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11 Nisan 5784‎ | 19 avril 2024

Richard Prasquier, président du Keren Hayessod France

« L'action du Keren Hayessod contribue à définir le rôle du peuple juif envers l'Etat d'Israël. »

Richard Prasquier était la semaine dernière en Israël à la tête d’une délégation d’une quarantaine de donateurs du Keren Hayessod France. Ensemble ils ont marqué le 70eanniversaire de l’Etat hébreu et ont visité les projets subventionnés par l’organisation. A l’issue de cette visite mais également au lendemain de la publication du manifeste contre l’antisémitisme islamiste dont il est l’un des 250 signataires, il a répondu à nos questions.
-Haguesher: Richard Prasquier, comment expliquez-vous cette mobilisation de plus de 250 personnalités dont vous faites partie pour lutter contre l’antisémitisme islamiste ? Est-ce la conséquence du choc provoqué par l’assassinat de Mireille Knoll ? -Richard Prasquier: Je ne pense pas que ce soit un événement particulier ou une sensation de ras-le-bol, mais c’est probablement un tout. Le déni de l’antisémitisme existe depuis de nombreuses années. Plus exactement depuis le début des années 2000 avec la seconde intifada et ses répercussions en France. Cela veut dire qu’il a fallu 18 ans pour que l’on comprenne la gravité du fléau. Dois-je rappeler que lorsqu’il y a eu les révoltes des cités en 2005, les autorités n’avaient pas voulu « mettre de l’huile sur le feu » en accusant les jeunes musulmans d’avoir des sentiments antisémites et elles s’étaient refusé à voir la réalité en face, cette réalité si bien décrite dans « Les territoires perdus de la République » de Georges Bensoussan, il y a déjà une quinzaine d’années. Et puis dans ce contexte de déni, beaucoup étaient à l’époque persuadés que l’antisémitisme ne pouvait venir que de l’extrême-droite. Et rien n’a pu être modifié. Rappelons qu’il a été très difficile de faire reconnaître le caractère antisémite de l’assassinat d’Ilan Halimi. -Est-ce que le déclic s’est produit cette année entre l’assassinat de Sarah Halimi et celui de Mireille Knoll ? – C’est possible : Pendant trop longtemps le juge dans l’affaire de Sarah Halimi, a refusé de reconnaître le caractère antisémite avant finalement de l’accepter. C’est la preuve que l’idéologie d’un juge peut avoir des répercussions considérables. Et puis longtemps l’affaire est restée secrète à cause des élections présidentielles, mais effectivement, il y eu un changement depuis un an. Un certain nombre d’intellectuels français ont, pour la première fois, reconnu que quelque chose n’allait pas. Et l’on pourrait appeler cela l’effet Macron. Emmanuel Macron est un nouveau président qui ne craint pas d’appeler les choses, même les plus terribles, par leur nom. Et contrairement à son prédécesseur François Hollande, Macron n’a pas hésité à qualifier les attentats de terrorisme islamique. Et d’une certaine manière, cela a freiné ce mouvement contre l’islamophobie porté par Ramadan et Plenel qui minimisaient la gravité du fléau antisémite. Peu à peu, les intellectuels ont compris qu’il y avait un problème, et ont commencé à rejoindre le discours tenu par Elisabeth Badinter qui avait très vite eu le courage de dénoncer ce dévoiement de langage. -Pensez-vous que le fait que Mireille Knoll était une rescapée de la Shoah ait eu un impact sur ces personnalités et sur leur mobilisation ? – Oui sans aucun doute. L’image de cette vieille dame, rescapée de la Shoah et assassinée à coups de couteau a particulièrement ému. Mais je dois tout de même préciser que lors de la marche blanche, il y avait surtout des Juifs et peu de non-juifs. Ce n’était pas le 11 janvier 2015 ! Cela veut dire que même cet assassinat est resté un problème concernant avant tout les Juifs. Je pense, pour répondre à votre question sur la prise de conscience des personnalités,
