Depuis le premier jour, le grand rabbin Yossef Haïm Sitruk zatsal a adhéré au projet d’Hamodia. Et depuis le début son nom à été lié à l’orientation donnée au journal. Pour preuve, une anecdote. Quelques semaines avant la parution du premier numéro du journal, le propriétaire et le rédacteur en chef du Hamodia en hébreu ont voulu savoir à quel public ce journal s’adressait. On leur a alors suggéré de se rendre à la veillée d’Hochaana Rabba organisée traditionnellement par le grand rabbin Sitruk dans l’enceinte de la grande synagogue de Jérusalem. Ce qu’ils ont fait, coiffés de leur « spodik », le shtreimel des ‘hassidim de Gour. Ils ont pénétré dans la synagogue alors que le rav livrait son enseignement en français. Dans le public se trouvaient comme chaque année, des élèves des yéchivot ‘harédiot, des ‘harédim français « light », des ‘habad, des soldats de Tsahal en uniforme, des sionistes religieux à la kippa crochetée, et des gens qui visiblement ne portaient pas la kippa en permanence. Sans même comprendre l’enseignement du rav Sitruk, les « patrons » d’Hamodia sont tombés d’accord ce soir-là : c’est à ce public diversifié qu’ils voulaient adresser leur édition en français. Le hasard du calendrier (mais il n’y a pas de hasard dans le judaïsme), a voulu que la première édition du Hamodia en français sorte quelques jours avant le dernier Yom Hatorah organisé en 2007 par le rav Sitruk. C’est donc tout naturellement que nous lui avons demandé de répondre à nos questions sur cette grande manifestation dont il a été l’initiateur et sur la raison d’être d’Hamodia. Nous reproduisons une brève partie de ce premier entretien. Par la suite, comme nos lecteurs le savent, le rav Yossef Haïm Sitruk a pris soin de rédiger chaque semaine un dvar torah pertinent qui ouvrait notre édition jusqu’à sa disparition prématurée en octobre 2016. Voici donc une partie de l’interview accordée au journal, par le rav en 2007: Depuis la disparition du rav Yossef Haïm Sitruk, c’est son fils Yaacov qui poursuit sa mission d’enseignement et de transmission et c’est lui qui a accepté la proposition de la direction d’Haguesher, de rédiger son éclairage sur la paracha. Cette semaine à l’occasion de ce 500enuméro, il nous livre ses impressions envers le journal.