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18 Adar II 5784‎ | 28 mars 2024

Un mode de scrutin générateur de tous les blocages politiques du pays

 

Manquant de peu de provoquer des élections anticipées, la dernière crise gouvernementale autour de la loi sur le service militaire dans Tsahal l’a une nouvelle fois prouvé : le système politico-électoral israélien – qui n’a pas changé depuis 1948 –  est de plus en plus grippé et fauteur d’instabilité aves 34 gouvernements successifs en 70 ans !

 

Un seul chiffre suffit à démontrer l’inadéquation du système électoral israélien à la « proportionnelle intégrale » sans circonscription aux réalités changeantes de l’Israël d’aujourd’hui : alors que chacun des 120 députés israéliens élus en 1949 à la 1ère Knesset représentait une moyenne de près de 3 700 électeurs inscrits dans l’Etat hébreu renaissant, les députés actuels de la 20ième Knesset en représentent presque 10 fois plus (soit près de 35 500  électeurs inscrits), et ce, après sept décennies d’un développement socio-économique et démographique incomparable !

Deux autres données viennent confirmer la caducité du système politico-électoral en place : depuis la création en 1949 du parlement israélien, sur ses 20 chambres élues à la Knesset, 13 ont été dissoutes suite à des crises gouvernementales. De plus, le gouvernement actuel est le 34ième du pays depuis 1948, ce qui donne une longévité moyenne d’à peine plus de deux ans par gouvernement : une totale absurdité alors qu’Israël, qui n’a cessé d’être en guerre avec un conflit en moyenne tous les cinq ans, se trouve toujours placé depuis la Guerre d’Indépendance sous les dispositions de « l’état d’urgence » et qu’il gagnerait tant à ne pas pâtir à ce point d’une telle instabilité gouvernementale !

Quelque chose ne semble donc pas « tourner rond » au Pays des Hébreux…

 

L’aberration du système « à la proportionnelle intégrale »

 

C’est donc une évidence qu’après ces 70 ans de fonctionnement, le système électoral de la « proportionnelle intégrale de listes » (où les 120 députés de la Knesset sont élus sur des listes nationales concurrentes présentées par chacun des partis en lice, et ce sans aucune circonscription géographique) a fait son temps à cause des véritables « plaies » qu’il engendre et dont voici un bref tableau :

Une instabilité politique permanente avec une longévité moyenne de 2 ans seulement par gouvernement… Ce qui est impensable à la fois pace qu’Israël est en état de guerre larvée avec 14 conflits depuis 1948,  et parce que cela nuit gravement à la continuité et à la cohérence d’action de chacun de ses gouvernements successifs en rendant presque impossible la permanence non partisane, l’efficacité et le professionnalisme d’une administration centrale de hauts-commis de l’Etat : deux constantes indispensables à la  gestion de tout pays moderne. Au lieu de cela, les gouvernements israéliens se succèdent au pas cadencé entraînant de sordides et inefficaces changements « politicards » dans tous les ministères et la haute administration !

Des pratiques de corruption de plus en plus fréquentes liées, entre autres, au système – lui aussi par trop « personnalisé » – des élections primaires organisées dans les grands partis qui accélèrent la formation de clans et lobbies, ainsi que l’émergence de politiciens médiocres, opportunistes ou démagogues ne défendant souvent que leurs intérêts personnels ou ceux de leurs clans, mais rarement ceux du pays.

Un décalage paralysant et dangereux entre le « pays légal » (la classe élitiste des politiciens professionnels et idéologisés coupés du public) et le « pays réel » qui se décourage de ce vase clos politicard… Ce que montrent à la fois les hauts taux d’abstention en progression depuis les années 1990 et aussi le fait que c’est l’armée qui est devenue le premier vivier de recrutement des « nouveaux » politiciens… C’est que n’ayant pas été élus dans une circonscription donnée où leur travail de parlementaire peut être suivi, la plupart des députés n’ont de comptes à rendre tout au plus qu’à leur seul parti, et certainement pas à leurs électeurs…

Le rôle disproportionné pris au fil des décennies par les petites formations sectorielles ne défendant que les intérêts de leurs propres couches d’électeurs sans s’identifier à « l’intérêt national » et marchandant très cher leur participation souvent conditionnelle à toutes ces coalitions éphémères formées avec un minimum de 61 députés (sur les 120 siégeant à la Knesset) pour tenter de gouverner…

 

Un symptôme récurant de tous ces blocages : à chaque scrutin, son nouveau messie pseudo-centriste !

 

Cette influence néfaste des petits partis n’a cessé de s’accentuer depuis l’enterrement définitif de la « bipolarisation » qui avait marqué la vie politique israélienne depuis la fin des années 1970. Ainsi, au lieu du face-à-face frontal entre une grande formation de gauche (comme le furent le Maara’h puis le Parti travailliste) et une puissante formation de droite (comme le Likoud), le pays se retrouve souvent au soir de chaque élection avec quatre formations – dont deux se réclament du « centre » (Yech Atid de Lapid et la liste Livni-Herzog en 2015) – qui n’ont chacune qu’entre 16 et 22 mandats. Un éparpillement des voies qui complique  le processus de formation des coalitions en multipliant les marchandages en tous genres avec les partis de moindre importance appelés à « faire l’appoint » dans chaque gouvernement !

Triste constante très récurrente lors de la plupart des scrutins de ces quatre dernières décennies : plus le système politique israélien s’enfermait dans ses blocages, plus on a vu chaque fois surgir de nulle part un mouvement sauveur s’affichant « centriste » dans ses options socio-économiques et sécuritaires, mais disparaissant telle un météore de la scène politique au scrutin suivant.

Ce fut le cas au milieu des années 1970 avec le parti Dash (Mouvement démocratique pour le Changement), puis en 1996  avec la Troisième Voie et en 2003 avec le parti laïc Shinouï, dont le fondateur, Tommy Lapid, n’est autre que le père de Yaïr Lapid, le N° 1 actuel de Yech Atid, une formation elle aussi laïque et dédiée aux « classes moyennes israéliennes » qu’il a fondée en 2012 grâce à la haute diffusion de sa page Facebook… Idem avec le nouveau « messie socio-centriste » versus 2015, Moshé Kahlon, chef du parti Koulanou s’efforçant d’être un ministre des Finances « social » dans le gouvernement actuel.

Pas étonnant, dans ces conditions, qu’on ait peu à peu assisté en Israël à un dangereux autant qu’intolérable transfert de compétences des pouvoirs exécutif (les gouvernements successifs)  et législatif (les différentes Knesset censées être les seules légiférer) vers le pouvoir judiciaire incarné par la Cour suprême.

Très élitiste et mue par une idéologie située aux antipodes des courants d’opinion majoritaires de la société israélienne, cette révolution constitutionnelle a peu à peu pratiqué un coup d’Etat permanent en instituant un véritable « gouvernement des Juges » (jamais élu !) par le biais des arrêts tous azimuts de cette Haute cour et de son ex-président, le juge Aaron Barak, devenu le champion du pire activisme juridique…

Richard Darmon

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