qu’il y a eu aussi des enquêtes journalistiques qui ont confirmé que l’antisémitisme était très vivace. Et cela se reflète dans notre pétition. C’est un tout qui a provoqué ce réveil. Mais je ne suis pas certain que cela soit terminé. Je considère qu’il faudra maintenant s’attendre à une « contre-pétition » de la part des islamo-gauchistes même si Ramadan a perdu de son prestige et que Plenel est « écorché » par diverses critiques. -Pensez-vous que ce réveil des intellectuels permet d’apaiser les Juifs de France ? – Je pense que ce réveil est très important pour les Juifs de France parce que pendant des années, ils ont eu l’impression de protester dans le silence et l’indifférence. Ils ont même eu l’impression souvent de déranger par leurs protestations. Cependant, il faut bien se faire à l’idée que numériquement la communauté juive perd de son volume et que son poids électoral sera de plus en plus faible. Et le « bonifacisme » risque d’augmenter. Pour l’instant, ça va, mais il faudra voir ce qui se passera pour nos enfants et petits-enfants…-Richard Prasquier, quelles sont en ce début d’année 2018 les priorités du Keren Hayessod France que vous présidez depuis plusieurs années ? -Nous ne nous sommes pas fixé pour cette année d’objectif de collecte, d’autant plus qu’il y a plusieurs incertitudes en raison des modifications du régime fiscal en France. Mais nous continuons à soutenir le Keren Hayessod et l’Agence Juive dans les programmes qu’ils préparent au sein de la société israélienne. Lors de la mission que j’ai conduite en Israël, la semaine dernière, pour les festivités de Yom Haatsmaout, nous avons visité la maison des jeunes de Kiriat Yearim que le Keren Hayessod France subventionne et qui permet à des jeunes issus de familles décomposées de poursuivre une scolarité normale et de s’intégrer ensuite plus facilement dans la société israélienne. Nous avons également visité le programme Neta qui est installé dans des villes israéliennes de faible niveau économique et dans lesquelles il y a une population mixte juive et arabe. Et bien entendu il y a les programmes Massa que nous subventionnons et qui sont une véritable réussite. -L’État d’Israël vient de fêter son 70e anniversaire et s’impose aujourd’hui comme une véritable puissance dans divers domaines, comme la haute technologie, la lutte anti-terroriste, l’agriculture et autres, et son économie n’a rien à envier aux économies européennes les plus performantes. Est-ce que, dans un tel contexte, l’apport financier du Keren Hayessod est toujours aussi indispensable que par le passé ou bien l’heure n’est-elle pas venue pour Israël de venir à son tour en aide à un judaïsme de Diaspora dont les structures s’affaiblissent ? -Bien entendu les choses changent et c’est heureux. Le Keren Hayessod va bientôt fêter son centenaire et il est certain que les besoins d’il y a un siècle ne sont plus du tout les mêmes que ceux d’aujourd’hui. A l’époque, son rôle prioritaire était de développer des infrastructures urbaines dans un pays qui était alors essentiellement agricole. Aujourd’hui, cela a bien évidemment changé, et effectivement il faut que l’Etat d’Israël vienne en aide aux communautés juives de Diaspora et en particulier aux petites communautés qui s’effritent. Il n’empêche qu’il existe toujours en Israël d’importantes poches de pauvreté qu’il faut réduire et faire disparaître, et le Keren Hayessod s’est fixé pour objectif d’œuvrer en ce sens. Par ailleurs, le Keren Hayessod peut et doit poursuivre son action afin d’aider Israël dans des secteurs où l’aide gouvernementale est moins présente et ce, via l’Agence Juive. Le Keren Hayessod demeure une institution centrale dans la définition de ce qu’est le peuple juif. Et ce peuple juif a un lieu central qui est l’Etat d’Israël, et un ensemble de communautés à travers le monde qui sont reliées à cet État. Et les deux restent intimement liés. Ceci étant, le Keren Hayessod peut aussi aider les communautés les plus faibles grâce aux contributions des plus solides. Pour moi, la notion centrale associée au Keren Hayessod, c’est le peuple juif. Nous sommes fiers
d’appartenir au peuple juif et nous sommes fiers de l’Etat d’Israël, alors notre devoir c’est d’aider ce pays, quelle que soit sa situation économique. C’est ce qui raffermit notre lien avec ce peuple et avec cette terre. Nous partageons la même communauté de destin.
Propos recueillis par Daniel Haïk

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