tout le temps de la terre, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point »(Beréchit 8, 22). Le cataclysme qui dura une année, puis le changement de climat qui s’ensuivit, affaiblirent la terre et les hommes, dont l’orgueil s’atténua. S’ils en venaient à fauter malgré ces garde-fous, l’arc-en-ciel apparaîtrait, afin d’assurer à tousque D.ieu ne détruirait plus le monde. L’arc-en-ciel faitaussi référence à l’Honneur de D.ieu : « Tel l’aspect de l’arc qui est dans la nuée en un jour de pluie, ainsi était l’aspect de cette lumière éclatante, qui l’entourait : c’était une image de l’honneur de D.ieu » (Ye’hezkel, 1, 28). Cela fait partie des secrets de la Torah : « Celui qui contemple l’arc-en-ciel fait fi de l’Honneur de son Créateur ;il serait préférable qu’il ne soit jamais né ! » (‘Haguiga 16/a).
On pourrait éventuellement ajouter une explication concernant l’arc-en-ciel. Selon la Kabbala, les couleurs représentent les différentes Midot –les comportements que D.ieu adopte envers les hommes. Le blanc représente le ‘Hessed – la bonté divine, et les autres couleurs représentent les autres Midot, entre autre le Din, la rigueur. Or, la couleur blanche contient toutes les autres couleurs, de même que le ‘Hessedqui contient toutes les Midot. La lumière du soleil est blanche et en traversant l’eau, elle forme un prisme, qui la sépare en couleurs distinctes ; on peut alors apercevoir la « rigueur » de D.ieu. Mais comme l’explique le Ramban (Beréchit 9, 12), sa courbure est pointée vers le ciel, et cela montre que D.ieu a pitié de l’humanité : Il ne tient pas l’arc avec sa courbure vers le bas, comme s’Il tirait des flèches vers les hommes, mais seulement vers le haut, sans danger aucun.
L’épée et l’arc
Dans la Paracha de Noa’h, la Torah évoque deux beritot –deux « Alliances » :l’arc-en-ciel et la circoncision. Au sujet de la première, elle utilise à sept reprises le motbrit, et au sujet de la seconde, cette expression apparaît treize fois : « Grande est la circoncision, à propos de laquelle treize Alliances ont été conclues » (Nédarim 31/b). La circoncision et la procréation sontaussi désignées par le termekéchéth,qui signifie littéralement « arc »(Sota 36/b).C’est pour cela que Yaacov bénissait Yossef en ces termes : « Son arc est resté plein de vigueur » (Beréchit 49, 25-26, voir Rachi). Le Psalmiste dit également : « Comme des flèches dans la main d’un guerrier, voilà ce que sont les fils de la jeunesse » (Téhilim 127, 4). Yaacov donna à Yossef la ville de Chekhem : « Que j’ai conquis de l’Emoréen, à l’aide de mon épée et de mon arc »(Beréchit 48, 22). Chimon et Levi avaient tué les habitants de cette ville au fil de l’épée, les Cananéens s’étaient alors rassemblés pour combattre Yaacov, qui les vainquit avec son arc (BeréchitRabba 80, 10, rapporté par Rachi).
L’épée sert lorsque l’ennemi est proche, et la victoire dépend de la force et du courage de celui qui la tient. En revanche l’arc, dans la main de celui qui vise précisément, peut vaincre l’ennemi même de loin, et ce même si le tireur meurt avant que la flèche n’atteigne sa cible. Le roi Chaoulétait fort et n’utilisait que l’épée, tandis que son fils Yonathan maniait aussi l’arc (Chmouel I 20, 20 ; 2, 1, 22). Jusqu’à la mort de Chaoul, en raison de leur force, les juifs n’utilisaient pratiquement que l’épée, et ce n’est qu’après la mort de celui-ci, que David imposaà la tribu de Yéhoudale tir à l’arc (Chmouel II 1, 18).Yaacovl’avait ainsi prophétisé (Béréchit 49, 8, rapporté dans Rachi).Chaouln’avait qu’une femme et trois garçons, alors que David en épousa dix-huit. Ainsi, ses nombreux fils l’aideront à gouverner : « Les fils de David étaient ses premiersconseillers » (Chroniques I18, 17). Chaoul n’a pas bien réussi àtransmettre sa royauté à ses descendants, tandis que celle de David se perpétuera à jamais, à l’instar de l’arc qui peut vaincrel’ennemi à distance, et même après le décès du tireur. Aussi les exilarques et les Guéonim en Babylonie furent tous de sa descendance.
Rav Yéhiel Brand