Or ‘Hadach, le séminaire pour jeunes filles dans le nord d’Israël ouvre une section française : Kodech & Médecine alternative.
Quand le rav Eliahou Uzan m’a embarqué pour une escapade dans le Nord près de ‘Haïfa pour rencontrer le rav Melamed, directeur du séminaire de Or ’Hadach, j’ai vite compris que l’on partait pour une belle aventure… Sorti de la voiture, j’ai saisi l’occasion avant notre rendez-vous pour déambuler dans ce magnifique campus et profiter du calme verdoyant de la montagne. Cette sérénité, je l’ai vite retrouvée chez le rav Melamed qui nous présente son intérêt pour l’Alya des jeunes filles de France et nous propose de leur ouvrir son campus. Son récit sur l’histoire de Rekhassim nourrit mon imaginaire déjà vagabond, pendant que mon regard continue à se perdre dans les branches des beaux arbres de l’autre côté de la fenêtre. Il nous raconte qu’il y a 85 ans, deux Rebbes hassidiques de Pologne sont arrivés sur les lieux et ont construit le village « Kfar ‘Hassidim » sur des terres en friche, puis, après la création de l’État d’Israël, cet endroit accueillit différentes vagues d’Olim, au début dans des campements. Ensuite, avec l’expansion, des lotissements ont été construits sur les montagnes de Rekhassim. On trouvait alors des Juifs originaires de 14 pays, qui se regroupaient dans 14 petites synagogues. La Yéchiva Knesset ‘Hizkiyaou fut fondée, où le Rav Melamed, venu de Jérusalem, étudiait auprès du Tsadik Rav Eliaou Lopian. Peu à peu, l’endroit s’est construit avec les jeunes couples tombés sous le charme de ce Yichouv. Le rav lui-même a décidé de monter une école, puis un lycée, et les familles des enseignants vinrent grossir les rangs de la population de cette localité en pleine croissance. Cette année, avec l’inauguration d’un nouveau programme post-bac, le séminaire Or ‘Hadach ouvre ses portes aux Françaises. Le choix s’est naturellement porté sur des études en médecine alternative diplômées par l’Université Ouverte d’Israël, programme en parfaite adéquation avec cet environnement. Pour mieux comprendre ce programme d’études, je me suis alors tourné vers une naturopathe herboriste, Liora Abehsera, spécialisée en médecine chinoise à Chaaré Tsédek, qui a déjà suivi cette formation. En fait, la naturopathie est une pratique de médecine complémentaire qui regroupe plusieurs domaines se proposant de soigner l’individu et pas uniquement ses maux. Ainsi, me dit-elle « nous traitons l’état émotionnel du patient à l’aide de fleurs de Bach, ces élixirs floraux transforment les émotions dites »négatives » en ressource positive. Nombreuses sont nos techniques de guérison ; on soigne le patient à l’aide d’une nutrition adaptée à son état, associée à des plantes, des huiles essentielles. La pratique de l’aromathérapie en naturopathie est très efficace : on utilise le pouvoir thérapeutique des huiles essentielles pour soigner différents maux, mais aussi pour confectionner des cosmétiques naturels. Enfin, une des techniques pratiquées en naturopathie est la réflexologie plantaire : on stimule les pouvoirs autocuratifs du corps en appuyant sur certains points réflexes. Ainsi, on peut traiter toutes sortes de maux, d’un mal d’oreille à des problèmes digestifs ou de dos. » Ce sont justement les trois matières choisies pour cette classe de post-bac dans cette formule séminaire de découverte d’Israël et d’études de Kodech sous un prisme original, dirigées par la rabbanite Esther ‘Hanna Wizman, déjà connue des étudiants de l’Université de Haïfa. Et lorsque j’interroge cette naturopathe sur la manière d’intégrer la vie active pour une femme lorsque l’on a suivi de telles études, elle me répond avec assurance : « Comme toute profession libérale, il faut du temps pour se faire connaître, mais c’est un métier très demandé et qui donne la possibilité de gérer son emploi du temps ; pour une maman, c’est important. » Michaël Reich, chargé du développement de la section française de Or ‘Hadach. Renseignements et inscriptions 055-66-42890. Groupe Whatsapp : 06 02 63 36 48.